LE bistro qui trouve grâce aux yeux des parisiens et des touristes américains (ce n’est pas toujours le cas). Une devanture qui donne envie de rentrer aussitôt se réchauffer au son du bistro. Sauf qu’ici, se pointer à l’improviste signifie le plus souvent se casser le nez. Un conseil, ne tentez pas le diable, ne passez pas devant si vous n’avez pas réservé… Ce soir là, une belle aubaine tout de même, on tente l’improviste et une jolie table s’ouvre à nos appétits. Au milieu des murs tellement jaunis qu’ils en deviennent orangés, des carrelages vieillots et de toute beauté, des dépendances (il y a plusieurs salles et autant d’atmosphères), à deux mètres de l’affiche de Jacques Tati (Monsieur Hulot) et du comptoir patiné et imposant, dans cette ambiance de bistro parisien tellement courtisé qu’il en est chic d’être ici, on savoure un menu-carte teinté de fraîcheur, de saison, de succès de la maison, pour 32 €. Sans parler des vins, dont le patron vous parle si bien. Pas besoin de carte, on se laisse conter les vertus de chacun.
Piquillos généreux d’un rouge éclatant, garni d’une préparation façon brandade, morue, purée et ail tous bien mêlés (d’ailleurs, mes dents se sont plantées dans une morceau de gousse fraîche, ça m’a retourné la langue), d’inspiration espagnole, vifs et gourmands, avec leurs pousses de salade bien assaisonnées, les piquillos se dévorent en deux, trois bouchées.
Le clou du spectacle ! Des noix de Saint-Jacques encore accrochées, un beurre fondu dans chaque coquille, une pointe de ciboulette et une charmante purée servie en cocotte. Vous n’allez pas me croire, j’ai trouvé le moyen d’ajouter un peu de beurre des coquilles à la purée déjà très onctueuse… à l’occasion d’une ou deux bouchées. Et je ne parle pas des coquilles, leur cuisson frisait la perfection (fermes et surtout moelleuses, translucides à l’intérieur). En les détachant, je n’hésitais pas à gratter la coquille (c’est là que se concentre le goût de la noix). Avec le pain croustillant, il devenait impensable de ne pas éponger chaque fond de coquille, mais ça, c’était à la toute fin, le dessert du plat dira-t-on !
Coup de projecteur sur le plat de mon accompagnatrice
Un lieu jaune et ses légumes gourmands (vous reconnaissez le radis chaud, il a décoloré, mais on le reconnaît, ça me rappelle la note précédente).
Vous allez m’en vouloir, on s’est jeté sur l’assiette de figues rôties, leur jus très serré, bourré de saveurs et de parfums et leur glace vanille, incroyablement vanillée. Bref, au moment du dessert, je perds un peu la notion de la photo…
Bistro Paul Bert
18 rue Paul Bert
75011 PARIS
T 01 43 72 24 01
Métro Faidherbe Chaligny
Tags Technorati : bistrot paul bert, bistrot, table a decouvert,
j’aime bien ce bistrot,j’ai dîné il y a deux semaines, on est si bien là-bas que j’ai eu envie de commander une bouteille rien que pour moi, et je suis repartie avec ce qui restait dans un jolie sac.
Les jolies filles ont des jolis sacs
Une adresse plus que recommandable alors?!!!
Je garde un délicieux souvenir dans ton entrée goûtée dans un restaurant basque à St Jean Pied de Port!
Monica, tu as tout à fait raison, on y resterait seul ou en bonne compagnie jusqu’au bout de la nuit.
Sopadeajo, vous avez l’air de savoir de quoi (qui) vous parler.
Eliz, exactement, un côté basque, espagnol, très coloré et très savoureux, surtout quand on tombe sur la gousse d’ail !
Les piquillos, j’avais adoré… les st jacques ont l’air de taper dans le haut de gamme de la bistronomie. Dommage que tu n’es pas gouté leur poêlée de casserons et son riz crémeux au kari rose. Un des plats de l’année pour moi.
La prochaine fois, envoie moi une alerte !
J’y suis alle hier soir, c’etait super !!!! J’ai pris les st jacques aussi et en entrée la terrine, mon amie a pris en entrée une terrine de foie gras et poireaux c’etait super bon !!! vraiment une tres bonne adresse.
Et j’espère que vous avez saucé les fonds de coquille enduits de beurre.
« Sopadeajo, vous avez l’air de savoir de quoi (qui) vous parlez »
Oui, mais génériquement seulement; je pensais en fait à cette femme qui, comme le soldat inconnu, on n´a pas osé lui parler dans le quotidien de la bataille…
oh, j’aime pas du générique, j’étais si bien en croyant que c’était moi la jolie fille…
C´était vous, Monica, car tout joli sac est toujours porté par une jolie fille (théorème de la diffusion expansive de la joliesse).
Je t´inviterais à un beau dîner , pero no vivo en París, sino en el sur y la distancia es larga, el tiempo corto
Il se passe de drôles de choses sur ce blog !
le lecteur candide ne comprend rien à ces échanges
La sole est vraiment délicieuse