Bocca Rossa est une nouvelle adresse signée du couple Sylvain et Sarah Sendra du magnifique restaurant Itinéraires (ma dernière visite là-bas remonte à 2009, ça fait trop longtemps, il va falloir que j’y remédie), situé à quelques mètres seulement, Paris Ve. Il s’avère que Sylvain Sendra a des origines italiennes du côté maternel et qu’il a eu envie de renouer avec elles… La salle est élégante, bourrée de produits (jambons dans l’armoire, bocaux de mostarda, Mandorlato dont je suis amoureuse, je vous l’ai déjà dit) et de bouteilles savamment choisies par Sarah, classées par genre, prix, des vins qui viennent de l’Europe du sud, mais aussi de France et qui s’adaptent selon les budgets et les envies. Les banquettes sont bien confortables, les tables larges, on s’y sent à l’aise et on peut loucher sur les meules de parmesan tout le long du repas si l’on en a envie. Un lieu créé pour les familles (il y a des familles de touristes qui n’hésitent pas à franchir les portes), les amis et où l’on se sent chaleureusement accueilli (dans l’esprit d’Itinéraires, voulu par Sandra). D’ailleurs, ça commence par des bols de pesto…
Rouge tout d’abord et vert ensuite, auquel on ne s’attend pas il est à la roquette et sacrément piquant, délicieux. Il y a aussi la petite coupelle d’huile d’olive qu’on nous sert pour tremper du pain, moi j’adore ça.
Un arancini ! Depuis le temps que j’entends parler de cette spécialité, mais que je ne la vois pas, je suis bien contente de la trouver ici. Une panure fine et une garniture de riz cuisiné au parmesan, avec des copeaux de parmesan, un peu de roquette et des morceaux d’orange confite issus d’une mostarda… C’est délicieux !
Du saucisson au fenouil… Je crois que c’est la première fois que j’en goûte, j’étais toujours passée à côté. Mais c’est terrible ! Du bon gras à souhaite, de la viande et ces grains de fenouil moulus qui parfume avec délice. Je n’ai pas réussi à m’arrêter.
Les pâtes du jour, des raviolis farcis au veau et une émulsion au parmesan. Il y a aussi quelques tomates confites, des pousses de je ne sais plus et des petites tranches d’olives. Les raviolis sont assez denses, la farce veau et origan manque un peu de force et de goût selon moi et l’émulsion est dans le fond de l’assiette et n’imprègne pas assez. J’en ai fait la remarque à la maison, il semble que cela ait été pris très au sérieux. Par contre, les lasagnes servies à mon amie sont extra, très cuisinées, avec beaucoup de goût, du vin rouge, des aromates, des légumes et une bonne viande hachée et un fromage qui fond avec suavité en bouche, je sais ce que je prendrai la prochaine fois.
Pour finir, on se partage une panna cotta bien ferme et au bon goût de crème. Elle est recouverte de suprêmes d’orange et d’une pipette de Campari pour une note d’amertume et d’alcool.
Les prix ? Comptez de 9 à 11 € une assiette de charcuterie, de fromage et 4,5 € l’arancini, de 15 à 24 € une assiette de pâtes et 8 € le dessert. Ouvert 7 jours sur 7 et à signaler un brunch à 25 € avec notamment un croissant au jambon de parme, mozzza et tomate confite (mon rêve ! L’un de mes meilleurs souvenirs d’enfance, enfin la version française) et plein d’autres choses appétissantes (les lasagnes, la focaccia façon Bénédicte, le cappuccino…)
Bocca Rossa, 8 rue de Poissy, 75005 Paris, 09 51 88 52 44, métro Maubert Mutualité