Pour tout vous dire, je suis rentrée de vacances samedi (d’où mon absence la semaine dernière). Donc Lo Spaghettino indispensable samedi et poulet frites chez Drouant dimanche (j’en suis quasiment à ma dose hebdo). La cuisine de l’hôtel où je logeais durant une semaine m’avait fait descendre au niveau 0, disons du traiteur moyen qui nourrit, remarque, dans le cadre de vacances, c’était peut-être indispensable. Boco est donc l’une de mes premières découvertes de la semaine, un nouveau concept créé par l’irrésistible journaliste-animateur Vincent Ferniot. J’étais prévenue depuis quelques mois de l’ouverture, et comme toute bonne conseur qui se respecte, j’attendais de voir ce qu’un journaliste passant derrière les fourneaux avait à nous (raconter) concocter. A la place de Bioba du côté d’Opéra, Boco annonce des bocaux de plats signés de chefs, tels qu’Emmanuel Renaut, Anne-Sophie Pic, Gilles Goujon, Christophe Michalak, bref, un ciel d’étoiles. On commence par faire la queue devant les vitrines réfrigérées pour choisir son plat froid, son plat chaud, son dessert, j’aime beaucoup les illustrations qui représentent chaque nom de chef, les intitulés font envie, produits de saison (que du bio), gourmandise avérée. On passe à la caisse, à emporter ? sur place ? Sur place, on repart alors avec son plateau et son espèce de buzzer dont on vous dit qu’il va clignoter lorsque le plat (chaud en l’occurence) sera prêt. En vitrine, j’ai un peu l’impression que les passants qui passent devant vont me rentrer dedans, j’ai vue sur les Vélib, bref, à moi Paris.
Soudain, le buzzer se met à clignoter mais surtout à vibrer très fort, je l’entendrai d’ailleurs souvent aux quatre coins de la salle. Je pars donc chercher au bar mon « tendron de veau confit, chutney de prune et pommes purée » de Madame Anne-Sophie Pic (oui, je n’ai pas pu m’empêcher). La portion ne semble pas épaisse à première vue, ayant toujours peur de manquer (c’est une histoire d’éducation), je complète avec un petit pain de chez Moisan. Viandre tendre et goûteuse, chutney bien acidulé et enveloppant, purée comme à la maison, sincèrement c’est très bon (8,60 €).
Crème caramel au beurre salé signée Christophe Michalak (3,40 €). Crème très onctueuse dans le fond et dose de caramel ahurissante. Surtout que le caramel est très savoureux, avec vous savez, cette sensation presque brûlante qu’il laisse dans le fond de la gorge (il doit être longuement cuit). Un délice…
Pendant le déjeuner, la queue ne va cesser de se reformer, Boco fait le plein, un carton auprès de la clientèle jeune et dorée du quartier (traders, banquiers et autres cadres des environs semblent adorer). Ce qui m’a d’ailleurs impressionné, c’est que certains citent les noms des chefs très naturellement, comme s’ils les connaissaient tous ou presque (Christophe Michalak auprès de la gent féminine surtout). Travail de sape des journalistes ? Mais non, pourquoi… Bref, l’addition finale est de 14,30 € (pain et eau compris), on en sort surtout pas lourd, mais bien nourri. Le self de luxe où se faire plaisir, idéal pour la clientèle du quartier.
Boco, 3 rue Danielle Casanova, 75001 Paris, 01 42 61 17 67, métro Opéra, Pyramides
Essayé quelques jours après l’ouverture, à emporter, j’ai adoré et l’accueil est très chaleureux… J’avais un peu peur de manquer également en voyant les portions, du coup 3 entrées, 3 plats et 2 desserts pour 2. Au final, c’est plutôt copieux, mais ça permet de déguster pas mal de choses intéressantes. J’ai trouvé les prix plutôt corrects au regard de trop nombreux traiteurs de quartier. Pas encore eu le temps de rapporter les « bocos » en revanche…
Laurent, je vois que je ne suis pas seule à être dévorée par la peur de manquer 😉 Plaisanterie mise à part, j’ai eu la même sensation en voyant la portion des bocaux et en même temps, je fus rassasiée (j’ai regardé si l’étiquette mentionnait le grammage, mais non, tu vois à quel point je suis attaquée). Je pense que la formule à emporter est parfaite pour les « ouvriers » du coin effectivement. Ah forcément, les bocos à rapporter, c’est toujours pénible, mais l’initiative est bonne et incite les gens à ne pas gâcher, j’en suis convaincue.
Le principe des bocaux me fait penser à Koki à Beaune !
Je suis surprise par le prix, c’est vraiment pas cher..
Une adresse à tester d’urgence si je comprends bien.
Un buzzer? Comme au Shake-Shack à NY? C’est assez drôle de reprendre l’idée en France. Les prix sont effectivement raisonnable, je vais y faire un tour très vite!
ça c’est trop cool !
– Ragondina, effectivement, des bocaux à emporter, mais pas à consommer sur place, car il me semble que c’est un comptoir tournant, si c’est toujours le cas ? J’ai l’impression que ça fait très longtemps que j’y suis allée.
– poivre de Kampot, pas cher, pas cher, oui si l’on tient compte des prix pratiqués par les chefs invités (en même temps, c’est incomparable), mais on s’en sort pour minimum 15 € pour manger dans le cadre d’un self (amélioré sûr) et sur un plateau. Disons « raisonnable » selon Solenne.
– Solenne, Harold, moi ils m’ont un peu agacé les buzzer à vibrer sur les tables tout le temps…
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Caroline, Koki propose également des bocaux a importer. Ils sont d ailleurs également en vente a la grande épicerie a Paris.
En discutant avec V.Ferniot, j ai appris qu il y avait une petite guerre concernant la paternité du bocal entre boco et koki…
J ai bien apprécié le concept de Boco mais ferais quelques remarques sur la disposition du lieu : les plats principaux dans un coin a droite de la porte d entrée et proche de la caisse…ca fait des bouchons ! A mon goût, les recettes sont un peu grasses…de temps en temps pourquoi pas !
Ragondina, je pense qu’ils ont du étudier les possibilités de rangement des boco dans tous les sens, mais que celle-ci est la seule qui fonctionne, même si je suis d’accord, cela entraîne des bouchons. C’est dingue cette foule !
Oh why didn’t I come here sooner!
This is my kind of Paris place to eat.
At last no plastic container – very clever and witty.
a la prochaine
merci carolg