Vendredi dernier, j’avais très envie de me faire plaisir avec un restaurant japonais comme là-bas. Ce que j’avais vu en photos de cette adresse me laissait présager un aller direct pour Osaka et sincèrement, je ne fus pas déçue du voyage. Mon amie journaliste japonaise (dont je parle souvent ici, c’est ma source d’infos et de véracité sur le Japon à Paris) m’avait dit que les kushiage (qui se disent aussi kushikatsu, des petites brochettes panées typiques d’Osaka) y étaient bien représentées, mais que par rapport au Japon, elles étaient ici combinées avec des produits français d’excellente qualité, ce qui les rendaient plus sophistiquées (plus onéreuses aussi qu’au Japon où elles peuvent être bonnes et bon marché). Bref, réservation faite le jour même (ah, les joies de ne pas devoir s’y prendre 3 mois avant !) chez Bon Kushikatsu rue Jean-Pierre Timbaud (Paris XIe). Menu unique le soir à 53 €.
Cadre japonais, comme là-bas, vraiment… Boiseries, épure, verre, magnifique four à friture en cuivre, c’est zen, calme, on se sent délicieusement bien. Une quinzaine de brochettes vont ainsi défiler, une par une, très chaude aussi, attention de ne pas se brûler, mais d’une légèreté exquise. Trois sauces accompagnent les brochettes, le chef vous indique de son large sourire quelle sauce se prête le mieux avec chacune (moutarde, sauce soja plus ou moins prononcée) ou citron pressé et sel.
Je ne vais pas publier les 15 brochettes en photos, cela risquerait d’être rébarbatif. Sachez qu’entre daurade, boeuf tendre, shitaké nappé d’une sauce délicieuse et j’en passe, il y avait le foie gras poêlé de la photo ci-dessus.
Après quelques brochettes, on fait une pause soba au thé vert.
Retour des brochettes ensuite avec cette boulette de crème de petits pois (j’adore ce côté régressif des boulettes japonaises ou espagnoles (croquettes) cachant un truc se rapprochant de la béchamel, des légumes, des lardons ou du fromage…
Asperge verte ferme.
Pour finir la partie salée, riz cuit dans un bouillon aux champignons, à côté, légume salé confit et algue confite légèrement sucrée, terrible !
Boulette sucrée de pâte collante à la farine de riz et intérieur de haricots rouges.
Pané de glace, vanille banane d’un côté (enfin je crois) et chocolat.
J’ai adoré ce dîner, cette ambiance, cette cuisine qui vous laisse léger malgré une succession de fritures brûlantes et ces au-revoir qui m’ont fait quitter le Japon : Madame en salle et Monsieur derrière le comptoir quittent leur poste pour vous saluer à la porte et vous remercier au moment où vous quittez les lieux (comme au Japon, ce que j’ai beaucoup apprécié car ce n’est pas toujours le cas dans les restaurants japonais à Paris…).
Les prix, comme je vous le disais, menu à 53 € et vous pouvez encore ajouter des brochettes vers la fin si vous le souhaitez. Evidemment, ce genre de prix ne se prête pas à toutes les bourses, ni à toutes les soirées, mais de façon exceptionnelle ou pour une occasion spéciale, c’est vraiment dépaysant et exquis.
Bon Kushikatsu, 24 rue Jean-Pierre Timbaud, 75011 Paris, 01 43 38 82 27, métro Oberkampf (si on ne vous répond pas au moment où vous appelez comme moi à 12h le jour même, laissez un message, on vous rappelle).
Dans le même esprit, Kushiage chic mais discret, il y a Shu, rue Suger dans le 6e.
Shu effectivement, j’aime beaucoup cette adresse. Impossible cependant de prendre des jolies photos, il n’y a pas assez de lumière, d’où le fait que je n’en ai jamais parlé ici.
Bonjour. J’ajoute dans ma ToDoList… j’aime le principe ! concernant les boulettes nippones, j’aime bcp les takoyaki
I passed many times when I stayed around the corner and always looked in – very serene setting. I will go inside a la prochaine
merci
Idéal pour la Saint Valentin !
Pierre, c’est une adresse pour toutes les belles occasions !