Bonhomie, c’est un lieu hybride, accessible au petit-matin à l’heure du café, au déjeuner, au dîner, en soirée (pour de savants cocktails)… Moi je l’ai découvert à l’heure du déjeuner. La salle particulièrement vaste se découvre sous différents angles. L’immense bar, la salle du restaurant avec ses grandes tables que l’on peut éventuellement partager (mais sans trop de proximité), la cuisine ouverte devant laquelle sont installées quelques tables et assises façon diner américain (et qui sont à la fois cachées par le bar, c’est très bien vu). Les matériaux respirent la douceur, bois roux, cuir, bronze, teintes claires, étagères remplies de fleurs séchées ou de légumes de saison et l’ensemble ne ressemble à rien de ce que j’ai vu à Paris. Au déjeuner, c’est une formule (23 €) qui rallie quelques propositions de la carte du soir. Le chef Nicolau Pla Gomez est espagnol, mais les inspirations ne viennent pas que de là, comme en atteste Timothée Prangé, le patron avec qui je m’entretiens après le déjeuner (au sujet des cocktails, mais qu’importe, ses idées de faire venir des cuisiniers de tout le bassin méditerranéen pour des dîners mitonnés avec des barmen du même pays sont excellentes).
Un tartare de betterave, oui et non dans le sens où celle-ci est cuite. Mais on s’en fiche tellement c’est bon. Je ne pensais pas prendre autant de plaisir à goûter des betteraves si simplement préparées en apparence. Un peu cuites donc, avec une texture insolite (entre croquant, fondant et confit), badigeonnées d’une sauce légèrement acidulée et pleine de parfums que je n’arrive pas à identifier, des herbes, des pignons torréfiés, c’est très bon !
Il arrive en même temps, le chou-fleur bien grillé et son radicchio saisi sur les bords, des graines, un assaisonnement simple, je me régale toujours.
En alternance avec les bouchées de betterave et de chou-fleur, j’aime beaucoup ces chips de légumes très croustillantes. Et faut pas croire, on a chacun notre bol de chips, il n’est pas ici question de les partager ^_^
Des moules qui viennent de s’ouvrir, toutes chaudes et moelleuses, avec dans le fond une sauce crémée parfumée aux épices que je finis à la cuillère tant elle est bonne…
Du poulpe qui colle un peu aux dents et dont les bords sont bien saisis. La sauce est au chorizo et la purée très lisse et beurrée. C’est mon seul regret, l’assiette est arrivée en même temps que les moules et là, il faut faire un choix sur le plat qui devra être dégusté plus tiède que l’autre.
Une formule à 23 € épatante, avec un très bon café compris aussi. Les plats qui arrivent presque tous en même temps, c’est la forme qui veut ça. Sur le chaud, c’est un peu plus délicat. Mais cette cuisine dans les sphères méditerranéennes est sacrément enthousiasmante et le lieu très attachant.
Le soir, les assiettes sont tarifées entre 8 et 16 € et les cocktails sont proposés à partir de 7 €. La cuisine se dit dans un esprit de « partage », peut-être, mais moi vous ne me faites pas partager le poulpe, les chips, le tartare, les moules ou le lieu jaune, noisettes, poireaux, citron caviar. Et bon à savoir, c’est ouvert 7 jours sur 7 !
Bonhomie, 22 rue d’Enghien, 75010 Paris, 09 83 88 82 51, métro Bonne Nouvelle, Strasbourg-Saint-Denis
Bonjour Caroline,
Tous d’abord je vous souhaite une très bonne année.
Votre blog est un vrai plaisir des yeux. Et surtout il donne envie de goûter à de bons produits.
Comment faites vous pour déguster au maximum les mets? Comment entraîner son palais si je peux dire?
J’ai cru lire que vous écriviez pour le magazine slowly veggie si oui quelle rubrique ?
Comment débutez vous votre journée pain céréale etc … Le petit déjeuner est-il un moment de plaisir pour vous ?
Très cordialement.
Valérie