L’idée de ces sablés fourrés aperçus depuis quelques jours sur les réseaux sociaux me plaisait bien, l’idée d’une nouvelle pâtisserie appelée Bontemps aussi. Je passe hier devant le 57 rue de Bretagne, Paris IIIe, la devanture est pleine de délicatesse, j’y entre. Les motifs sont ceux dans l’air du temps, entre arabesques, épure, pastels et airs joliment rétro. On me présente très vite les spécialités de la maison, les sablés fourrés à déguster un par un, soit dans une boîte, soit dans une composition créée comme une fleur dont on retire les pétales. C’est vraiment joli, je souris, je succombe. Il y a aussi les cakes, les tartes au citron de la vitrine et les autres parfums dont la maison ne dispose plus aujourd’hui, fruits de saison, fruits secs et caramel, rien que des saveurs qui donnent envie. Mais moi j’ai envie de sablés fourrés, peut-être pas 9 comme pour la boîte prévue à cet effet (12 € je crois), ce sera 6 (je sors du resto).
Ils sont très mignons, leurs deux petites couches dont l’une est trouée pour laisser passer la crème et donner encore plus envie, j’avoue que c’est bien pensé. La pâte sablée est délicieusement friable, bien beurrée je pense et assez peu sucrée comme il me l’a été expliqué. Elle est même un peu salée puisqu’elle est à la fleur de sel. Moi j’aime le sel dans la pâtisserie à n’en point douter. Ici, le grain de fleur de sel est assez présent et disons que sur une épaisseur de sablé comme celle-ci, c’est à dire très fine, ça l’est peut-être un peu trop. Mais passons, les crèmes, gianduja, vanille, chocolat-fève tonka, fruits de la passion (avec une gelée percée d’un grain), bergamote et fleur d’oranger (avec une fine gelée aussi) et chantilly sont toutes bien prises, un peu denses (c’est agréable, ça contraste bien avec le sablé) et très parfumées. Avec ma fille, on se les partage tous en deux et on grignote avec plaisir et régal. Il est 16h, l’heure du goûter, c’est parfait. Sauf qu’une heure après, on a comme une sensation d’un rassasiement pas repu. Ma fille demandera même encore un goûter… Aurais-je du en acheter plus ?
Les prix ? 1,60 € le sablé à l’unité. Il y a aussi le gros sablé en cœur pour deux à 9 €.
En résumé, c’est si joli que ça va attirer bon nombre de curieux de petits gâteaux que l’on veut s’approprier le temps d’une photo, d’une dégustation et de sourires, est-ce que j’y retournerai ? Je ne sais pas, je crois que ça ne rassasie pas suffisamment l’ogresse que je suis. Cela me fait penser aux Fées pâtissières et à d’autres boutiques du moment : on se fait plaisir tant c’est joli, mignon et appétissant, c’est très goûteux sur le moment (et coûteux aussi), mais en définitive, ça donne un aperçu trop furtif et ça manque de volonté de repaître. Moi quand j’ai envie de gâteaux, ce n’est pas pour avoir une esquisse, ça doit être plein et généreux.
Bontemps, 57 rue de Bretagne, 75003 Paris, 01 42 74 10 68, métro Temple, Filles du Calvaire
Dommage pour le rapport quantité-prix, le nom de la pâtisserie était prometteur pourtant 😉 Les saveurs ont l’air plus abouties elles.
Oui, c’est bon, vraiment. C’est peut-être juste trop pensé, ça manque peut-être d’un brin de spontanéité.