Une cuisson à la braise, c’est forcément une note fumée et barbecusée assez irrésistible. Cette adresse a pas mal fait parler d’elle au moment de son ouverture l’année dernière. Des produits bien sélectionnés, bien amenés à travers des « raciones », sortes de petits plats à déguster et si la faim vous tenaillait à l’issue, la possibilité de commander une belle viande saisie à la braise. C’est justement là que l’addition pouvait grimper de ce que l’on m’a soufflé. Je lis récemment que l’adresse jusque là ouverte uniquement en soirée propose une formule déjeuner raisonnable. Au téléphone, je précise que je viens avec une poussette. Avec plaisir, me répond-on (ô joie). En salle, le jeune homme est d’une gentillesse qui fait tant plaisir à Paris et de ces personnes qu’on sent heureuses d’être au service d’autrui, j’entends par là, aller à la rencontre de quelqu’un, savoir ce dont il a envie… Bref, décor orange, bois, un peu 70’s et psyché, bien réalisé même pour l’heure du déjeuner. Justement à midi, pas grand monde au portillon, une dizaine de clients. Formule à 16 € (entrée-plat ou plat-dessert) et 19 € les trois. Des portions peut-être pas pantagruelliques, ce qui est bien aussi pour sortir l’esprit et le corps légers, mais de quoi me régaler…
Maquereau et fenouil en entrée. Je m’attendais (je ne sais pourquoi) à un filet grillé. Non, il s’agit d’une tartine garni d’une préparation de maquereau pleine de parfums et de fraîcheur, sincèrement, je me suis régalée. Rien de compliqué, mais un zeste de citron vert bien présent, un liant que je serais incapable de nommer (crème, fromage frais ?) mais très frais, le tout avait de l’onctuosité et du goût, tout en finesse.
Onglet de boeuf, black angus est-il indiqué, épinards et shitakés. Ferme comme un onglet, une belle mâche, mais surtout pas dure, la viande a ce fameux goût fumé, de gril et les garnitures sont savoureuses. Il y a également une sorte de gremolata un peu relevée à base d’herbes et de pignons pilés (cachée entre les deux morceaux de viande). Quant au filet mignon saisi à la braise et son écrasée de patate douce, c’était délicieux aussi.
Dessert appelé « pims » qui est censé rappeler le gâteau. Une première couche de ganache chocolat tiède (légère et un peu mousseuse, elle sort du siphon), une autre au chocolat en dessous, très froide cette fois, avec un très léger goût d’orange alcoolisée. Quand je demande, le charmant serveur me dit qu’il pense que ça peut être du Grand Marnier. Bref, c’est bon, délicat, surprenant et heureusement les grains que je crois être de la coriandre sont bien plus discrets que ce que je redoutais (mais je n’ai pas réussi à déterminer l’épice).
Les prix du midi, 16 € et 19 €, le soir, on m’a soufflé une addition à 40 € et plus (tout compris).
Braisenville, 36 rue Condorcet, 75009 Paris, 09 50 91 21 74, métro Anvers
Bonjour, ça m’a l’air d’être un excellent rapport qualité-prix… surprenant de l’angus dans un menu à ce tarif ! je note l’adresse en tous cas… au plaisir
Oui, le prix est étrangement peu élevé, je vous l’accorde.
C’est très tentant. Merci pour l’article
Original son four à charbon qui permet des cuissons différentes même à la plancha, et ses recettes inventives.
Le midi, la formule est super bon marché. Pas testé le soir.
lestasters.blogspot.com/2012/09/braisenville.html
Je ne dirais pas mieux que les Tasters.