Arles, Ardèche, Lorraine, Ile de Ré, ça tourne en ce moment, virage à gauche, virage à droite, Ouest, Sud, Est, je vous avoue, je suis sur les rotules, même si émerveillée des paysages rencontrés et des produits goûtés. De retour à Paris, à la recherche d’un bon bistrot à vivre entre copains. Tiens, et si je retournais au Café des Musées dont la cuisine et la prestation m’avaient bien plu il y a un an (mais pas de photo ce jour là). Situé à mi chemin entre deux monuments, la place des Vosges et le musée Picasso, d’ailleurs, au moment où j’arrive, des touristes chinois me demandent la direction du musée Picasso (j’ai la tête à qui on demande toujours son chemin), le Café des Musées forme un angle, entre la rue de Turenne et la rue du Parc Royal. L’été, les tables donnent presque sur la rue grâce aux portes-fenêtres toutes ouvertes et l’on bénéficie des passages rapprochés des bus qui prennent le tournant, ainsi que du sillage laissé par les camions-poubelles… A part ça, le bistrot vit à 100%, du matin (petit-déjeuner) au dîner, 7 jours sur 7, dans son décor rétro et ses tables rapprochées. J’adore son entrée, la cuisine y apparaît dans son coup de feu et ses cuissons, avant la petite salle remplie de touristes. Le rapport qualité prix est l’un des meilleurs du quartier, dont la formule dîner (entrée-plat-dessert, sans choix, faut pas pousser) à 19 €. L’accueil ce jour là, je n’en suis toujours pas revenue, deux charmantes serveuses, qui plaisantent, vous chouchoutent, vous ramènent l’immense carafe d’eau fraîche en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire et vous posent les mains sur les épaules pour s’enquérir de vos nouvelles. Dans l’esprit d’ici, ouf, ça existe encore à Paris.
Terrine aux foies de volaille et au calvados, avec un peu d’oignons rouges marinés (j’ai très mal cadré ma photo, j’ai été perturbée, vous me pardonnez), des carottes-céleri râpées et une tranche de pain grillée. Gros pot de cornichons très bons servis à côté. La terrine, elle vous en bouche un coin, du home made de chez maison, des morceaux, des joints parfumés, comme cette gelée de bouillon de légumes, des brins d’herbes grillés sur le dessus, j’en ai rarement mangé d’aussi bonnes dans un bistrot parisien, je vous le dis tout net.
Entrecôte qui fait le diamètre de l’assiette, parfaite, grasse dans les commissures, juteuse, savoureuse.
Frites ave les doigts bien évidemment. Légèrement craquantes en dehors, denses à l’intérieur, bonne friture, on est bien décidément.
C’était compris avec l’entrecôte. La sauce béarnaise, encore fraîchement émulsionnée, on aperçoit les petites bulles…
Terrine au chocolat et pointe de crème anglaise. En résumé, de la truffe, dense, fraîche, intensément chocolatée, je me régale.
Les prix ? En dehors de la formule déjeuner à moins de 15 € et de celle à 19 € le soir, à la carte, comptez 25-35 €. Sincèrement, la terrine en entrée et celle en dessert à partager, c’était idéal. Entrées entre 6 et 10 €, plats entre 15 et 21 € et desserts entre 6 et 8 €. Que demander de mieux ?
Café des Musées, 49 rue de Turenne, 75003 Paris, 01 42 72 96 17, Métro Chemin Vert
J’ai peur que tes malheureux touristes chinois se soient cassé le nez : le musée Picasso est fermé jusqu’en 2012 !
Ah mince ! Moi, ce qui m’intriguais, c’était l’heure, 20h pour aller au musée, je me disais qu’il y avait peut-être une nocturne ce jour là.
Maintenant, pour qui est grand amateur, la simple présence devant le musée et au pied de toutes ces oeuvres magistrales peut procurer un plaisir fou 😉