L’équipe de Ratapoil du Faubourg et de La Grille a imaginé une troisième adresse pour le Xe. Au 61 rue d’Hauteville, à la place du vieux rade de quartier apparaît un bar-bistrot de quartier de son époque, le Café Pélican. Du blanc et de la couleur ciel recouvrent les murs, le bois des tables est tout neuf et joliment clair et les miroirs sont sans tâches. Un bar de quartier (ouvert de 7h à minuit) rafraîchi, ça fait toujours plaisir, car il me semble que Paris ne serait plus tout à fait elle-même sans ses « rades » où l’on vient prendre un café au petit matin, un déjeuner rapide à midi ou une bière avant minuit. Quand on lit la carte, la formule semble un peu revue néanmoins. En cuisine, Alexis Braconnier (vu dans Top Chef en 2011 et 2014) y veille, s’appuyant sur le sud et la Méditerranée pour créer d’appétissantes entrées et des plats simples de bistrot. Cela vient d’ouvrir, les calages sont en cours, on nous demande souvent si ça va et s’il n’y a pas d’attente (aucune), c’est attendrissant. Certes, les portions sont à revoir selon les plats (à la baisse ou à la hausse), mais les goûts et la gentillesse de l’équipe semblent de bon augure.
La courge spaghetti encore un peu ferme, agrémentée de noisettes fraîches et brièvement torréfiées et d’une émulsion au beurre noisette, c’est savoureux à souhait, pas si convenu et bienvenu. Pour saucer le fond à la baguette, je verse un peu d’huile d’olive (beurre noisette et huile d’olive, ça vous choque ?) de la marque grecque Kalios, sélectionnée par le chef… c’est écrit sur la bouteille mise à disposition sur la table, c’est chic, non ?
Les piments doux de Padron bien frits et croquants/fondants pris dans une sauce soja/vinaigre balsamique blanc et d’autres petites choses solides, c’est vif comme tout et très bon. Le tout ponctué de quelques pets de gougère pour du moelleux.
En plat du jour, la bavette d’aloyau un peu petite selon moi, accompagnée d’une sauce béarnaise pas mal, d’herbes hachées acidulées et d’une tranche d’aubergine poêlée. Le plat aurait mérité au moins deux tranches d’aubergine de plus, ce que je glisse à la maison quand on me demande. Comme je vous le disais, il va y avoir des calages, des réglages, normal, c’est tout nouveau.
Les prix ? Raisonnables… Plat du jour à 12 € et formule plat du jour et café-chou (un café + un gros chou au marc de café très réussi) à 15 €. A la carte, entrées de 4 à 8 €, plats de 13 à 16 € et desserts de 5 à 8 €. Fermé le samedi midi et le dimanche
Café Pélican, 61 rue d’Hauteville, 75010 Paris, 01 47 70 07 08, métro Poissonnière
Ils ont ce côté Candide des débuts. Le meilleur.
très déçue par ce restaurant: j’ai cherché les encornets et ne les ai pas trouvé, le merlan frit je l’ai senti passé pendant 2 jours, les piments doux trop gras et les gougères sans goût.