Avant toute déconvenue, je vous donne dès maintenant ses jours de fermeture : lundi soir, mardi soir, samedi et dimanche. Je le dis parce que moi je m’y suis reprise à 3 ou 4 fois avant d’avoir quelqu’un à l’autre bout du téléphone ou de constater que je voulais y aller un jour ou un soir de fermeture. Parenthèse fermée, passons au déjeuner. Dans le petit bout de ruelle pavée partant de la rue du Faubourg Saint-Antoine, la devanture et ses vitres ruisselantes à l’intérieur vous appellent aussitôt (la petite terrasse aussi, mais au printemps prochain). La plus grande surprise vient de l’étroitesse des lieux, la salle se prolonge le long de la devanture, avec d’un côté l’enfilade de cinq tables pour 2 ou 4 (14 couverts en tout donc) et ses chaises d’école et de l’autre côté, le comptoir et ses cuisinières s’affairant juste derrière. D’où la présence marquée de la buée, les fourneaux sont en salle. On pense à une ambiance de femmes, sauf que franchement minces et vêtues d’un tablier blanc stricte, elles nous éloignent vite fait de l’icône de mamma. La buée commence à nous envahir les sinus, les yeux, la serviette en papier, on a soudain peur que tout ramollisse, le pain, les croquants posés sur le comptoir qu’on pense bien prendre en dessert. Mystère… La carte ? C’est un problème, on a envie de tout commander, en fait, on ne sait pas ce qu’on ne veut pas prendre.
Burrata, potimarron rôti, balsamique. Je n’ai pas osé vous servir la photo de la burrata éventrée, ça dégoulinait de crème, ça bullait, c’en était indécent… Donc la voici entière et nous réservant un cœur de crème à faire pâlir, le potimarron rôti et savoureux, la roquette piquante et l’assaisonnement sans encombre, huile d’olive, balsamique, sel et poivre noir.
Après avoir hésité entre les lasagnes (magnifiques) et les linguine aux palourdes, j’ai signé pour le risotto aux girolles. Le riz et le crémeux du liant sont impeccables, les girolles résistantes, même si le tout est servi trop copieusement et que je n’en viendrai pas à bout (j’avais repéré les croquants du comptoir depuis le début). C’est souvent le reproche que je fais au risotto servi en plat, je crois que je le préfère servi en entrée et petitement. Lorsqu’il y a trop de bouchées dans un risotto, je me lasse à la moitié. Je l’aime court, ferme et juste finalement.
Je vous l’avais promis, voici les croquants servis avec une crème mascarpone (la même utilisée pour le tiramisu minute qui a un poil déçu mon accompagnateur, les biscuits du tiramisu manquaient de fondant), assez vanillée, crémeuse et délicieuse, légèrement parsemée de cacao. Les biscuits eux sont ultra croustillants (malgré la buée et l’humidité, ouf) et bourrés d’amandes, fameux.
Côté prix, les plats sont entre 5 € (soupe de carotte) et 17 €, les desserts à 4,50 €, comptez 20-30 €. On n’a pas vu ça depuis longtemps un dessert à 4,50 €. Comme me disait me accompagnateur, on a envie d’y revenir à l’heure du goûter !
Caffé dei Cioppi, 159 rue du Faubourg Saint-Antoine, 75011 Paris, 01 43 46 10 14
Sympa pour les horaires j’ai eu le m souci!
Par contre tu as une typo sur l’adresse c faubourg st antoine!
Halte à la censure ! Nous voulons la version hard ! La burrata indécente qui dégouline de crème et qui bulle !
Sinon, j’ai bien envie d’y aller en combinaison de plongée, dans cet endroit…
C’est effectivement un endroit parfaitement délicieux. De la cuisine italienne simplissime mais divine et les croquants à se rouler par terre ! et chose exceptionnelle, le risotto est fait à la demande (pour qui aime le risotto, voilà une évidence mais que l’on trouve rarement ds les restaurants).
Le bar est un spot parfait pour voir le cuisinier œuvrer avec simplicité et talent à ses fourneaux! Malehureusement, non seulement c’est fermé tout le temps (mais comment font ils ????) mais de surcroît c’est plein en permanence !
Ce resto a fait un buzz dès sa première semaine d’ouverture et il est blindé de people pour ceux qui aiment…
L’idéal, débouler vers 22h30 pour un risotto, un verre de vin, un café…
Génial c’est à deux pas de chez moi – et je commençais à avoir épuisé toutes les adresses du guide!! Merci merci!!
Ce doit être magique au Printemps quand le soleil et le vent frais remplacent avantageusement les nuées automnales… Sinon, pour le goûter, cela doit être pas mal non plus ! 😉
Bonjour,
Je viens régulièrement sur votre blog qui est vraiment très bien fait.
J’adore tout particulièrement la rubrique restaurant (il y en a beaucoup que je connaissais déjà) mais j’ai l’impression que nous avons à peu près les même gouts.
Je ne reste plus très longtemps sur Paris alors j’aimerais savoir lequel est votre restaurant préféré. (surtout les italiens). Je n’aurai pas le temps de tous les essayer.
Merci d’avance.
Bonne continuation
Merci pour vos commentaires, cela donne différents éclairages.
Morgane, merci pour votre message, mais je pense que vous l’avez votre bonne adresse italienne : Caffé dei Cioppi ! En plus, les prix sont très raisonnables par rapport à la qualité servie ici et aux prix affichés dans la plupart des restaurants italiens que je trouve souvent chers à Paris.
Des adresses préférées, je n’en ai pas vraiment, cela dépend du moment. Momoka (japonais), La Bigarrade, la Gazzetta (revisitée hier soir, absolument délicieuse et incontournable avant un départ !).
j’y suis encore retournée mercredi dernier (le 2ème service est plus agréable), cet endroit est divin !
des fusilli saucisse oignons confits graines de fenouil à tomber à la renverse. Mon ami a pris un agneau confit aux herbes avec une polenta crémeuse à souhait ! En entrée nous avons partagée la burrata qui cette fois ci était sagement installée sur une salade d’hiver (navets, betteraves, roquettes) aux saveurs un peu amères mais adoucies par une pointe de vinaigre balsamique et leur huile d’olive si goutue !
Un verre de vin délicieux (cépage italien dont je ne me souviens plus), qques croquant à la crème de mascarpone, un café bien serré…le Bonheur !!
Tant mieux ! Moi ça m’énerve, je me suis cassée le nez toutes les fois où j’ai retenté.