La rose de Mai, je vous en ai parlé il y a quelques jours à peine que la voilà à Paris, exposée à l’occasion de Jardins Jardin, événement qui se tient jusqu’au 3 juin dans le jardin des Tuileries. La maison Chanel a décidé pour l’occasion de faire monter à Paris une collection des fleurs marquantes de sa parfumerie. Juste à côté du Musée de l’Orangerie (ça ne s’invente pas), des rangées de fleurs ont été plantées de façon à plonger les visiteurs dans les parfums et les impressions que les champs de Pégomas près de Grasse procurent au printemps. Imaginez que la production de ces 20 hectares de champs cultivés depuis plusieurs générations par la famille Mul revient à la maison Chanel...
La praline rappelle aussitôt cette odeur chaude de sucre cuit avec une pointe de vanille et mêlé à des amandes légèrement torréfiées, ce croquant sous la dent presque trop dur et en même temps qui a quelque chose de grisant, ce goût typé entre sucre qui frôle la caramélisation et amande et cette forme qui tient dans le creux de la main et que l’on pourrait grignoter à l’infini (surtout sur la plage quand on court enfant derrière le vendeur ambulant, il s’agit alors des chouchous qui sont à base de cacahuète). Bref, la praline, c’est un souvenir, une douceur et du croquant. Sur la plage et chez les artisans de Paris (Fifi La praline) et de Montargis (Mazet), la praline est marron et à Lyon et...
La madeleine, c’est le gâteau de l’enfance selon Proust, jusqu’à donner cette expression, « La madeleine de Proust ». Dans son livre Du côté de chez Swann, A la recherche du temps perdu, l’auteur raconte « et tout d’un coup, le souvenir m’est apparu. Ce goût, c’était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray (…) ma tante Léonie m’offrait après l’avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul ». Selon Marcel Proust, l’odeur et la saveur restent très longtemps et je partage cette impression. Vous remarquerez qu’il parle de la madeleine trempée dans l’infusion de thé ou de tilleul, ce qui évoque des parfums...
Yuzu, c’est le nom d’un agrume dont le Japon est le principal pays producteur et consommateur. Les échanges entre la France et le Japon ont commencé à porter leurs fruits, puisque peut-être l’aurez-vous remarqué, le yuzu est entré dans les mœurs de la cuisine et de la pâtisserie franco-japonaises et françaises. Ce qui le rend si désirable, c’est non seulement sa provenance lointaine – un agrume japonais, ça donne aussitôt une note exotique, comme le combawa (combava, cumbawa, cumbava, tout est possible) avant lui – mais aussi son parfum, singulier, aromatique, acide et amer en bouche, se rapprochant de celui de la mandarine. Aujourd’hui, on peut trouver le yuzu sous différentes formes,...
Aki, c’est trois adresses rue Saine-Anne, une boulangerie (au 16) dont je vous ai déjà parlé ici, un café (au 75) et un restaurant qui est l’un des rares à proposer à Paris l’okonomiyaki (au 11 bis). Le premier okonomiyaki que j’ai dégusté, c’était à Kyoto, dans une modeste petite adresse à côté de l’hôtel où je logeais. J’avais été surprise par l’apparente simplicité (une crêpe épaisse à base de dés de chou et d’oeufs battus cuite sur une plaque chauffante), la mâche, le côté réconfortant et les goûts qui semblaient s’opposer au début et qui fonctionnaient bien en bouche sans que l’on ait trop à se demander pourquoi. En cherchant...
J’ai hier visité l’exposition Quand les artistes passent à table, leurs regards sur l’alimentation qui est actuellement installée au Ministère de la Culture, 182 rue du Faubourg Saint-Honoré, Paris Ier, avant de parcourir les territoires dans les trois années à venir. Il s’agit d’une installation de photographies et d’objets imaginée par les commissaires Pierre Hivernat et Elisabeth Martin d’Alimentation Générale. Invités à s’exprimer sur les enjeux alimentaires de notre époque, des artistes photographes livrent un regard que je trouve drôle, percutant et engagé et qui ne laisse pas indifférent. Dans cette masse d’informations et de chiffres qui nous est délivrée...