La pâtisserie Mulot à Paris, c’est une institution. Pour son fraisier dès que les fraises pointent le bout de leur nez, son kouglof, sa viennoiserie, ses plats salés… Arrivé à Saint-Germain-des-Prés en 1975, le vosgien Gérard Mulot a marqué nombre de générations habitant Paris. Depuis fin 2016, le chef pâtissier Fabien Rouillard prend la suite. Pas facile d’en parler, parce que Fabien est un ami, très cher et l’un des premiers pâtissiers que j’ai rencontrés quand j’ai commencé ce métier il y aura bientôt 15 ans. Je l’ai suivi au fil de son parcours, jalonnant toutes les formes que peut prendre la pâtisserie (conseil, expertise, chef au restaurant Sketch à Londres avec Pierre...
Quand je l’avais rencontrée en janvier, l’équipe d’An di an di m’avait raconté comme l’équipe de Tempero les avait aidés pour ouvrir leur restaurant. J’avais compris qu’il y avait des connexions entre ces adresses, il fallait que je vérifie (et que j’écrive par la même occasion un article pour L’Hôtellerie Restauration). Comptoir Tempero est donc la deuxième adresse créée par Olivier et Alessandra Montagne, chacun son restaurant dorénavant, Madame chez Tempero, Monsieur chez Comptoir Tempero. Ouvert en juillet 2014 sur les bords de la ligne 6, au pied de la station Nationale, ce lieu tout revêtu de bois ou presque, avec un travail d’ébénisterie pas comme les...
Il était une fois un chef (Nicolas Castelet, L’Auberge du 15) qui eut l’idée d’ouvrir un restaurant avec son ami chef (le breton Antoine Bertho) qui donnerait leur interprétation de la cuisine bretonne. Ouverte en janvier dernier dans une ancienne cave du boulevard Arago (Paris 13e), L’Auberge du Roi Gradlon joue de tous les codes bretons (beurre, cidre, sarrasin, homard, langoustine, cochon, galette) à travers une cuisine goûteuse et raffinée. L’essentiel des tables est situé au sous-sol face à la cuisine ouverte par un grand passe-plat. C’est d’ailleurs juste là que je vais déjeuner. Je suis seule et j’aime bien l’idée de déjeuner presque en face du chef (surtout pour...
Ce restaurant de spécialités vietnamiennes, laotiennes et thaïlandaises du XIIIe à Paris a un succès fou. Heureusement que mon accompagnatrice, habituée des lieux, me dit de réserver. « 19h/19h30 ou 21h ? » me demande-t-on au téléphone. J’opte pour 19h30 (l’heure où ma faim n’est pas à son pic, je me résigne quand même). Quand j’arrive, il y en a qui finissent, d’autres qui arrivent, ça virevolte déjà dans tous les sens. Le décor est sobre et agréable. A l’étage (plus coloré et doté de petits coins tranquilles), on est bien et on se plie, pas rancunières, lorsque le groupe voisin de 10 collègues nous demande d’immortaliser leur moment en photo (oh qu’ils sont...
Cuissons vives, jus serrés, accompagnements beurrés, charlottes géantes, depuis que j’avais lu l’année dernière quelques papiers sur L’Auberge du 15, j’en salivais. Hier, à 12h tapantes, j’étais à ma table à L’Auberge du 15. Pas loin de moi, un couple d’octogénaires devisait de ses prochaines vacances en Suisse et à Quiberon, arriva ensuite un duo d’affaire commençant doucement au champagne et au Campari, un autre duo trentenaire qui fonça sur le menu déjeuner (comme moi en somme). Bref, je trouvais là une diversité de gens, de coutumes. Dans ce décor lambrissé, étoffé (remarquez les rideaux à rayures et à têtes de chamois), élégant et confortable, le service se...
Poursuivant sa route depuis l’Epi Dupin, Sylvain Danière, chef de L’Ourcine, entonne le chant du bistrot généreux, saisonnier et gourmand à qui veut l’entendre. La devanture rouge l’affiche haut et clair : « Cuisine de cuisinier » est-il indiqué (en même temps, peut-il en être autrement ?). Passez la porte, la salle de bistrot apparaît dans toute son amabilité : vieux carrelage rouge usé par le temps, murs fraîchement blanchis, mobilier bistrotier et lambris couleur bordeaux aux accents basques. Les étagères sont remplies de moulins à café de grand-mère et de vieilles balances à plateaux qui font peser l’ambiance du côté de l’authenticité. L’équipe en salle pleine de sourire apporte les...