Les fêtes approchent, ce n’est peut-être pas la table la plus raisonnable qui soit, mais qu’est-ce que c’était bon… Chez Casimir (qui faisait son entrée sur ce blog l’année dernière), cousin pas si lointain de Chez Michel (10 rue de Belzunce), un bistro truculent de bons appétits, de poissons généreux, de sauces qui brillent et de louches de gourmandise. Derrière l’église Saint-Vincent de Paul, rangée de la gare du Nord et de la gare de l’Est, ce bistro a tout ce qu’il faut là où il faut, le lieu affiche complet un mercredi soir et on ne se demande pas pourquoi. Dans le décor, rien qui dépasse (à part peut-être deux ou trois guirlandes de Noël) c’est du style bistrotier de la serviette à carreaux jusqu’au comptoir. L’amabilité est là, juste ce qu’il faut aussi (mais déjà plus que la dernière fois). L’ardoise arrive, on salive aussitôt, soupière de velouté de topinambour et salsifis aux copeaux de parmesan, pot-au-feu et son os à moelle, Parmentier de haddock… Vite, vite, qu’on passe commande et qu’on attaque, avec un cheverny, naturel, fruité et légèrement perlant au début, à un prix si gentil (17 €). Bref, de ces adresses dont on garde la carte précieusement.

Noix de Saint-Jacques pochées au safran (on aperçoit encore un stigmate), posées sur un terrible sablé au parmesan (d’un croustillant délicieux, avec un parfum corsé) et cachées par une profusion de pousses de salade, connues ou non et bien assaisonnées.

Filet de daurade grise grillé posé sur une poêlée de girolles et de champignons de Paris (les premiers encore résistants sous la fourchette, les seconds plus fondants). Dans le fond de l’assiette creuse, il y a comme un jus de cuisson des champignons et du poisson, un jus qui se sauce avec le pain extra de la maison (cette croûte brûlée qu’on aime tant voir baignée de sauce, si vous voyez ce que je veux dire).

Attention les yeux ! Pain d’épices perdu, voyez l’épaisseur de la tranche, elle révèle un parfum de rhum léger, on la soupçonne d’avoir été aussi flambée… Derrière, se cache une petite banane également bien caramélisée, sur le dessus, on pense à une quenelle de glace (rafraîchissante), il n’en est rien, c’est bien de la crème fraîche fermière, épaisse et dense comme un oreiller bourré de plumes d’oie…

Côté prix ? Un menu unique à 29 €, entrée, plat, fromage (ah oui, on a oublié de le prendre en photo, imaginez un plateau de belle envergure, garni de tous les laits possibles, des fromages tous bien affinés, on a essayé de résister, mais non) et dessert.

Chez Casimir

6 rue de Belzunce

75010 PARIS

T 01 48 78 28 80

Métro Gare du Nord ou Poissonnière

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