Avec cette adresse Coinstot Vino, on m’avait prévenu que l’équipe en salle y avait ses têtes, ses acolytes, ses insignifiants, bref, que le service dépendait un peu (voire beaucoup) de la tête du client, mais que les produits étaient sacrément bien sélectionnés et que ça pouvait tout rattraper. Un jeudi soir, je peux vous dire que ce bistrot faisait en tout cas le plein, la terrasse sur le passage des Panoramas, la salle avec ses recoins biscornus, son brouhaha d’enfer et ses Parisiens contents de n’être plus qu’à J-1 du week-end nous faisaient presque penser à une ambiance hors du temps. L’équipe en salle ? Plutôt sympathique avec nous quatre ce soir là, et pourtant, on a mariné pendant une heure que la dernière veuille bien arriver, avec une tranche de terrine à se partager et quelques verres de vin. Un peu pète-sec quand même le service hein, on est à Paris. A Paris, il faut savoir qu’on a une relation toute singulière avec le pète-sec, s’il est à peu près aimable, on considère qu’il est sympa. Moi j’exècre ça, le côté sec, nonchalant, limite arrogant. Mais comptez le nombre de restaurants où la cuisine est bonne et l’équipe sympa ? Parfois, je me dis qu’on a presque assimilé le fait d’être traité comme ça et je trouve soudain l’idée insupportable.
La terrine donc, impeccable, surtout avec ses herbes (d’Annie Bertin, une maraîchère installée du côté de Rennes) qui fouette grave. Des herbes piquantes comme un concentré de roquette, quelques cornichons, un pain délicieux et très puissant de L’Autre Boulange (Paris XIe) indiquent-ils sur leur site.
Il a l’air de rien comme ça, mais je peux vous dire que cet onglet de boeuf (qu’on était 3 à avoir commandé, la 4e ayant pris un faux-filet) nous a régalé. Deux gros morceaux d’une viande tendre et goûteuse avec ce qu’il faut de texture et de mâche propre à l’onglet. Patates légèrement sucrées (la variété peut-être), bien grasses et presque caramélisées avec beaucoup d’échalotes confites (un bonheur).
La terrine à 7 €, le plat à 18 €, les bouteilles de vin aux alentours de 20 € et plus si affinités, c’est on ne peut plus bistrotier parisien comme tarifs. A la carte sinon, des huîtres, du pâté de tête, des rilettes de saumon, une cuisse de canard confite, un poisson et quelques desserts tout simples. Le midi, il y a une formule que les gens du quartier s’arrachent aussi me dit-on. Et je lis à l’instant sur leur blog qu’ils font dès 8h30 petit-déjeuner avec du café de chez Lomi et des viennoiseries de L’Autre Boulange (Paris XIe).
Coinstot Vino, 26 bis passage des Panoramas, 75002 Paris, 01 44 82 08 54, métro Grands Boulevards
Bonjour Caroline, toujours ravi de vous lire. Je sais de source sûre (Antonio, dont le corner a café d’en face a « fusionné » avec Coinstot Vino) que son café ne vient pas de chez Lomi… Hélas, je ne sais pas d’où.
Bonjour,
En effet, l’accueil pète sec à la Parisienne devient fatigant! On se prend à accepter, à encaisser des réactions plus que limite à l’accueil de certains lieux. Sous prétexte que cela fait partie du « folklore », de la couleur locale ou, tout simplement, du (sale?) caractère du type qui reçoit. Qu’il faut donc en passer par là (être « maltraité » ou « secoué ») pour avoir accès à ces bonnes adresses.
Aux Deux Amis, par exemple, c’est limite.
Au Pré Verre, ça peut l’être.
Christel
– Domdom, merci pour l’info, j’adore le côté « source sûre », mais c’est tout de même embêtant, car ils l’indiquent toujours sur leur site et en font une sorte de garant de qualité et une fierté. En tout cas, je ne l’avais pas goûté ce café, perso après 16h, je ne peux plus y toucher ^_^
– Aux Deux Amis, j’ai voulu y aller, mais je n’ai toujours pas réussi. Quant Au Pré Verre, j’ai trouvé ça exécrable à ma dernière visite il y a quelques années. Là, c’était vraiment du folklore, sous prétexte de faire du parigot, de la proximité ou de la provocation, c’était carrément embarrassant et déplacé, pour le coup, ça m’a vraiment em…dé.
L’acceuil du Bon coin (17ème je crois) fait beaucoup à mon plaisir d’y retourner souvent malgré une carte qui varie peu. Je trouve qu’un bon acceuil fait un bien fou ! Dommage en effet qu’à Paris on prenne trop souvent les gens pour des cons.
J’ai du mal à comprendre que vous puissiez accepter de vous faire « secouer » par un garçon de restaurant, même si ça ferait partie du « folklore »! Pour ma part, le sourire et l’amabilité des restaurateurs font partie des critères essentiels qui me font choisir une enseigne plutôt qu’une autre. Il m’est ainsi dejà arrivé de me lever en plein repas en raison du comportement grossier du service et de quitter les lieux (parfois sans payer !). Je pense que si tout le monde en faisait autant, l’attitude de certains restaurateurs changeraient radicalement. En tous cas, que les critiques continuent à mettre en évidence la qualité de l’accueil et le professionnalisme des serveurs, ceci nous permettra de mieux sélectionner nos restos préférés.
– Chiki, je suis bien d’accord, c’est ce qui me fait revenir aussi.
– Pierre Pradis, je suis d’accord, c’est pourquoi je souligne toujours quand l’accueil et le service sont particulièrement réussis. Quant ils sont limites, je le dis aussi, en même temps, je sais que ça n’arrête pas une partie de la clientèle, beaucoup s’en fiche en fait. Mais moi je ne lâche pas !
A noter qu’ils proposent une très jolie planche de charcuterie, une des plus belles du quartier !