Dilia

24 Nov 2015 • 75020Aucun commentaire

Dans un restaurant, il arrive que l’on croise une personne que l’on a déjà vu dans d’autres restaurants. C’est là que je vois que les années passent et que je mange partout et tout le temps… Je me (lui) pose alors la question, on ne se serait pas déjà vu quelque part ? C’est ce qui s’est passé l’autre jour chez Dilia (anciennement Roseval) avec la charmante jeune femme qui était en salle. Mais oui, bien sûr, c’était chez Clover il y a de ça quelques mois. En cuisine, c’est le chef d’origine italienne Michele Farnesi qui officie et dont j’avais fait un portrait photo avec Pierre Jancou au moment de l’ouverture de Heimat. Cette fois, il est chez lui, sur cette jolie place de l’église Notre Dame de la Croix dans le XXe parisien. La devanture ferait presque penser à une adresse anglo-saxonne, du noir, du blanc, de vieux bancs en bois, une entrée alambiquée qui déboule sur un comptoir plus ou moins en coin et mène à une petite salle en haut de trois marches. C’est petit, charmant, intimiste et lumineux malgré les apparences de cachette. En salle donc, Clémence donne le rythme de son sourire brillant et de sa gentillesse efficace. Les prix des formules au déjeuner sont tout petits, on y viendrait bien chaque midi…

poulpe dilia paris

Cela commence par le poulpe, coupé en petits morceaux tendre et juteux qui sont mêlés de plein d’herbes fraîches, avec quelques petits croûtons de pain qui croustillent et recouverts d’une crème de pommes de terre et de poudre de pain. On n’en laissera pas une miette.

saint pierre dilia paris

Une assiette étrange à l’arrivée, je me souvenais juste que j’avais commandé le Saint-Pierre. En fait, le filet ferme et délicieux apparaît sous une belle couche d’herbes réduites en purée, il y a juste une ou deux petites branches de thym qui apparaissent encore. C’est sacrément vert, frais et d’une belle couleur chlorophyllée. Un peu de ricotta pour la douceur, des branches et des feuilles de chicorée juste saisies, je me régale. Et pour tout vous dire, je découvre le poisson dans une version végétale, brute, un peu amère et à la fois douce de ricotta. Mon ami a pris de grosses pâtes italiennes gorgées d’abats de col-vert, le parfum est lui bien giboyeux et n’a pas grand chose à voir avec mon assiette. D’ailleurs, on ne se fait même pas goûter, préférant rester sur nos saveurs franches.

Je repense alors à cette pintade, céleri rave et navet que j’avais goûté chez Heimat dont je m’étais dit que j’en avais rarement mangé d’aussi bonne. Et puis il y avait les tortellini à la queue de boeuf, bouillon de courge et œufs de truite dégustés juste avant qui étaient sublimes aussi. J’aime bien suivre les chefs au fil de leurs maisons en fait.

16 € à midi, moi je ne vois pas tellement mieux. Avec le dessert (tarte aux poires ce jour-là, ça aurait monté à 19,50 €. Je signale que le café est acide et serré comme je l’aime (j’en aurais presque pris un deuxième). Le soir, menus à 44 € et 60 €.

Dilia, 1 rue d’Eupatoria, 75020 Paris, 09 53 56 24 14, métro Ménilmontant

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