J’ai un problème avec Drouant, peut-être parce que j’y ai fêté certains événements importants de ma vie. Mais plus j’apprends à le connaître et plus ce restaurant exerce son charme sur moi. Un dîner de langoustines (un énorme plateau béni des dieux, rempli de langoustines juste beurrées et rôties au four), un déjeuner autour de la Bouchée à la Reine du mercredi, un apéritif qui s’éternise (cocktail de champagne et de fruits de saison frais écrasés à l’occasion de l’happy hour au bar en fin de journée), un déjeuner un dimanche au Salon Goncourt (vous pouvez le réserver pour des amis ou des parents, sachez qu’il est assez accessible, comptez au minimum 60 € par personne,
parfait pour 8 à 10 personnes ou plus encore). Mes deux emplacements favoris : le bar, ses quelques tabourets ou ses petites tables hautes le long des baies vitrées) et la terrasse. Dimanche dernier, c’était le poulet frites que j’avais en ligne de mire, en terrasse, le temps le permettait grandement. A l’une des tables nappées de blanc, à l’ombre des parasols et des immenses bambous qui me laissent rêveuse quant à leur maintient et leur verdeur toute l’année en plein cœur de Paris. Mais entrons dans le vif du sujet…

Le dressage est signé de ma main, je vous explique, nous étions 4, de grands plateaux d’argent sont arrivés sur la table. L’un garni de morceaux de poulet rôti et de gousses d’ail en chemise, l’autre de pommes pont-neuf (coupées sur 1 cm de côté, on peut aussi les appeler frites) et une saucière d’un jus de poulet rôti auquel j’ose à peine repenser. Une fois mon adresse dressée, j’attaque le morceau, puis le deuxième, un poulet de Challans cuit d’abord à la vapeur puis rôti (selon ce qu’on nous a dit). Chair tendre et juteuse, ail en chemise au taux de fondant parfait (quand on passe le couteau dessus pour faire ressortir la pulpe), jus de rôti divin, pommes pont-neuf extra à passer et à repasser dans le jus ou à croquer direct avec les doigts et saladier individuel d’une salade verte impeccablement assaisonné. Dois-je vous le dire tout de suite : le prix de ce poulet frites est de 17,50 € (avec la baisse du taux de la TVA, les plats du jour sont passés de 20 € à 17,50 €) !

Dessert tout chocolat, peut-être pas le meilleur choix après les mises en bouche pain-beurre (leurs baquettes sont extra, l’une au levain et l’autre à la farine de sarrasin) et le poulet-frites, mais je me suis régalée. Sorbet au chocolat posé sur du grué de cacao, ganache tiède au chocolat (un goût de chocolat à faire pâlir le plus accroc), beignets au chocolat au cœur coulant (pas mon préféré, mais amusant) et petit montage de crème, de tuile caramélisée et de moelleux au chocolat délicieux.
Celui que l’on voit au fond est un dessert du jour, la pêche de vigne Melba revisitée, de la pêche de vigne fraîche, une mousse de lait, le tout apparemment très rafraîchissant.

16-18 place Gaillon, 75002 Paris
01 42 65 15 16
Métro Quatre-Septembre, Pyramides, Opéra
un valeur très sure, en effet!
17,50 le plat du jour… J’imaginais l’addition de chez Drouant plus salée. Bon plan !
wow- Drouant has always been a letdown for me, even though I love the people. I prefer Mon Vieil Ami for my Westermann fix to tell the truth..cool bar though
On dirait que Drouant ne pose plus trop problème! En tous cas, ce poulet rôti parfait pour le dimanche midi a l’air excellent!
Effectivement, je n’aurais pas forcément osé franchir le porte de chez Drouant mais prochain passage à Paris j’y vais car ce poulet rôti si simple me fait déja saliver…
Merci pour ce post !