Vous en avez peut-être entendu parler, l’ouverture a eu lieu il y a quelques semaines déjà et je ne peux m’empêcher de vous faire part de cette exquise découverte. Christian Le Squer, chef du Pavillon Ledoyen à Paris (3 étoiles), s’est lancé dans l’aventure du bistro chic, avec une jubilation hautement communicative. Ce décor lumineux et contemporain, au décor gris anthracite, dosé d’un éclairage franc et direct qui sublime les plats, accueille les déjeuners et dîners d’affaire dans une ambiance pas si convenue que ça. Les serveurs sont affublés d’un tablier, les tables se rapprochent pour une petite dose de convivialité et Christian Le Squer passe même ses yeux rieurs en fin de service… Mais avant cela, la cuisine de Bernard Pinaud est un enchantement des sens, de saveurs terriennes et iodées savamment mêlées, de produits simples et de technicité, le tout follement réjouissant !
Fines tranches de haddock à la farce précieuse… On l’aperçoit en transparence, un mélange de pieds d’agneau et de foies de volaille finement hachés, ça fond, ça se mastique quand même un peu dans un tourbillon de iodé fumé et de terroir. Sans oublier la sauce décomposée, entre tartare et gribiche, je ne sais plus.
Attention les yeux ! Boudin noir relevé comme il faut, fine purée d’un léger insoupçonnable et jus de fruit de la passion complètement addictif. Heureusement, la serveuse revient quelques minutes après pour nous en proposer un petit supplément. Un jaune presque fluo, une onctuosité et un soyeux délicieux et cette note bien présente d’acidulé, si caractéristique du fruit de la passion, qui m’a rendu depuis belle lurette complètement accro…
Un nid d’oiseau absolument féérique, des sensations comme s’il en pleuvait, ça commence avec le nid douillet de fils de sucre caramélisés et craquants, dessus, une coque de glace crémeuse à souhait, un noyau de crème au carambar très onctueuse, une émulsion au lait fumé et ces petites branches de caramel et de noisettes chocolatés. Un moment de grâce et de grande gourmandise, si vous voyez ce que je veux dire.
Côté prix, ce n’est pas peut-être pas tous les jours qu’on en profitera, mais pour un moment rare ou un délicat dossier à faire valider, les voici : menu à 68 € (vins compris, enfin deux verres) et à la carte, comptez 70 € environ (cette fois, sans les vins).
Etc
2 rue la Pérouse
75016 PARIS
T 01 49 52 10 10
Métro Kléber, Boissière ou Iéna
Tags Technorati : etc, paris 16, christian le squer, bernard pinaud
Bonjour Caroline,
Ta description m’intrigue. Qu’entends-tu par lait fumé ? un lait aromatisé au thé fumé ou ?
Tes descriptions et photos appellent toujours au désir de goûter. Je ne me fais aucun souci sur la qualité de ta prestation strasbourgeoise. Bon courage cependant.
En effet, c’est excellente adresse. Cependant un petit bémol pour les desserts que ne m’ont pas éblouie. Pour le reste totalement d’acord avec ta description et tes impressions. On y retournera, c’est sûr mais je ne suis pas sûre que je retenterai l’experience des desserts.
En effet, c’est excellente adresse. Cependant un petit bémol pour les desserts que ne m’ont pas éblouie. Pour le reste totalement d’acord avec ta description et tes impressions. On y retournera, c’est sûr mais je ne suis pas sûre que je retenterai l’experience des desserts.
Gwen, le lait fumé a un goût légèrement fumé qui se fond avec délices dans le côté lacté. Question recette, je dirai qu’un arôme fumé est venu se mêler à ça.
Rita, expérience à retenter pour le nid d’oiseau chocolat, carambar, lait fumé… Si tu ne l’as pas goûté, c’est un nid d’oiseau de paradis !