Au fil de l’interview chez An di an di, les trois associés m’avaient conseillé de découvrir la cantine du Foyer Vietnam si je ne connaissais pas, un lieu où se croisent plein d’étudiants (ils sont au service), de bénévoles, de générations et d’où émergent de jolis projets, comme l’association culturelle par laquelle les trois amis se sont rencontrés. J’avais bien noté et mardi dernier, je suis donc arrivée à 12h45 au Foyer, situé 80 rue Monge, Paris Ve. Dans un décor contemporain, agréable, avec de belles photos de plats vietnamiens, une carte mentionnant toutes les spécialités et des couleurs fraîches, c’est l’esprit cantine en effet, puisque l’unique place qui reste est située à la table à partager, face à un homme qui arrive au terme de son repas et qui ne répond pas à mon sourire gêné lorsque je m’installe. Qu’importe, je mange seule et j’écoute discrètement (ma spécialité, je ne regarde pas, mais j’écoute tout) la conversation de mes jeunes voisins souriants et épanouis. Elle, demande à son compagnon de table quelle retraite conseiller à une amie en mal de rencontres d’autres croyants (= de l’église catholique). Pas banal. Lui, très à l’aise avec le sujet, en cite plusieurs. S’en suit un débat sur les retraites et elle, concluant sur une démonstration de sa foi, lorsqu’à l’église, elle dit toujours sentir une présence à ses côtés qui la porte et la porte encore. C’est beau la foi. Je vais prendre le bo bun avec les nems s’il vous plaît.
Un bol généreux, salade verte, menthe (pas assez à mon goût), carottes râpées, germes de soja, cacahuètes, oignons frits séchés, oignons fondus, nouilles, lamelles de boeuf et morceaux de nems. J’arrose d’un peu de sauce acidulée et un tout petit peu pimentée et dévore tout cela en quelques minutes à peine, en pensant que j’aime vraiment l’équilibre de ce plat : chaud-froid, cuit-cru, acide-sucré… Entre temps, mes voisins ont changé. Ce sont deux étudiantes en médecine, l’une stresse à mort quant à ses examens à venir et s’interroge sur le sens du mot « viscère », demandant à l’autre comment elle apprend les livres par cœur et l’autre lui répondant que c’est ce qu’il y a dans le ventre (les viscères). C’est drôle comme tout ça (foi, stress des études) me ramène des années en arrière.
Les prix ? 9 € le bo bun aux nems. Entrées à 4 et 5 €, plats aux alentours de 9 €. Sinon, il y a une formule à 12 € et quelques avec une soupe, du porc au caramel et des billes de tapioca à la banane en dessert par exemple. Vous le croirez ou non, mais les nems sont tellement bons (ce n’est pas si fréquent d’en déguster de si croustillants et d’une garniture si fine et goûteuse, avec un côté presque sucré addictif) que j’en ai ramené pour la famille le soir à la maison.
La qualité de la photo n’a rien à voir, la première est prise avec mon téléphone, la seconde avec mon Canon. Quand je vois ça, je me dis que je ne vais me déplacer qu’avec mon Canon, mais ce n’est tellement pas discret…
Ouvert midi et soir, fermé le dimanche
Foyer Vietnam, 80 rue Monge, 7500 Paris, 01 45 35 32 54, métro Place Monge
« […]C’est beau la foi. Je vais prendre le bo bun avec les nems s’il vous plaît. »
CLAP ! CLAP ! CLAP !
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