Sur la rue Vieille du Temple toujours plus investie par les boutiques de mode, voici que prennent également place quelques tables bien senties. Après la crêperie d’un nouveau genre (Breizh Café au 109), la pizzéria d’un nouveau genre (Pink Flamingo au 105), voici Glou au 101, un bistro de copains où découvrir de jolis flacons et une cuisine de simplicité et de produits gourmands, de ceux qu’on aime à retrouver (vous comprendrez tout de suite en voyant les deux plats choisis). Face aux grilles et au jardin du Musée Picasso, on pousse la porte par un froid polaire avant de s’engouffrer dans une salle tout en longueur, occupée par deux grands comptoirs hauts autour desquels s’installer et de petites tables bistrotières. Le parquet est blond comme les blés, les pierres apparentes soigneusement rattrapées, le petit mur de briques peintes en rouge dans le fond a un côté loft et les suspensions au-dessus de chaque table apporte un éclairage de convivialité. Bref, le décor simple, sans chichis et qui se fond discrètement dans l’air du temps. La maison aime les vins et ils le lui rendent bien, la sélection s’étoffe gentiment mais sûrement, quelques grands crus à découvrir et d’autres flacons plus modestes à prix gentils. Hier midi, on a commandé un Zefir des Corbières du sud qui ne nous a pas tout à fait convaincu, qu’à cela ne tienne, on nous l’a gentiment retiré pour un saint-Nicolas de Bourgueil plus probant. A la tête de cette nouvelle table ? Julien Fouin, rédacteur en chef de la chaîne Cuisine.TV et son associé Ludo, heureux comme un gamin de régaler ses clients.
Une terrine d’agneau aux figues pour commencer (10 €), pas sèche, pas grasse, au bon taux d’humidité, avec de la mâche et un petit croustillant de temps en temps dû aux grains de figues. Derrière, il y a une cuillérée de chutney de figue, mais j’avoue, je préfère la savourer sans rien, juste à la fourchette et au couteau (même si le pain se défend aussi).
Tranche de poitrine de cochon snackée, servie épaisse avec ses grenailles légèrement rissolées, son mesclun et sa gousse d’ail à presser à la fourchette pour obtenir une fine purée, condiment idéal. Je ne vais pas tourner autour du pot, la poitrine de cochon ne me laisse pas indifférente, je ne sais lui résister. Celle-ci a une couche de gras particulièrement fondant, de ceux qui fondent sur la langue dans une impression de suavité et de bonheur. D’ailleurs, on n’arrête pas de voir cette poitrine arriver en salle, à 13 €, elle nous comble de joie. Au détour d’un ou deux échanges avec le patron, je comprends qu’elle vient de chez Louis Ospital, un fameux producteur de porcs basques et ibaïona, je me disais bien que cette poitrine avait un parfum de celle de la Cantine du Troquet (même provenance).
Pour finir, le dessert phare de la maison, une faisselle dense et épaisse accompagnée d’un confit de lentilles. Une sorte de confiture qui laisse deviner la présence d’un féculent (on a d’abord pensé aux haricots rouges japonais) et puis on a aperçu un grain de lentille ou deux, celles-ci sont confites dans une pointe de sucre et de cannelle. Pas mal.
Les prix varient, l’endroit se prête aussi à la dégustation de vin et aux charcuteries. Des assiettes de charcuteries (porcs basques) aux terrines (10-12 €), en passant par les bons plats copieux (13-18 €), comme ces tripes qu’on aperçoit derrière la poitrine ou la saucisse de Morteau aux lentilles, le cabillaud apprêté et les desserts comme la panna cotta au caramel ou le riz au lait cru (7 €)… Formule déjeuner : 17 € et à la carte, comptez 20-30 €.
Glou
101 rue Vieille du Temple
75003 PARIS
T 01 42 74 44 32
Métro Filles du Calvaire
Tags Technorati : glou, julien fouin, louis ospital, paris 3
Tiens tiens avis partagé par M.Simon aussi!
Par toute la presse qui était là les 3 premiers jours, je crois…
Un avis aussi unanime mérite d’être vérifié dare-dare, n’étais-je si loin… On verra cet été.
Le buzz ne s’arrête plus !
L’adresse est sympathique mais j’ajouterais très facilement 10 euros à la note le soir pour une entrée, un plat et un dessert à la carte le soir dans les plats les moins chers !
Le Yahourt Glou mériterait davantage de confiture, la mienne recouvrait à peine la faisselle, un peu austère du coup…
Karine, quelques euros de plus, c’est bien possible. Quant à la confiture, je vous comprends, c’est toujours un peu frustrant de ne pas en avoir assez.
JE n’ai pas eu ta chance concernant cette adresse, a croire que suis passé a coté, photos et texte chez moi.
Nul besoin de s’étendre plus que ça, j’ai trouvé l’adresse bien sous tous rapports (qualité prix et gentillesse de l’équipe). Mon déjeuner m’a bien plu, l’ambiance aussi. Une bonne adresse de quartier, sans s’extasier, point à la ligne.
j’ai halluciné sur le prix des plats qui ne sont franchement pas bons, et pas conséquents…
je me suis permise de faire une remarque au chef qui m’a limite engueulée, alors que nous étions toute une table à être d’accord…bravo la remise en question !
heureusement ce genre d’endroit est encore rare à Paris !
Sophie, oups !
Ha, la désillusion!
Un dîner décevant, surtout après avoir lu les critiques dithyrambiques. Pour commencer par un bon point, notons l’excellent cheese cake, et le bellota de toute beauté.
Pour la suite, peut-être sommes nous juste passé à côté de la soirée?
Si les plats sont techniquement irréprochables, je n’y ai pas vu d’âme du tout. La charcuterie basque – et je m’en désole- n’avait rien de marquante, le lomo à la plancha, tendre certes, manquait de fougue, simplement posé entre quelques pommes de terre et quelques feuilles de salade, le flan (des œufs au lait bêtissimes dans un petit pot de yaourt) facturé 7€ ne valait pas le détour, et la culbute sur le prix des vins digne d’une époque révolue et a achevé de nous décevoir. En conclusion, ce n’est pas mauvais, mais l’addition est totalement disproportionnée par rapport au plaisir que nous avons tiré de ce dîner.
Il y a tellement mieux dans le genre cuisine traditionnelle, simple et pas prétentieuse!
et bien moi aussi j’ai apprécié cette adresse, simple et de bon ton; c’est d’ailleurs pour cette raison que je la cite également sur mon blog!
J’adore cet endroit
il y a un hamburger ( tout le monde s’extasie )
produits bio mais servi avec legumes bien gras ( super )
portions ridicule
service pas très pro
prix très élevés !
bref allez y courrez c’est la bonne adresse du moment
( les journalistes sont tous des pote du patron) vous l’avez compris a présent )
bref c’est l’endroit des bobos du quartier habitués des plats surgelés a la maison
si vous aimez la bonne cuisine, fuyez cet endroit
le snobisme a ses limites
alors la note beaucoup trop salé ainsi que la nourriture!!!!
inadmissible de mettre autant de sel,
de plus ce sont des escros, déja que le vin est hors de prix, il te facture les plus chers, mieux vos verifier la note….
il est beau le snobisme journalistique!!!!!!
Glou n’en finit pas de déchainer les passions !
On peut dire ce que l’on veut sur Glou, mais sûrement pas que les vins sont chers… à moins d’être vraiment de mauvaise fois. Il y a plus de 15 références à moins de 25 euros à la carte et l’on trouve des grands crus à des prix très corrects pour un restau. Exemple, le Clos des Fées d’Hervé Bizeul à 102 euros, c’est pas beaucoup plus cher que dans une cave à vins. En plus vous pouvez prendre juste un verre ! Quel restau à Paris vous permet de boire 16 supers vins au verre dont du Condrieu de chez Perret à 9 euros ? Sortez un peu, vous allez voir. Le verre de Lou mazet est par exemple facturé 4,5 euros au Glou et 6 euros au Mama Shelter qui ne se trouve pas au coeur du Marais mais près de la porte de Bagnolet. D’ailleurs, les amateurs savent s’y retrouver, le restau est toujours plein, les autres peuvent toujours allez râler ailleurs. En tous les cas, moi j’y retourne régulièrement sans être jamais déçu. Peut être suis je snob sans le savoir…