Au 40 boulevard Raspail à Paris, une nouvelle pâtisserie a ouvert ses portes il y a tout juste une semaine. Derrière son luxe et ses tentations, deux associés : Hugues Pouget, ancien pâtissier de chez Guy Savoy et son ami d’enfance Sylvain Blanc. Certes, le quartier (7ème arrondissement) regorge déjà d’adresses fameuses, de grands noms de la pâtisserie, ceux qu’on ne cesse de voir dans les médias, jusqu’à friser l’écœurement, un peu, beaucoup, pas du tout… Toujours est-il que Hugo & Victor, découvert hier quelques minutes avant l’heure de fermeture (20h15), m’a fait une belle impression. Le concept sent bon la création, les saveurs de saison et la cohérence dans le parti pris. Trois saveurs « stars » à l’année, vanille, chocolat et caramel et cinq ingrédients saisonniers (litchi, combava, ananas, praliné, orange sanguine) = huit produits déclinés chacun en trois thèmes, classique (les « Hugo »), contemporain (es « Victor ») et bonbon chocolat. En plus de ces propositions goûteuses tout en verticalité (vous verrez par vous-même), un vin est suggéré pour accompagner chaque saveur (pour ceux qui ne savent jamais quel vin servir avec le dessert, c’est parfait !). L’architecte dit de ce lieu qu’il est un cabinet de curiosités sucrées, je partage avec délectation…
Si la verrine ananas représente la version contemporaine, voici la version classique, le millefeuille. La crème dense s’avère légère et savoureuse et les dés d’ananas caramélisés délicieusement parfumés à la vanille, avec en plus quelques grains de fruit de la passion pour apporter du croquant. Seul petit regret, le feuilletage bien que caramélisé et savoureux se trouve un peu ramolli, surtout en fin de journée, qui me fait dire qu’il est tout de même très compliqué d’avoir un millefeuille ultra croustillant à la maison. Mieux vaut peut-être le déguster au restaurant ou bien au salon de thé de chez Jacques Genin, monté à la minute et où il est selon moi assez incomparable… Les bonbons chocolat à l’ananas brillaient joliment dans la vitrine et autre vraie belle idée, en vin d’accompagnement pour le thème ananas : un Coteaux du Layon La Roulerie 2008 de Thierry Germain (je n’ai pas pu résister, je suis férue de Coteaux du Layon et j’en trouve finalement assez peu à Paris).
Autre ingrédient de saison, l’orange sanguine, la voici en version contemporaine. Une base de biscuit dacquoise, une coque de chocolat blanc garnie d’une incroyable gelée d’orange sanguine, maniant avec beaucoup de délicatesse l’amertume de l’orange sanguine et de quelques petits suprêmes. Du cassant sous la fourchette, du fondant et des saveurs bien balancées, surprenantes et enthousiasmantes, conquise je suis…
Bien sûr il n’y a pas que des gâteaux individuels, mais aussi de larges gâteaux appétissants pour 4, 6 ou 8 personnes (à 20h et quelques, ils se faisaient rares). Comptez aussi sur les guimauves, les gâteaux de voyage, les confitures, les chocolats, pour craquer encore plus.
Prix des gâteaux : 5 € les classiques, 5,80 € les contemporains, 10 € le Coteaux du Layon.
Hugo & Victor, 40 boulevard Raspail, 75007 Paris, ouvert du lundi au vendredi de 8h15 à 20h15, le samedi de 9h à 20h15 et le dimanche de 9h à 13h30
Je viens aussi de rédiger un billet sur cette nouvelle enseigne. Mh, un régal. J’ai adoré leur déclinaison du combawa (surtout la version Hugo, contemporaine).
Marque à suivre…
Plus de bonnes patisseries! c’est ça qui manque á Madrid.
Un nouveau lieu de perdition pour les gourmandes…les patisseries sont belles et délicieuses et Hugues Pouget est juste ADORABLE. Quel accueil!
– Sophie Guenot, marque à suivre, c’est bien ça.
– Monica, sans vouloir enfoncer le clou, je crois que ça me manquerait beaucoup aussi 😉
– Sophie, accueil très sympa, je suis d’accord, « lieu de perdition », je ne peux trouver mieux !
D’accord avec toi sur la qualité des pâtisseries (hormis un beau ratage sur le chocolat), mais moins sur le décor, un peu trop « glacé » à mon goût.
http://www.chroniquesduplaisir.fr/2010/03/hugo-victor.html
La déclinaison « sanguine » a l’air « à tomber ».
Merci pour ce commentaire sur cette nouvelle adresse.
Pas faux Thierry, on ne peut pas dire que ça déborde de convivialité. Tout cela est très pensé, très architecturé, pas au détriment du goût, les gâteaux sont magnifiques, mais peut-être au détriment de leur perception, du rapport au gâteau un peu distant (derrière leur vitre), toujours cet esprit « écrin », « bijouterie ». C’est amusant que tu postes un truc en même temps, et figure toi que je comptais bien prendre le contrepied de tout ceci avec une petite note lundi…
Lilizen, je te confirme, la « sanguine » est top ! Et je m’aperçois qu’on en voit peu dans la pâtisserie aujourd’hui.
Le côté « cabinet de curiosités » est quand même super bien réussi – bien qu’un peu déroutant, effectivement. J’ai testé le caramel « contemporain », vraiment bien – super beau (presque trop, pas évident à manger) & bon – avec une gradation intéressante dans les goûts, du caramel-choco lait au caramel beurre salé.
Le lieu est foisonnant, les boîtes sont belles & la vendeuse très gentille – et ils proposent du Moscato d’Asti avec la vanille, trop bieeeen : il manque plus que des cartes de fidélité !
Dibi, je suis d’accord, tout ceci est très pensé et très réussi aussi. Le caramel, ça me donne envie…
Hier, j’ai goûté les petits gâteaux financier cerise et financier confiture orange: très très dures (pas frais ou mal cuit?) et très chers!!
I will never come back again!
Au moins pour la pâtisserie!
Céline, si vous ne revenez pas pour la pâtisserie, vous risquez de perdre votre temps 😉
Caroline,
Je suis d’accord avec vous ; très bonne expérience gastronomique.
A découvrir.
Certes le décor est très beau et très chic mais je l’ai trouvé largement aseptisé et j’ai n’ai pas trop aimé partir en quête des exemplaires de démonstration dans leur caissons verticaux… L’accueil a été très aimable mais très, trop empressé et vers 17h un samedi il n’y avait déjà plus grand choix. Nous avons du nous rabattre sur des saveurs assez classiques (vanille et verveine) pour qu’au final la vendeuse se trompe dans notre commande. Ce qui fait pas très sérieux vu le cadre et le service « de luxe » clairement affichés. Ceci étant, les gâteaux étaient bons, très correctement exécutés mais pas transcendants…Donc je suis au final assez déçue de ce nouvel antre de la pâtisserie créative. Cependant leur tarte au pamplemousse m’ayant tapé dans l’oeil je ferais certainement une nouvelle tentative…
Topsy, vous n’êtes pas la seule, il semble que cette pâtisserie laisse certains sur leur faim.
meme experience decevante que Topsy: on a l’impression d’entrer dans une bijouterie; pas de parfum de patisserie, les produits ont l’air artificiels et aseptises dans leur colonne de verre…les gateaux ont un aspect parfait mais, a la degustation, n’ont rien de transcendant…en particulier le combawa en version classique…
C’est vraiment pas terrible! ont dirai une bijouterie et les chocolat ne sont pas beau et ils sont très chere, c’est pa digne d’une grande chocolaterie, si vous êtes près a mettre ce prix allez plutot chez marcolini ou jean paul Hévin.
Remonté Jean-Luc !