Bernachon est un nom mythique pour moi (quand j’avais 10 ans et que ma meilleure amie était la fille du meilleur pâtissier de Nantes – on ne choisit pas ses amis – c’était les grosses tablettes Valrhona trônant dans le labo et que mon amie disait être le meilleur chocolat du monde qui restèrent gravées pendant des années). Depuis que je suis dans le métier, j’entendais parler de ces chocolats lyonnais comme du graal, notamment par Denise Acabo à L’Etoile d’or (Paris IXe) et d’autres connaisseurs qui avaient l’air d’assurer qu’ils faisaient partie des meilleurs. Oui mais voilà, plus de 10 € la tablette à L’Etoile d’or, ça faisait cher pour moi et l’envie de les découvrir sur place ne me quittait pas. Jusqu’à mercredi dernier, au Salon du Chocolat à Paris, je découvris le stand Bernachon avec toutes ses tablettes et ses prix déjà plus raisonnables (6 € la tablette de 150 g).
Ce qui fascine déjà avec Bernachon, c’est cette sublime façon d’emballer les tablettes : de la transparence et une étiquette noir et or, qui rappelle le Palet d’or l’un des musts de la maison (une ganache prise dans un fin et craquant enrobage de chocolat noir en forme de palet recouvert d’éclats de feuille d’or). On est dans l’ultra classicisme et le chic absolu. A la vue de ces tablettes (oui, j’ai aussi acheté celle à la pâte d’amande pistache, très bien, mais la présence du kirsch me correspond moins), on se dit que rien n’a du changer dans cette maison lyonnaise depuis sa création et qu’à la manière d’une maison de luxe, elle a su garder l’élégance. Mais revenons à la tablette Kalouga, le chocolat noir qui enrobe est l’assemblage maison (à 62%, de grande, grande qualité, cassant et fondant à la fois et d’une belle longueur en bouche). A l’intérieur, c’est un caramel au beurre salé et à la crème fraîche d’Isigny avec une pointe de vanille (dont on voit les grains sur la photo) qui amène un tout petit peu de craquant avec les grains. Le caramel est assez épais (surtout qu’il fait assez frais chez moi), ne coule pas, mais forme de jolis fils qui collent au menton quand on croque dedans. Entre le taux de cacao, le caramel extrêmement bien dosé, on est dans l’équilibre parfait. La perfection de ce Kalouga fait que vous n’allez pas au delà de quelques carrés, non. Cette perfection ne pourrait souffrir d’une sensation d’écoeurement et vous le savez en la dégustant. Moi, je m’arrête à trois carrés en étant déjà dans l’attente de la prochaine fois.
Bernachon, 42 Cours Franklin Roosevelt, 69006 Lyon, 04 78 24 37 98
Caroline, bonjour.
J’habite à deux pas de la maison Bernachon qui est une institution à Lyon et je n’ai jamais goûté au Kalouga. Quelle honte!!
Très cordialement.
Valérie, vous me direz ce que vous en pensez !
Bernachon, cela me rappelle ma grand-mère. Nous partions d’Annecy en train le dimanche avec elle pour aller voir sa soeur à Lyon croix rousse. Et puis on redescendait chez Bernachon pour un gâteau que nous allions déguster au Parc de la tête d’or avant de reprendre le train. de beaux souvenirs que je chéris
Marie, je vois très bien 😉