Kouign amann, Gontran Cherrier, Musée de la Vie Romantique

24 Avr 2012 • 75009, 75018, Pâtisserie8 commentaires

J'aime l'idée d'instants précieux à Paris, de ceux qui vous donnent l'impression de ne vivre la ville que par ce qu'elle a de plus beau. Ce fut d'abord une douce sénérité lorsque je me suis installée à table dans le jardin du Musée de la Vie Romantique (Paris IXe) avec un soleil qui faisait des va-et-vient. La minute d'après (je n'ai pas été capable d'attendre bien longtemps), je commençais à saliver en ouvrant le sachet en papier pour sortir un kouign amann acheté un peu plus tôt à la boulangerie Gontran Cherrier (Paris XVIIIe) Pour tout vous dire, je prépare un sujet sur le kouign amann et celui du boulanger Gontran Cherrier m'avait été chaudement recommandé. Voilà, j'y étais, dans mon instant précieux parisien, il y avait juste deux amies qui discutaient en face, un groupe ou deux de visiteurs sortant des salles, un oiseau grattant la terre et les fleurs juste derrière moi. Et mon kouign amann…

Kouign amann


Le voici, tout rond, tout beau, avec ses couleurs caramel et sa matière qu'on sent plus proche du feuilletage que du kouign amann breton. Effectivement, plus proche de la viennoiserie feuilletée que du kouign amann de Douarnenez (celui des origines), ce kouign amann en a quand même le goût (assez indéfinissable je dois dire, entre le caramel et la pâte à pain imbibée de beurre et de sucre, mais sans que ceux-ci ne soient ajoutés à la pâte, non, je rappelle qu'ils sont déposées dans la pâte, puis celle-ci est repliée, passée au rouleau et enfin enfournée). Bref, une version presque allégée (je pense qu'il y a moins de beurre que dans celui de Douarnenez dont le poids de pâte à pain correspond à celui de beurre et de sucre), mais un goût tout de même là et bon et un côté escargot que j'adore défaire (comme dans les pains aux raisins), mais qui n'a rien à voir avec un kouign amann breton (bretonnant).

Boulangeries Gontran Cherrier, 22 rue Caulaincourt, 75018 Paris et 8 rue Juliette Lamber, 75017 Paris. Attention, elles sont fermées le mercredi

Musée de la Vie Romantique, 16 rue Chaptal, 75009 Paris, 01 55 31 95 67 (fermé le lundi), métro Saint-Georges, Pigalle

8 réponses à Kouign amann, Gontran Cherrier, Musée de la Vie Romantique

  1. Miam, miam, miam…
    Dans la série Kouign amann à ne pas louper, il y a rue des Martyrs une boulangeries qui en fait un démentiel… Pas léger léger en beurre, mais bon, c’est le principe de la bête 🙂
    Je ne sais pas son nom, mais il s’agit de la 2e boulangerie sur la droite en partant du bas de la rue de martyrs, elle juste en dessous landemaine.

  2. Gaëlle dit :

    Ceux de Locronan sont divins également…

  3. Ça ressemble à un kouign de blogueuse, fait en moule de silicone pour muffins… Faut vraiment que tu viennes dans les abers toi ;-))

  4. – Isabelle, j’essaierai, je ne suis pas loin.
    – Gaëlle, merci pour le conseil !
    – Patrick, ta remarque me fait beaucoup rire. Je connais bien celui de Douarnenez, j’y ai fait un reportage il y a peu et me suis entretenue avec un boulanger qui le fait dans les règles de l’art (de Douarnenez). Est-ce que celui des Abers en est proche ? En tout cas, on est d’accord que celui de Gontran Cherrier n’a rien d’un breton.

  5. Laurent Gremillet dit :

    A ma connaissance, sa meilleure interprétation parisienne se trouve dans la pâtisserie « Le Petit Duc » (7, rue Brézin, 14è). Il s’agit de la version plate, rarissime à Paris, qui, pur délice de croustillant beurré, n’a rien à envier à celle du fameux bistrot « Chez Michel ».

  6. Le boulanger de Lannilis qui le fait est installé depuis quatre générations, d’une famille originaire de Plonevez-Porzay, pas très loin de Douarnenez, ce qui expliquerait…
    En tout cas, ils font le même kouign que dans mon enfance, l’enfance de mes parents etc., et je n’ai jamais trouvé aussi bon.

  7. celui de la pâtisserie des rêves n’est vraiment pas mal non plus, même si pour une bretonne comme moi il manque un peu de beurre et de sucre 🙂

  8. – Laurent, merci pour l’info. Pour ma part, j’ai été assez déçue de celui de Chez Michel il y a quelques années, le trouvant finalement assez « édulcoré » (moins gras qu’un kouign amann en Bretagne, peut-être est-ce l’air iodé qui lui donne cette impression de gras 😉
    – Patrick, c’est clair !
    – My wonderfoodworld, je crois qu’on arrive finalement à la même conclusion, ceux goûtés à Paris manquent toujours de quelque chose, en l’occurrence de beurre (les artisans parisiens sont trop timides de ce côté là) et de savoir-faire.

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