Vous connaissiez celle du 14e ? Oui, non ? Allez, voici quelques mots tirés du manuel d’histoire des bistrots à la mode de Paris (que je viens d’inventer…). La Régalade dans le 14e, c’est le bistrot historique d’Yves Camdeborde (présent aujourd’hui au Comptoir du Relais à Odéon et bientôt jury de Masterchef) qui a fait la gloire de cette adresse grâce à sa cuisine bistrotière généreuse et chiadée. Bruno Doucet prend la suite de la Régalade il y a quelques années, continue de faire se bousculer les foules, grâce à la terrine servie en amuse-bouche sans qu’on n’ait rien demandé, ses plats bistrotiers à saucer par tous les bouts… Jusqu’à ce que, il y a quelques mois, Bruno Doucet investisse le 1er arrondissement avec La Régalade Saint-Honoré. Bien vu cette deuxième adresse, à quelques mètres du Jardin des Tuileries, du Louvre, des Halles, les parisiens semblent adorer (le lieu affichait complet hier soir, jusqu’à dresser certaines tables une deuxième fois), franchement gourmands je les sentais, une harmonie dans les styles et les âges, je vous laisse découvrir. Le lieu est animé en soirée, faut pas avoir peur de pousser le ton, dans des couleurs douces aux murs, des banquettes en velours pourpre (qui tiennent chaud à l’arrière-train par les temps qui courent), un comptoir sympathique, bref, le décor bistrotier frais et fringant. Accueil direct, franc et attentionné. Menu unique à 33 €.
Après la terrine de volaille servie à discrétion, de la bonne baguette, de beaux cornichons et des petits piments verts en saumure, lasagne de légumes confits, mozzarelle et jambon que je dirais ibérique. Le dessus craque un peu sous l’effet du parmesan (?) et du gril, les pâtes sont fermes, les petits légumes goûteux (courgette, aubergine, tomate, champignon). Le jambon odieusement fin et bon est légèrement tiédi par la chaleur de la lasagne (encore meilleur), le mélange d’herbes parfaitement assaisonné. A certains bouchées, ça file un peu, la mozzarella se rappelle alors. En bref, c’est vachement bon, bien que brûlant (assiette brûlante également, ça met donc du temps à tiédir) et me valant un bon coup de chaud sur le moment (qui ne me quittera pas d’ailleurs, attendez de voir la suite).
Mijoté de veau parfaitement tendre et ce qu’il faut de filandreux, tomates, olives noires et herbes bien dans leur jus et purée pour l’accompagner. Au pesto me dit-on, on sent effectivement une pointe de basilic dans la purée très, très onctueuse. L’assiette est encore brûlante, j’ai très chaud, bon je ne vais pas me poser en martyre non plus. Photo en haut à gauche : bons vivants je vous disais (ça dépasse un brin sur la ceinture) et je me mets dans le lot 😉
Le « praliné-chocolat de la Régalade », une quenelle de ganache soyeuse et une part de mousse dense et fraîche recouverte de glaçage au chocolat et soutenue par une couche de praliné (ce terrible mélange praliné-crêpe dentelle). Miam, finalement assez léger dans les proportions, parfait pour la fin de repas.
Menu unique à 33 €, avec ardoise à côté et ses suggestions du jour (et quelques suppléments).
La Régalade Saint-Honoré, 123 rue Saint-Honoré, 75001 Paris, 01 42 21 92 40, Métro Louvre-Rivoli
Je veux y aller!!!!
le cadre et la carte m’avaient plu rien que de l’extérieur!
Eliz
J’y étais hier au déjeuner pour la troisième fois, saumon mariné, le veau à la provençale et Fontainebleau de Mme Dubois pour finir… Ne pas oublier la très jolie sélection de vins !!!
On est quand même à deux/trois stations de métro des Tuileries. Dans ce cas, on pourrait aussi dire que l’on est dans le Marais!
J’y étais, il y a tout juste une semaine, j’ai mangé les mêmes plats que ceux décrits au dessus : un régal. Le veau était fondant et parfumé !
J’ai aussi eu un beau coup de chaud 🙂
J’y retournerai au plus vite !
@Aneva: J’y étais également la semaine dernière, peut-être y étions nous le même jour?
La poitrine de Veau avec son moelleux, sa peau croustillante à souhait accompagnée de lentilles façon petit salé.. Un régal! Vous citez le « praliné-chocolat de la Régalade », on peut également cité le riz au lait (gargantuesque!) et son régressif caramel au beurre salé à verser sur le riz; un grand et simple moment de bonheur.
Deux erreurs écrites ci-dessus:
poitrine de Cochon (de Louis Ospital) et non de Veau et « citer » en lieu et place de « cité ».
Pardonnez moi ces bafouillages mais repenser à ce dîner me déstabilise… de bonheur!
Huummm! Bruno Doucet sait y faire, il n’y a pas de doute et le restaurant porte vraiment bien son nom!
@Chrisos : Toujours pertinents vos commentaires…
@Laurent Jouanne,
oh, je ne suis pas aussi tatillon qu’Alexis, mais je suis moi aussi partisan de la justesse et de la précision.
Juste pour vous donner une idée d’un menu que nous avions demandé à Bruno de nous concocter pour quelques membres de notre club gastronomique , Prosper Montagné :
Bien entendu toujours les terrines , ensuite une verrine de gambas crème d’avocat
asperges gratinées au parmesan et truffes
brochettes de foie gras et lardons , dos de St Pierre sur lit de calamars , un carré d’agneau cuit à basse température ( 7 heures )servit avec des girolles ,poëllée de cerises avec sa glace au lait et à la menthe .
Le tout pour 50 euros … qui dit mieux ?
Unanimité , le meilleur bistrot de Paris qualité/prix !!!
– Eliz, suis ton instinct 😉
– Laurent, veau à la provençale, merci pour la précision, et côté vins, on va finir par former un duo. Tu ne veux pas lancer un blog pendant de TAD version vin ?
– Chrisos, je ne comprends pas trop la remarque, dans le sens où l’adresse selon moi n’est pas dans le Marais. Quand je situe mes adresses, je donne un périmètre restreint.
– Aneva, oui, mais dans quelques degrés de moins pour moi !
– Alexis, vous êtes tout excusé !!! Et oui, il paraît que le riz au lait est terrible, allez, j’y retournerai en octobre !
– Alain de Rungis, fameuses agapes, vous nous mettez l’eau à la bouche ! Au risque de me répéter, j’attendrai le mois d’octobre pour ma part 😉
@Caroline :
j’ai tenté un (trop) rapide raisonnement par l’absurde pour illustrer mes propos.
-nous sommes d’accord que le restaurant n’est pas dans le Marais.
-Pouvons-nous aussi nous entendre sur le fait que nous sommes assez loin des Tuileries aussi (1 km)?
Si oui, « Bien vu cette deuxième adresse, à quelques mètres du Jardin des Tuileries, du Louvre, des Halles, » n’a pas lieu d’être, pour moi. Sauf si qq mètres équivaut à « supérieur à 1km » (http://maps.google.fr/maps?f=d&source=s_d&saddr=123+rue+Saint-Honor%C3%A9,+paris&daddr=Tuileries&hl=fr&geocode=FZ6R6QIdRbsjAClNeAPUI27mRzHmdP1uSbiiSw%3BFb6e6QIdL4cjACmD4Dx2Lm7mRzFpiJScTugM1g&mra=pe&mrcr=0&sll=48.863856,2.333906&sspn=0.021767,0.038581&ie=UTF8&z=16).
Chrisos, je veux bien, mais sur le plan joint, l’entrée des Tuileries est celle qui fait face au Meurice (Monsieur a bon goût ;-), il y a quand même celle que dessert le Louvre et dans ce cas, la Régalade n’est qu’à quelques pas, non ? De ceux qui ouvrent l’appétit pré-Régalade ou post, pour une balade digestive.
Bref, ce que je voulais dire par Jardin des Tuileries-Louvre-Halles, c’est que l’adresse vise les quartiers du centre (ventre) et touristiques de Paris et que c’était bien vu. Je m’arrête là !
@Caroline : je chipote.
Sur le plan, on est au niveau de la station de métro, mais aussi, grosso modo, au milieu du grand côté du rectangle délimitant ce jardin. Si on enlève un demi-côté, on passe surement en dessous d’1km, mais ça fait quand même encore une dizaine de minutes à pied.
Mais on est bien à moins de 5 minutes des Halles et du Louvre.