A 5 minutes de Quimper en voiture, à Pluguffan exactement, La Roseraie de Bel Air explore de jolis territoires autour de la mer. Le produit en vedette (toujours issu de bateaux côtiers, les petits bateaux qui partent pêcher à la journée, avec des poissons et crustacés débarqués de première fraîcheur forcément) sur un répertoire acide ou acidulé, telle est la proposition du chef Lionel Hénaff. L’occasion que j’ai eu de le rencontrer et de goûter à sa cuisine était trop belle : la langoustine. Dans la bâtisse familiale du XIXe, la salle tout en pierres apparentes et en cheminées dans lesquelles on pourrait faire rôtir trois cochons de lait à la fois, se fond dans le classique, peut-être cela devrait-il changer. En salle, Frédérique Hénaff, sommelière passionnée et passionnante, insiste sur la « sucrosité » de la langoustine à laquelle elle répond dans le choix des vins. Dès que je l’ai entendu, ce fut la révélation, j’ai aussitôt pensé que c’était le mot juste. La langoustine évoque la gourmandise, le truc que l’on commence sans pouvoir s’arrêter, vous voyez ce que je veux dire ? Toujours est-il qu’après une journée braquée sur elle, au déjeuner, au débarquement sur le port comme à la criée (non, je n’ai pas embarqué à 4h sur le bateau pour 13h de pêche, j’ai le mal de mer, vous m’en voulez ?), j’ai beaucoup apprécié cette mise en exergue signée du chef Lionel Hénaff.
Bouchées végétales, feuilles de chou pak choï, petits légumes confits et langoustines.
Une langoustine XXL noyée dans un beurre au combawa, zestes, jus avec les têtes pressées et les sucs de carapace au vieux rhum agricole, rougail citron gingembre. Autant vous dire qu’on en laisse pas une goutte.
Langoustine Crispy comme le chef l’appelle, une autre XXL à peine plongée dans la friture avec sa chapelure aérienne japonaise (flocon de pain). Extérieur saisi, intérieur fondant, artichaut en pétales, citron de menton, mince, je salive en l’écrivant, à 10h24…
Dessert classique, mais extrêmement savoureux et bon. La poire pochée caramélisée, pain perdu caramélisé et glace à la poire. Un côté beurré, gourmand, on est en Bretagne ! Les desserts sont signés du père de Frédérique qui tenait la maison avant l’arrivée de Frédérique et Lionel, tandis que la maman est en salle. Bref, une affaire de famille attachante.
Menu déjeuner du mardi au vendredi à 25 €, menus à 50 €, 68 € et 95 €, fermé le dimanche et le lundi.
La Roseraie de Bel Air, rue de la Boissière, 29700 Pluguffan, 02 98 53 50 80
Edit : la langoustine se pêche toute l’année en Bretagne, c’est en hiver qu’elle atteint son prix le plus haut, car c’est à cette période qu’elle se reproduit et se cache pour porter ses oeufs. Dès le printemps, la demoiselle sort de sa tanière et se pêche plus facilement par milliers, d’où un prix plus abordable… Ce dîner « total langoustine » était donc à titre exceptionnel.
11h14 : j’ai faim… 😉
Jolies demoiselles!
Je suis bien d’accord sur le côté « petite gourmandise » de la langoustine, il y a ainsi quelques produits de la mer qu’on peut continuer à manger sans s’arrêter des heures durant, aux langoustines j’ajoute personnellement les étrilles, les bouquets et les bigorneaux.
Je n’en ai encore jamais cuisiné en chapelure panko, je tenterai, car ce restaurant est quand même situé dans le Grand Sud ;-))
Bonjour,
merci pour cet coup de projecteur sur ma commune et son fameux restaurant. Je suis adjointe au maire de Pluguffan et suis votre blog depuis 2 années. Quel ravissement de voir que vous êtes venus par chez nous. Au plaisir d’une rencontre…gourmande (j’ai des tas d’adresses et cartes de bons restaurants). Gaëlle
– Anne-So, je me sens moins seule, merci !
– Patrick, la chapelure panko est très adapté selon le chef, car elle a un côté très croustillant tout de suite à la cuisson et en même temps qui reste léger en bouche. Le résultat à la cuisson, c’est encore rosé à coeur et bien saisi sur les côtés 😉 D’après le chef encore, bien mieux adapté à la langoustine que la tempura, ce sur quoi je suis bien d’accord.
– Gaëlle, merci pour votre commentaire, c’est drôle quand même ! Et merci pour votre invitation !
Merci pour votre gentille réponse. Mon métier de consultante (et parfois mon mandat) m’amène à parcourir l’ensemble du Finistère. Je suis donc également souvent au restaurant et dans les crêperies. A la roseraie, j’y étais le 15 et j’ai choisi le même dessert que vous.
Peut-être pourrions nous échanger par mail ?
Très bon dimanche ! Personnellement, je suis invitée par mes parents dans un très bon restaurant ! (je ferai des photos)
Belle adresse que je ne connaissais que de nom pour l’instant.
Votre blog me l’a fait découvrir plus précisément et me donne envie de la tester.
Et puis n’hésitez pas à repasser dans la région et à pousser un peu plus au nord direction Plomodiern et son auberge des Glazicks
– Gaëlle, merci ! J’espère que le restaurant choisi par vos parents étaient à votre goût !
– Philippe, je comptais bien pousser plus haut prochainement 😉
Bonjour Caroline,
Feu La Roseraie…
La famille HENAFF s’en est allée à Concarneau, reprendre un restaurant qui fera, sans nul doute, parler de lui prochainement (c’est tout ce qu’on leur souhaite). A bientôt dans ma région ?
Merci Gaëlle, je l’ajoute tout de suite au titre ! Et j’essaie de suivre l’affaire Concarneau de près.
Faites moi signe à l’occasion, sait-on jamais si nos agendas concordent. Merci de mettre en valeur le Finistère de si belle façon.
Gaëlle, c’est très gentil, merci !