A l’occasion de la sortie du livre du vénérable (je suis un peu fan, vous me pardonnerez) Michel Troisgros et l’Italie aux Editions Glénat, j’ai eu la chance il y a 3 ans de déjeuner à la Table de l’Hôtel Lancaster supervisée par le chef roannais et à côté de lui qui plus est (à Beaujeu pour l’Huilerie Beaujolaise il y a 3 ans, c’était à côté du père, Pierre Troisgros, le bonheur suprême aussi. Je vous raconterai un jour ce que Troisgros évoquait pour moi à l’âge de 5 ou 6 ans, ça vous amusera sûrement). Bref, j’avais beaucoup aimé la quiétude de ce petit hôtel 5 étoiles, si chic et si confidentiel, à deux pas des Champs-Elysées, mais qui coupe court à son agitation. Du cosy à l’anglaise dans le décor et le confort, des panneaux d’estampes japonaises envoûtantes, un angle bibliothèque qui réchauffe de ses boiseries et cette grande ouverture sur la cour de l’hôtel, où coule paisiblement une fontaine, entre un sol de galets et des feuilles rouges entrelacées qui grimpent le long des murs. Dimanche dernier, j’ai eu l’occasion de revenir pour le menu déjeuner, sorte de parenthèse conviviale, familiale ou amicale, comme vous le désirerez.
Truffe et châtaigne dans le fond, panisse à la menthe fraîche, sablé et parfum aérien de cresson (si ma mémoire est bonne).
Concombre et céleri coupés extrêmement fins, cela faisait penser à du caviar avec le côté frais et croquant, crème de maquereau fumé, dentelle de pain noir, filets de sardine marinée à la sauce soja. L’extase !
Grosses asperges blanches et fermes, enrobage truffe (elle fut discrète, j’avoue) oeuf, blanc et jaune. Un vrai printemps dans l’assiette.
Parmi les trois plats proposés, j’ai eu envie de confortable, de gourmand. Lasagnes et chair de poisson blanc, crème, légumes croquants, c’est beau, c’est fondant. Le dessus est laqué, légèrement acidulé (ah l’acidulé chez Michel Troisgros ! Pas un mets n’y échappe, c’est ce qui fait son charme, sa vivacité, si vous voulez en savoir plus, je vous conseille ce très joli livre, mais je crois qu’il est épuisé). D’ailleurs, la maison sert un pain au citron confit terriblement bon.
Du coup, je fais un peu bis avec mon cannelloni de fromage de chèvre frais, qu’importe. Un sacré coup de peps celui-ci, le chèvre est acide, mordant, avec ses légumes crus, ça vous rebooste pour le dessert.
Cheesecake, kiwi et banane. Les fruits sont en version séchée au premier plan (incroyablement parfumée) et en sorbet. Derrière, un cheesecake généreux, délicieux avec les fruits déclinés en purée et dans un rouleau garni d’une brunoise des fruits frais. J’ai oublié de prendre en photos les petites choses sucrées servies avec le café, mais j’ai halluciné sur un demi macaron mousse vanille (je crois que j’aurais pu en reprendre quatre comme lui).
Malgré tout ce que vous voyez sur les photos, on s’est senti délicieusement bien à l’issue. C’est cette magie de l’acidulé, de l’équilibre des proportions, des goûts si bien amenés par le chef Michel Troisgros et le chef exécutif Julien Roucheteau. L’équipe en salle est parfaite, avec une légère décontraction et beaucoup de professionnalisme et de gentillesse (c’est ce que je préfère), elle vous mène avec délicatesse tout le long du repas.
Menu du dimanche (choix de 3 entrées, 3 plats et 3 desserts) à 65 € et menu du déjeuner en semaine à 56 €.
La Table du Lancaster, 7 rue de Berri, 75008 Paris, métro George V, 01 40 76 40 76
Tout cela a l’air vraiment excellent!
Pas si cher finalement.
Oui et non,ce n’est qu’un 1 étoile tout de même…
– Fabrice I, effectivement, je trouve le rapport qualité prix tout à fait correct.
– Chrisdesinape, la prestation et la qualité pour un menu à 56 € au déjeuner (1 verre de vin et café compris) dans les parages, je trouve ça correct étoile ou pas (parfois, c’est intéressant de faire abstraction, d’ailleurs, en m’y rendant, je croyais que la Table n’avait pas d’étoile, je ne l’ai appris qu’après et je la trouvais d’ailleurs tout à fait justifiée).
Comme vous je suis « un peu » fan de Michel Troisgros. 😉
Au milieu de l’agitation parisienne, se retrouver à La Table du Lancaster est un réel bonheur.
Le lieu est un véritable havre de paix à taille humaine.
Leur patio est, à mon avis, la meilleure « terrasse de Paris »….
En effet, un tel repas à €65 compte tenu du cadre et de la qualité du service est plus que raisonnable.
Quant aux « étoiles » chacun aura son avis…
a.o, on a un gros point commun !
Peut être que la table est ambitieuse mais pour 50 euros on peut avoir un 2 étoiles au déjeuner avec le choix sur la carte sur Paris