Le Boudoir

30 Juil 2008 • 750083 commentaires

Ouvert depuis le 15 juillet, le Boudoir d’Alice et Olivier Loize-Bardet est la nouvelle table fleuretant avec les codes du 8e. Situé 25 rue du Colisée, entre la rue de la Boétie et l’avenue de Matignon, dans un quartier qui change gentiment de la place du Marché Saint-Honoré où Alice Bardet tenait le Point Bar, bistro dynamique et jovial du côté d’Opéra. Dans ses nouveaux quartiers, Alice Bardet conçoit son lieu comme un rendez-vous de gourmands, festifs, sans heure et sans complexe, qui peuvent s’installer confortablement dans les banquettes face au bar, dans la petite salle rouge ou dans le coin plus bistrotier. La bande son est concocté par des amis du Baron, Seu Jorge, Carla Bruni-S, Estelle… bref, de quoi s’amuser. A l’étage, la salle Marie-Antoinette amuse par sa tapisserie aux effigies très boudoir, la deuxième salle tout aussi intimiste invite au calme, tandis que le Fumoir au fond s’adresse à la clientèle de fumeurs abonnés (abonnement par mois).

Côté cuisine, produits du marché et vedettes de brasserie font bon ménage, avec les petites ouvertures sur le world de rigueur, œufs mayo, assiette de speck (en provenance directe d’Italie) et de girolles fraîches, cocotte de légumes verts à partager, entrecôte au grill, travers de porc, clin d’œil de la Réunion et riz blanc, thon rouge poêlé au satay et chou chinois, tous mettent bien en appétit, les prix varient, mais restent bien ancrés dans le 8e tout de même. Le service se fait jusqu’à minuit et l’après-midi compte même ses petits goûters, entre les desserts de la maison et des pauses salées (assiette de frites, entrecôte…). Sans oublier la magnifique carte des vins établie par Alice et son mari, qui sont partis faire le tour des copains pendant quelques mois (et dont on retrouve les photos aux murs).

Au déjeuner ce jour là, mon choix se porte sur la formule, entrée, plat et dessert uniques (entrée-plat ou plat-dessert à 21 €)

220-boudoirUne soupe de melon bon teint, sucrée, avec un peu de texture de melon et beaucoup de fraîcheur, elle se laisse racler en deux coups de cuillère à pot. Petite quenelle de crème fouettée au milieu et pluie d’allumettes de jambon de Savoie. Détail et non des moindres : le pain bien brun est croustillant à souhait et exquis.

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A l’ardoise, on l’aimait bien, « filet de carrelet, crème de petits pois, riz au jasmin ». Et puis, il est arrivé, plutôt appétissant, on a commencé (on était deux à l’avoir choisi) à le dépiauter, on n’a pas réussi à en faire une vraie bouchée, on avait beau gratté, essayé de réunir une chair ou deux, on héritait toujours de deux, trois arêtes en sus. Le carrelet n’est pas un poisson généreux, les deux filets se sont révélés bourrés d’arêtes, bref, impossible de le savourer. Quant au riz, il était bien trop cuit, amalgamé, sans parfum, pas bon. La crème de petits pois très citronnée se sauçait avec le pain pour terminer.

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Du coup, on avait encore faim. Direction faisselle de brebis du Lochois, deux tranches incroyables de fraîcheur et de talent, un simple filet d’huile d’olive, une feuille de menthe et le sourire revient.

Une affaire qui va rouler, ça ne fait pas l’ombre d’un doute. Le décor, l’ambiance, l’équipe (et la musique), tout est réuni, Alice Bardet y veille. Pour une entrecôte impeccable (elle vient d’un des meilleurs bouchers de Paris), les frites dorées, pour la faisselle de brebis ou la panna cotta vinaigrette passion et son crumble de petits Lu caramélisés, oui. Pour le plat du jour, on se posera la question à deux fois.

Formules déjeuner : le plat à 16 €, 21 € (entrée-plat et plat-dessert) et 27 €
A la carte, comptez 40-50 €

Le Boudoir
25 rue du Colisée
75008 PARIS
T 01 43 59 25 29
Métro Saint-Philippe-du-Roule, Franklin Roosevelt

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3 réponses à Le Boudoir

  1. Defaix dit :

    Vifs succés à Alice !
    Et merci,aroline pour ce beau reportage

  2. Laurent Jouanne dit :

    Bravo à Alice et Olivier pour cette belle aventure, le Thon rouge au Satay est à tomber et difficile de ne pas succomber devant la carte des vins, sans oublier les vins au verre servis en Magnums…

  3. Caroline M dit :

    – Defaix, je vous en prie.
    – Laurent, il semble que les vins ne te soient pas tout à fait étrangers 😉

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