L’actualité chaud-brûlante, c’est Cyril Lignac qui a repris le mythe Chardenoux, « restaurant de tradition ouvert midi et soir ». Si je n’avais pas été prévenue de la reprise du chef cathodique, il n’était pas évident de s’en rendre compte. A l’extérieur, nenni, à l’intérieur, bon d’accord, il pointe le bout de son nez à plusieurs reprises, il salue ses habitués (depuis l’ouverture le 18 septembre, il est doué !) ou peut-être ses amis qui l’ont suivi. Toujours est-il qu’il y a du monde pour vous accueillir ici, l’équipe en place fait dan le « pro », aux petits soins, ça marche plutôt bien. Le décor de Chardenoux, si vous ne le connaissez pas, c’est une perle de bistro bourgeois parisien, jolie dans ses boiseries, ses paravents délicieux, ses grands miroirs et ses verreries gravées dans les murs pour l’éternité. Et ce ciel ! Avez-vous vu ce ciel ! Un plafond bleu poétique et charmant, cerné par les nuages bienveillants, levez la tête, vous vous perdrez dans le bleu du ciel. La carte de ce « restaurant de tradition », elle évoque les cocottes, les plats bien mitonnés, les côtes pour deux, bref, que du bon, mais à un certain prix. Les formules du midi (24 € et 29 €) donnent le choix entre un velouté de potimarron et une poêlée de girolles, à suivre, c’est systématiquement le plat du jour, en ce lundi, bavette à l’échalote. Le mardi, c’est souris d’agneau de l’Aveyron braisée, le mercredi, hachis Parmentier de canard, ça continue jusqu’au dimanche où le restaurant est ouvert aussi (poulet fermier rôti au jus). Vous l’aurez compris, Chardenoux est ouvert 7/7, appréciable le dimanche et le lundi, à côté des restos de la rue Paul Bert fermés en ce lundi midi (Paul Bert, Ecailler du Bistro, Unico). Du coup, il y a du monde, de toutes les générations, ça vit.
Oeuf cocotte aux cèpes. Le petit repose dans sa cocotte Staub sur une feuille d’épinard, une touche de crème onctueuse et quelques cèpes émincés. C’est fini en 3 minutes et demi (12 € tout de même), tellement c’est bon (et je compte le pain qui sauce à la fin).
Sauté d’agneau aux olives, cuisiné en cocotte (oui, j’ai réalisé après commande que je faisais dans la cocotte). La cocotte est posée à côté, à nous de dresser l’assiette (d’où cette présentation moins photogénique que d’habitude, j’en conviens). Les morceaux d’agneau sont fondants et délicieux, un peu découpés à la hâte cependant (gros et pas détachés sereinement), ils ont longtemps mijoté avec carottes, oignons grelots, courgettes et haricots verts. A côté, une purée bien beurrée (idéale à faire rouler dans le fond de sauce du sauté, et oui, plus on sauce, plus on est heureux, c’est bien connu).
Mini profiteroles à la vanille, le jeu est de les piquer (avec une pique géante) et de les tremper dans la sauce chocolat (un poil trop sucrée, même si elle est bien chocolatée) servie à côté dans son argenterie, à la manière d’une fondue. Les petits choux sont garnis d’une crème à la vanille onctueuse, c’est plutôt ludique et bienvenu, même si j’adore couper dans une grosse profiterole quand même et voir le chocolat couler sur la crème ou la glace à la vanille, si vous voyez ce que je veux dire…
A la carte, il faut compter 40-45 €, j’ai oublié de vous parler des rillettes savoureuses servies avant le repas et de citer le pain au levain très odorant et délicieux. Il y a aussi les nappes et les serviettes en tissu blanc immaculé. Bref, des attentions qui donnent ce supplément chic et bourgeois à Chardenoux.
Chardenoux
1 rue Jules Vallès
75011 PARIS
T 01 43 71 49 52
Métro Charonne, Faidherbe-Chaligny
Tags Technorati : chardenoux, bistro, paris 11, cyril lignac
Forcément tu es informée des bons plans!
Ca sent bon le bistrot de qualité cette adresse!
François Simon m’a étonné : même lui en dit du bien sur Simon~Says ! même s’il précise qu’a priori le style lignac n’est pas sa tasse de thé… Le « coin Paul Bert » s’enrichit-il d’une nouvelle bonne adresse ? Les anti-Lignac n’ont toujours pas réagi… A mon avis ça va canarder sur le côté opportuniste… non ?
PS : je collabore au blog Simon~Says !
Faites-vous votre opinion, sans penser à Cyril Lignac. Il est dans ses lieux les premiers temps, je ne sais pas si cela va durer, mais on le sent tout de même heureux d’être là. Quant à la cuisine, elle m’a paru savoureuse et bien faite, les prix ont leur petit supplément d’âme lignacien.
Vous vouliez un avis discordant ? En voici un : http://mry.blogs.com/les_instants_emery/2008/09/le-chardenoux-d.html
Pour ma part, je n’y suis pas allé. Trop de battage.
Trop de battage ?
Première nouvelle, Caroline et François Simon sont les seuls à en avoir parlé depuis l’ouverture il y a 8 jours.
Thierry, vous ne nous avez pas habitué à ce genre de retenue, d’habitude vous foncez aussitôt dans tous les endroits où le fooding dit qu’il faut aller.
Faites vous votre propre avis et donnez le nous à lire ; votre talent d’écriture serait un peu mieux que de colporter des rumeurs d’un inconnu.
@Thierry> Et si nous y allions demain? Peut etre que Jean se joindrait a nous?
Cela me donne une idée…
merci pour l’info! à tester !
– Le battage intempestif, je ne suis pas sûre non plus. Quant au blog cité par Thierry, cela peut arriver parfois, l’auteur assiste à une visite (descente 😉 de journalistes, que Cyril Lignac en connaisse certains, c’est probable, qu’il s’en réjouisse, c’est normal. De mon côté, j’y étais seule et incognito, j’ai aperçu Cyril Lignac, professionnel et attentif, rien de plus, rien de moins.
– Stéphane, tu nous tiens informés de ton avis !
@ Caroline> Pas eu le temps avec Thierry d’y aller ce jour, mais nous allons nous y rendre un soir très prochainement, pour essayer de comprendre et non de descendre…sauf si…
Caroline, comment aller incognito dans un restaurant, quand on a écrit un livre avec son vrai nom et que la première chose qu’on voit sur ce blog, c’est ton portrait (très joli d’ailleurs)!
dans le lien dont parle Thierry, MRY dit avoir vu des journalistes culinaires, dont un qu’il cite explicitement et rapporte que le chef lui a >
Caroline, comment aller incognito dans un restaurant, quand on a écrit un livre avec son vrai nom et que la première chose qu’on voit sur ce blog, c’est ton portrait (très joli d’ailleurs)!
dans le lien dont parle Thierry, MRY dit avoir vu des journalistes culinaires, dont un qu’il cite explicitement et rapporte que le chef lui a affirma(é) que tous les journalistes étaient passés chez lui et qu’il « les avait régalé »
– Stéphane, ne jamais avoir d’a priori…
– Chrisos, si les milliers de chefs à Paris regardaient mon blog, j’en serais heureuse, mais je ne crois pas que ce soit le cas. Toutes les portes des restaurants poussées chaque semaine ne provoquent absolument rien si ce n’est un « bonjour, vous serez combien ? ». Je prends mon repas, je paie et je m’en vais. Discrétion et amabilité, ce sont mes règles dans le cadre du guide.
@ Caroline> Aucun
@ Chrisos> Caroline n’est pas seulement auteur d’un guide, elle collabore egalement au Mag Régal et d’autres publications. Donc tu peux effectivement te poser la question, mais comment fait elle??? Une chose, jamais dans une de ces visites on ne retrouve une petite critique, tout y est toujours parfait, a croire que l’on ne voit pas les mêmes choses. Caroline je tiens a indiquer que ceci n’est pas une critique mais juste une remarque.
Comme chez FS on ne sait jamais ce que vous pensez réellement…
oh, FS, est le roi du second degré, une fois qu’on a compris comment il fonctionne, on le décrypte très facilement…
quand il parle de la clientèle ou de la déco, c’est que l’assiette n’est pas terrible, et puis il abuse d’adjectifs à double tranchant : malin…
Caroline ne semble écrire que sur des adresses qu’elle a aimées. Mais elle nuance (parfois très subtilement) ses avis. Il y a un petit côté américain, pour qui les échelles ne sont pas « mauvais », correct/passable, pas mal/assez bien, bien, très bien, mais ça commence à fair, good, very good, outstanding, perfect…
Je me souviens qu’au moins une fois elle n’avait pas été tendre envers une adresse récemment ouverte mais qu’elle n’avait pas appréciée, et elle l’avait dit dans un commentaire sur son blog.
c’est sans doute la différence entre la chronique et la critique. La chronique a un côté plus complaisant, plus chattemite et plait plus aux restaurateurs qui sont encensés.
Caroline, comme d’autres de ses confrères, « vend » une adresse lorsqu’elle lui a plu, parce qu’elle pense que les gens qui y travaillent le méritent.
D’autres ont une approche différente qui consiste à faire passer les intérêts du client/consommateur avant.
toi même Stéphane, tu es, de part ton métier, un peu plus orienté restaurateurs que clients.
pas de t à part, le samedi matin ne me réussit pas…
Il paraît que celui qui signe « Jean » est Alain Neyman, est-ce que c’est vrai ?
>Caroline, ne fais pas l’innocente, tous les restaurateurs ne lisent probablement pas ton blog, mais un professionnel de la communication et du marketing comme CL a surement une short-list de critiques/chroniqueurs pros. Tu en fais surement partie.
S’ils sont vraiment malins, ils t’ont reconnue et ont probablement fait comme si de rien n’était pour que tu ne te sentes pas démasquée et ont du faire quelques efforts pour que tout se passe bien.
Bon, pour ma question, on va dire que « qui ne dit mot consent »…
Je ne comprend pas quel est le problème de mry, j’ai testé le chardenoux et j ai trouvé ca tres bien objectivement sans y aller avec un a priori sur le chef a la difference de mry. ses propos et jugements ne tiennent pas la route ils ne sont pas du tout objectifs.
Si des le début il a un probleme avec le chef qu’il n’aille pas dépenser son argent la bas il y a plein d’autres restaurants.
Aller jusqu’a conseiller le Mac do à la place… du grand n’importe quoi pour une personne frusté de n’etre ni chef ni critique gastro!
Erica, vous me rappelez quelqu’un!
En tout cas vous me faites bien rire quand vous prétendez qu’Emery est frustré de n’être ni chef ni critique gastro!
Je ne comprend pas bien votre second degré… je vous fais penser à qui?
tres bien si je vous fait rire mais je persiste et signe j’appelle ca de la frustration !
erica ou Erica?
ne jouez pas à l’ANe voyons!
Il faut changer de métier … devenais comique!!
Erica… encore une signature anonyme du Alain Neyman ou bien ?
Je ne comprend pas la teneur de vos interrogations ? vous avez un vrai problème avec ca! il ne s’agit pas d’une signature anonyme puisque mon prénom est Erica!!?? au fait en parlant d’anonyme: vous présentez vous dans les restos ou y allez vous en « anonyme »?!
Erica, enfin Alain, tu réfléchis avant d’écrire ou découvert, tu es obligé d’être agressif pour bien souligner que j’ai eu raison ? Je ne suis pas un pique assiette pas besoin de dire que j’écris sur un blog donc de me présenter dans un restaurant, je ne suis qu’un modeste client (…qui t’a démasqué)…
Il parait que c’est pas terrible…
En plus comme vous avez photographié les plats, il semble que il y a de la complaisance ds vos propos….
Mais bon, y’a façon plus bête de gagner sa vie !
Voila c’est fait Le Chardenoux est dans la boite, à voir sur mon blog. Au final? de bons produits, des belles cuissons, mais les accompagnements et les desserts sont a revoir, sauf ce baba a faire soi meme, un Lignac discret…
Voila c’est dans la boite vidéo du Chardenoux est en ligne, bon on y a passé un bon moment, de bons produits, seul hic les accompagnements,les desserts et la note…et oui la note a été réglée…
Tout juste Stéphane !
Question à ceux qui ont déjà testé les restaurants de Cyril Lignac, merci de bien vouloir me répondre. En fait, je compte aller prochainement manger chez le beau et talentueux Cyril. En revanche, beaucoup de commentaires insinuent la petitesse des portions… est-ce qu’il vaut mieux manger au Quinzième ou au Chardenoux ? est-ce qu’au Quizième les plats sont plus généreux en prenant à la carte qu’en prenant le menu dégustation ?
Merci de me répondre.
Cordialement, Nathalie de Mulhouse
Nathalie Wieser de Mulhouse, je cherche à te contacter. URGENT
Elisabeth ancienne Lycée Roosevelt Mulhouse 1987
Le Chardenoux est plutôt une bonne brasserie qui se paye tout de même puisque à la carte c’est quasiment le menu de son gastro « le Quinzième ». Le samedi midi il n’y a pas le menu à 25€.
Très beau lieu, très propre avec nappe et serviettes immaculées. Aux toilettes petites serviettes individuelles pour se sécher les mains.
Pour le repas, des produits de qualités, frais. J’ai été bluffé par la semoule qui accompagne le cochon au épices. La moussaka était généreuse en viande mais un peu grasse et pas assez de cumin. Le baba au rhum un régal avec au choix 2 rhums de 15 et 6 ans d’âge, un de Cuba l’autre de Martinique…et glou et glou et glou !!!
Un service parfait avec une jeune équipe aux petits soins aimable et souriante.
A faire au moins une fois !!!
Bizertine, j’avais oublié comme ce post avait valu des commentaires ! Merci pour le vôtre, il semble enjoué en tout cas.
Testé le Chardenoux ce week end. Très bel endroit quoique très bruyant(samedi soir certes). Une vraie ambiance bistrot! Accueil dynamique et sympatique.
A tester d’urgence malgré son prix (16€) le paté en croute canard, foie gras, figues, j’en salive encore! A le voir sur toutes les tables alentours je n’etais pas le seul à avoir succombé.
Le grenadin de veau aux morilles etait délicieux. Que dire du gratin dauphinois qui l’accompagnait… fin, leger, un régal pour les papilles!
Gros bémol sur les desserts, passez votre tour. Seul le paris Brest, apercu sur une table voisine, avait l’air de tenir son rang.
Une addition à 100 € à 2, correcte vu la qualité.
David, merci pour votre commentaire