Le Cinq

6 Mai 2010 • 7500811 commentaires

La veille (mardi), je passais la journée avec une éleveuse de chèvres perdue dans les Alpilles, par un temps chaotique, en commençant à 7h pour aller de l’étable (où les chèvres venaient se gratter contre moi, avec leur cornes longues de 30 cm, sacrément affectueuses, je n’avais jamais vu ça), à la traite et à la fromagerie (j’ai même moulé quelques tomes, pas peu fière de moi je peux vous dire)… Une journée magique suivie (hier) d’un repas magique chez Eric Briffard au George V. Vous ne voyez pas le rapport ? Ne cherchez pas, ce sont les grands écarts de mon métier. Mais je peux vous dire que l’enthousiasme et l’appétit sont les mêmes, quand il s’agit de passer à table dans le mobil-home de l’éleveuse sous une pluie torrentielle (quiche et fromages aux différents affinages, que c’était bon !) ou au milieu des fastes du Cinq au George V. Histoire de vous mettre en appétit, voici quelques photos fraîchement prises hier midi. Nous étions invitées par le chef (rencontré à l’occasion du tournage chez Monsieur Yamashita pour France 2) avec l’une de mes chefs, grand moment de gastronomie et de service en salle, une vraie complicité entre tous les acteurs de la salle, de l’espièglerie, du grand professionnalisme ! Extraits…

356-cinqSaumon cru, gelée de pommes vertes, pomelos, pousses de daikon en premier plan. En second plan, un couteau d’Espagne au beurre d’algues et algues, je crois que j’aurais pu en savourer 10 comme lui.

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Grosses asperges du Lubéron, avec leur jus de volaille aux truffes (incroyables !), vous ne le voyez pas, mais il y avait également un pot de petites asperges en beignet, et d’autres servies avec un caillé de brebis glacé au thé matcha. Pour une gourmande d’asperges comme moi, j’étais au paradis.

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Bouillon corsé aux morilles et raviole d’oignon doux qui cache soudain une noisette fraîche, délicieux.

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De Bretagne, le homard « pêche au casier » est dressé sous nos yeux par le maître d’hôtel (rien de tel pour vous faire saliver), avec son jus au naturel, il s’accompagne de la pince préparée en raviole et à l’artichaut et de fines tranches d’orange séchée, l’accord parfait.

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Tarte aux fraises, confit de rhubarbe, biscuits, sorbet fraise, pavot pris dans un disque de sucre, l’éloge de l’acidulé-sucré…

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On termine sur une image bucolique, guimauve, nougat, caroline au citron (et oui, j’ai appris que l’on appelait un petit éclair « caroline ») et mendiant au chocolat au lait.

Un bien dur métier que je fais là, j’en suis consciente croyez-moi…

Le Cinq, George V, 31 avenue George V, 75008 Paris, 01 49 52 70 00, métro George V

11 réponses à Le Cinq

  1. Flora dit :

    ho ho ho, en effet, tu as un métier tellement difficiiiile! Heureusement que je fais le même, mais pas à Paris. Dommage pour moi!
    A très bientôt en tout cas, à Paris ou ailleurs!
    Flora

  2. Mathilde dit :

    Sublime ! J’adore voir les petits grains de fraises des bois, et cette assiette de mignardises, mmmhhh…

  3. rod dit :

    moi, je ne fais pas le même, snifff ;-(

  4. Naturacoach dit :

    C’est justement les contrastes qui permettent d’apprécier la valeur des bonnes choses…
    Les plats correspondent au menu dégustation ?

  5. Lollipop dit :

    Moi je veux faire le même !!!!
    Quel art tout de même ces présentations !

  6. claude dit :

    Je n’arrive pas à me rendre compte en voyant tous ces plats, techniquement est ce compliqué ?.
    Et combien est facturé à un vrai client ce repas ?

  7. Eliz dit :

    Whaouu quelle belle expérience ce déjeuner au Cinq!

  8. Merci pour vos commentaires.
    Claude, dans un tel lieu et avec une telle prestation, on sait que la cuisine flirte avec la démonstration et la séduction, de la technique, forcément il y en a, les clients (qui paient, ce qui n’était pas mon cas) viennent pour elle aussi, ils veulent en « avoir pour leur argent » ce qui est légitime. Maintenant, la technique n’est pour moi pas forcément synonyme de régal, le tour de force est justement lorsqu’elle se fait discrète, présente sans être tapageuse.
    Naturacoach, Claude, pour ce qui est de la facture, je ne sais pas, comme je l’ai dit, j’étais invitée et le chef voulait nous faire découvrir des plats de sa carte, le menu était donc complètement improvisé. A y regarder de plus près, les menus sont à 160 € et 230 € et j’ai remarqué un fantastique menu déjeuner à 78 € (franchement intéressant pour un déjeuner-événement-truc à fêter…).

  9. François G dit :

    Bienvenue au club des fans d’Eric Briffard. 🙂

  10. Bloch dit :

    pffou… le plat d’asperges avait l’air à tomber !

  11. Gérard dit :

    Moi je dirais surtout que le dessert a l’air fou. Les asperges, ce n’est pas trop mon truc 🙂

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