Ce bistrot du haut de la rue Pierre Fontaine (Paris IXe) a eu le don d’attirer les foules de journalistes à son ouverture il y a un peu plus d’un an, à peu près tous enchantés d’après ce que je lisais. Je ferai court côté déco : salle tout en longueur, murs en brique d’un côté et pierres apparentes de l’autre, mobilier de bistrot, tables en enfilade collées les unes aux autres et lumière faible (comparable à cette heure entre chien et loup si vous voyez ce que je veux dire, on a l’impression de voir bien sans bien voir). On pourrait traduire ça par de la convivialité, moi je vois surtout des voix qui vont porter dans le cadre d’un service complet (en tout cas, celui de 20h, oui, on vous demande si vous préférez le premier ou le deuxième service) et dans un décor sans tissus aucun pour absorber le bruit. Je m’aperçois assez vite que l’adresse se prête mieux à l’heure du déjeuner.
Les Saint-Jacques à l’ardoise du jour (15 €) arrivent dans une déclinaison de betteraves rouge et chioggia (rayée rouge et blanc). J’avoue, je les cherche un peu au début (la lumière est très faible), ah si, elles sont là, à gauche, sous la fine tranche de pain grillé et la tranche de chioggia. Bien saisies, mais petites pour une saison qui bat son plein (je suis déçue).
Là je me régale. Beau filet de lieu jaune, chair bien cuite, peau croustillante, sauce crémeuse qui nappe parfaitement, légume séché sur le dessus qui apporte une autre texture. Pour l’accompagner, c’est une cassolette de duxelles de champignon bien crémée, miaaaam.
Millefeuille au praliné et pomelos. Je m’attendais à une intervention du pomelos différente. Le millefeuille est pas mal (la crème un peu faible en praliné pour moi). Il y a juste que les tranches de pomelos amenées comme ça sont accessoires.
C’était un vendredi soir, j’avais réservé pour le premier service. Autant dire que mon envie (du vendredi soir) de décompresser tombait à plat. Les plats arrivent à vitesse grand V, mais l’addition avec 3 verres de vin pour deux et deux entrées à 15 € se traduit tout de même par la somme de 100 €. Si vous restez dans l’ardoise de base (bien), vous dépassez à peine 30 € (entrée et dessert à 8 € et plat à 15 €), ce qui aurait été peut-être plus digeste étant donné la rapidité (conséquence de deux services dans la soirée), le service (pas hyper souriant) et la promiscuité. Là, je suis comme un peu frustrée d’être dehors à 21h40. A voir au déjeuner.
Le Garde Temps, 19 bis rue Pierre Fontaine, 75009 Paris, 09 81 48 50 55, métro Pigalle
j’y ai déjeuné deux fois en début d’année et j’en garde à chaque fois une sensation de froideur, une cuisine trop salée avec des efforts sur les entrées mais des plats brouillons et des desserts d’une simplicité déconcertante.
j’y ai dîné quelques semaines après l’ouverture, j’avais trouvé le lieu sympa et les plats corrects, plus simples que ceux que tu présentes. Je n’avais pas remarqué que le lieu était bruyant mais nous même en faisions pas mal.
Lilibox, oui c’est juste, froideur dans le service et dans le décor. Pour le reste, je partage moins ton avis, enfin, moi je n’ai pas eu trop de sel dans mes plats !
Marie, je suis assez sensible sur le sujet du bruit. Mais il semble que cela convenait à beaucoup de clients. C’est juste que quand j’arrive à une certaine saturation de bruit, je n’arrive plus ni à écouter mes accompagnateurs, ni à apprécier mes plats.
Les plats ont l’air toutefois appétissants, je testerai bien.
Le Yin, cela ne tient qu’à vous !
Il faut avouer qu’au déjeuner où il est relativement possible de trouver une table, cela reste une expérience vraiment intéressante à tous points de vue, avec un menu attractif et bon marché.
C’est dans ce cadre la que j’y retournerais sans hésiter.
Foodinparis, je pense aussi.