A peine rentrer de vacances, un coup d’œil sur le blog de François Simon, mon sang ne fait qu’un tour, je fonce aussitôt à cette nouvelle adresse ouverte dans le courant de l’été, du côté de la rue Mouton-Duvernet, ce havre de tranquillité et de bonnes choses du 14e. Au milieu des 18 couverts d’une minuscule salle toute blanche et rousse (par son parquet ciré à bloc), je suis installée à une table de bois patiné, écoutant les échanges vifs et roublards du patron-chef et de son serveur. La cuisine est au fond de la salle, son chef Benoît Reix s’exécute devant nous, enfin derrière son comptoir, tout en ne manquant pas de conversation, il connaît son monde, il est passé par les Fines Gueules (Paris, 1er) près d’un an et demi et le Triporteur (Paris, 15e). Ca déménage, l’adresse est déjà connue des journalistes et des voisins du quartier, les passants s’arrêtent intrigués. Il faut dire que le coin épicerie de l’entrée fait plaisir à voir : une vitrine de fromages appétissants et une étagère remplie de jolies denrées (conserves hispaniques, huiles, vinaigres, épices…). La lumière est agréable à l’heure du déjeuner, le cadre au mur garni de vieux dessins de combats de boxe met dans l’ambiance, la maison est masculine, la salle vit au rythme des assiettes de charcuteries et des viandes d’Hugo Desnoyer, le boucher star et voisin de la maison (25 rue Mouton-Duvernet, Paris 14e).
Un déjeuner à l’ardoise, deux ou trois entrées (assiettes de charcuteries, de beaux légumes confits), une viande, deux poissons (dont un pavé de bar de ligne façon meunière) et un dessert que je vois passer à plusieurs reprises, un clafoutis aux mirabelles (avec les noyaux bien entendu).
A table !
Un œuf cocotte façon meurette en entrée et sa cuillère plantée franchement dedans. Sur le dessus, vous voyez le croûton dépasser. A l’intérieur, c’est liquide, chaud, parfumé à souhait, des échalotes hachées couleur lie de vin (base de la sauce meurette), l’œuf à peine saisi, qui bien sûr se sauce jusqu’à la fin.
Le fameux morceau d’Hugo Desnoyer : la noix de veau, tendre, encore un peu rosée à l’intérieur, délicieusement saisie dans ses sucs de cuisson, une pincée d’estragon, d’ail, accompagnée de cèpes émincés mais encore épais et de pommes de terres tranchées et légèrement frites. Une redescente exquise dans les joies de Paris.
A la carte seulement, comptez 30-35 €. Sans oublier les 6 places en terrasse et surtout réservez !
Le Jeu de Quilles
45 rue Boulard
75014 PARIS
T 01 53 90 76 22
Métro Mouton-Duvernet
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A peine rentrée… Effectivement !
Quand j’ai une idée derrière la tête, généralement, ça ne traîne pas…
The famous song from Hugo Desnoyers: walnut calf, tender and still slightly pink inside, exquisitely captured in its cooking juices and a pinch of tarragon, garlic, sliced mushrooms accompanied by thick, but still potatoes sliced and lightly fried. A descent into the exquisite joys of Paris.Yeah,i want to try.