Je viens de passer quelques jours à Lyon à l’occasion de la Coupe du Monde de la Pâtisserie qui se tenait durant le Sirha. L’organisation m’avait demandé d’être présente dimanche et lundi matin en tant que jury presse à la dégustation des entremets chocolat. Onze entremets le dimanche, dix le lundi, la compétition était rude et pour info, c’est l’Italie qui a remporté la médaille d’or, suivie du Japon et des États-Unis. Arrivée le samedi soir (veille de la compétition), j’ai eu le plaisir de dîner au Kitchen Café, exceptionnellement ouvert dans le cadre du Sirha. Le Kitchen Café a ouvert il y a presque un an, dans un quartier en plein boum m’explique Sonia Ezgulian avec qui je dîne et qui me fait découvrir l’adresse, et avec la particularité d’être ouvert dès le matin à 8h. Granola, brioches à la cannelle, madeleines, cookies, tout est fait maison et se sert à prix très raisonnables. Et au déjeuner, les formules sont une bien belle démonstration de la cuisine. La maison est tenue par un couple, Connie Zagora la chef de cuisine et Laurent Ozan le chef pâtissier, qui ont fait leurs armes dans de belles adresses parisiennes. Ici, on est chez eux, dans un lieu sobre et confortable, avec une ouverture sur le passe-plat et la possibilité de voir juste derrière un four s’éteindre et s’allumer. Je dis ça, parce que la perspective de voir les brioches en sortir le matin me fait très envie. Même si pour l’instant, je n’ai qu’une (très jolie) idée du dîner…
En mise en bouche, quelques fines tranches de boeuf salé et séché, un filet d’huile, une pousse de petits pois et des graines de pavot. Une belle mâche, des saveurs de viande légèrement maturée, c’est délicieux.
Voici en entrée, le maquereau fumé (caché dessous), les coques, les condiments carottes (de différentes couleurs), quelques algues wakame, de la mâche de plein champ et des feuilles de cresson. Je crois que le détail de ce qui figure dans l’assiette parle tout seul. Je me régale de saveurs fraîches, terreuses, acidulées (condiment carottes), fumées, marines, sans que tout ça soit fouillis. Non, c’est fouillé, harmonieux, énergique et délicieux.
Une épaule de cochon qui a longuement cuit et s’effiloche avec bonheur, des racines de persil bien rôties, du jus (oh oui du jus, je dis ça, car il a le don de déserter beaucoup d’assiettes en ce moment dans les « nouvelles » tables dont tout le monde parle et d’être substitué par de la purée), de la purée de céleri, des grosses airelles et de la prune fumée. C’est un peu trivial (les légumes entiers), paysan et c’est bon.
Du chèvre frais, du miel, du croustillant, des parfums inédits, délicieux.
Variation de chocolat pour finir, toutes les textures, tous les goûts de la douceur au corsé sont là, c’est beau et très, très bon.
Petit pot de crème fouettée, de coulis de fruits rouges dans le fond et du fameux granola de la maison sur le dessus, financiers aux fruits secs, juste pour finir… La touche qui te donne envie de revenir pour le petit-déjeuner, le déjeuner, le goûter, enfin tout le temps quoi…
Ce beau menu était proposé à 35 €. Le petit-déjeuner commence lui à 5 €, quant au déjeuner (du même acabit que la cuisine servie ici au dîner), il est proposé avec deux formules, 18 et 21 €. Fermeture lundi et mardi.
Le Kitchen Café, 34 rue Chevreul, 69007 Lyon, 06 03 36 42 75
J’y étais passé pour le petit-déjeuner et j’avais été conquise également. Surtout que les prix sont très raisonnables. Il ne reste plus qu’à les convaincre de s’installer à Paris !
Les convaincre de revenir à Paris, cela risque d’être difficile, ils en arrivent ! Et je pense que des tarifs comme ça à Paris seraient difficiles à tenir. A mon avis, ils sont bien où ils sont 🙂
Oui, c’est ça, celle aux cacahuètes rappelle le Snickers, mais est incomparable de saveur et de qualité !