Le gâteau du dimanche fut hier une vraie découverte. « Scofa » était-il indiqué sur la boîte qui le renfermait. Quel drôle de nom pour un gâteau me dis-je. Sauf qu’à la dégustation, je m’en fiche du nom, enfin non, je le retiens parce que je sais que ce ne sera ni la première ni dernière fois que je le croise. En faisant quelques recherches, je découvre que Scofa, du nom des ingrédients qui le compose (Sucre, caramel, œufs, farine, amandes) est le nom donné à la recette transmise il y a quelques dizaines d’années par un pâtissier aux sœurs du carmel de Niort qui continuent à le vendre aujourd’hui depuis Bessines où elles sont maintenant installées. Celui que j’ai goûté hier était fabriqué à l’Abbaye de Saint-Martin de Ligugé. Il semble que le Scofa soit fabriqué maintenant dans différents carmels et monastères (carmel de Lisieux, de Bayonne). Ce gâteau reste donc une histoire de religieux. C’est drôle tout de même, religieuse, carmel, caramel…
Présenté sur son napperon en papier, le voici en toute franchise, ne cachant rien, affichant fièrement sa composition. Deux couches de biscuit légèrement macaroné meringué, j’entends par là plus soufflé et léger qu’un macaron et moins amandé, renfermant une crème au beurre légèrement sucrée. Des petits nuages à chaque bouchée, des accents de caramel, de la légèreté et des notes beurrées, moi il ne m’en faut pas plus pour être heureuse. Et pour tout vous dire, il me rappelle (et je crois savoir que je ne suis pas la seule) des gâteaux d’enfance comme l’Armoricain que je dégustais à La Baule (qui avait de forts accents de praliné noisette dans la crème au beurre), le Succès rendu célèbre par Gaston Lenôtre ou encore la Dacquoise qui est à la fois le nom d’un biscuit et le nom d’un gâteau du Sud-Ouest (succession de biscuits dacquoise et de crème au beurre).
Le Scofa, à retrouver dans des pâtisseries de Poitou-Charentes
Dommage qu’on n’en trouve pas à Paris, c’est peut-être ce qui en fait le charme. Un gâteau très alléchant en tous cas.