La dernière fois que je suis allée au Verre Volé, le bistrot, fin 2010, je le racontais ici et c’était Delphine Zampetti (créatrice depuis de Chez Aline, Paris XIe) qui était aux fourneaux en alternance avec Patrice Gelbart (créateur depuis de Youpi et Voilà, Paris Xe, qui a fait me souffle-t-on son dernier service samedi), le moins qu’on puisse dire c’est que le patron Cyril Bordarier sait choisir ses couteaux… J’en profite pour vous signaler Le Verre Volé, l’épicerie (54 rue de la Folie Méricourt, Paris XIe), un repaire de bons produits qui vend notamment des rillettes d’un producteur du sud-ouest qui fait aussi du jambon. Je crois que je n’en ai jamais mangé d’aussi bonnes. Il y a aussi le Prince de Paris, un terrible turron de Jijona (celui qui s’effrite), l’origan grec de Kalios, des bières, des vins, des champignons Supersec et j’en passe. Étant sur le chemin des établissements marins, j’ai déjeuné au Verre volé sur mer il y a quelques jours. Dans cet espace tout petit, Maori Murota (dont j’avais adoré les rouleaux de printemps à La Conserverie) est postée derrière le comptoir, tandis que la jeune femme en salle est tout sourire. Les murs sont recouverts de motifs évoquant des mosaïques ou des fonds marins. C’est bleuté, simple et joli, ça presse dès que 13h sonne et il faut aimer être assis en hauteur sur l’un des tabourets fixes (il n’y a que ça), moi ça me va, mais je ne peux y rester deux heures.
Oh il y a des rouleaux de printemps en entrée, à 3 €, comment y résister ? Aubergines confites, nouilles soba, crudités diverses et crevettes séchées, je peux vous dire qu’avec leur sauce (visible sur la 2e photo) aux parfums de bouillon dashi et de sauce soja, ils n’ont pas fait long feu.
Autre vue, avec la sauce donc et pour vous montrer le soin apporté à l’assiette (herbes diverses…).
Le « bento » du jour à 14 €, une explosion de couleurs entre riz blanc et noir (qui lui donne une couleur violette), chou fleur, seiche tendre et encre, purée de je dirais potimarron, feuilles de salades diverses assaisonnées de cette terrible sauce (dashi, sauce soja), crevettes séchées, noisettes, chou rouge/pomme/raisins secs et truite crue. La truite est coupée pas très nette, un peu à la hâte et se trouve un brin molle sous la dent. J’avoue que j’apprécie qu’elle soit raffermie par une presque cuisson sur le riz chaud (les bords ont changé de couleur sous l’effet de la chaleur).
Tout cela est bien nourrissant et agréable, 17 € le repas, avec entrée et plat (entrée et plat sont aussi proposés à emporter, 13 € le bento dans ce cas). Le soir, c’est différent me dit-on, la cuisine se diversifie autour des coquillages, des poissons crus et cuits à la vapeur, aux alentours de 30 €.
Le Verre volé sur mer, 53 rue de Lancry, 75010 Paris, 01 48 03 17 34, métro Jacques Bonsergent
Merci Caroline pour cette nouvelle adresse qui donne bien envie 😉
D’ailleurs je suis allée hier à la Marée Jeanne sur tes conseils et c’était délicieux…
A bientôt
Florence
NB : je ne sais pas si tu savais mais le turron qui s’effrite ça s’appelle du turron blando à la différence du turron duro qui ressemble plus à du nougat…
Je suis ravie que ça t’ai plu Florence ! Moi quand je pense à La Marée Jeanne, je sais que j’y retournerai 😉 et non pour le turron, enfin blando veut dire mou ? Car je sais qu’on dit mou et dur pour les différencier. Merci !