A quelques pas du Canal Saint-Martin, rue de Lancry, un bistrot avec plein de bouteilles aux murs, des vins nature comme s’il en pleuvait, un patron, Cyril Bordarier, qui les connaît bien et des plats qui jusqu’ici se contentaient plus de juxtaposition de bons produits. Il y a quelques mois, l’adresse connaît des travaux, une nouvelle salle au fond, un peu plus de coloris et une vraie cuisine. Quelques m2 d’inox, de four et de plaques et une cuisine qui respire mieux, non, qui respire tout court, une cuisine qui vit. Les plats typés terroir et bons produits sont toujours là, boudin noir, saucisse au couteau, caillette ardéchoise (une préparation de charcutier dont j’étais allée voir un jour la fabrication, goûtée toute chaude sortant du four, un supplice), le tout à petit prix (12 €). Avec l’arrivée de la cuisine, on compte Delphine Zampetti, qui était précédemment aux fourneaux du Café du 104. Des entrées de mer, de terre charcutière, des couteaux, des abats, des terrines et puis deux plats du jour cuisinés. Une entrée et un plat : on grimpe vite à 25 €. Edit : le chef Patrice Gelbart est, durant la fermeture annuelle de son restaurant Aux Berges du Cérou (Salles sur Cérou, 81), présent en cuisine au Verre Volé.
Vous vous demandez ce que c’est hein ? Demi avocat mûr à point, endive émincée, chair de tourteau et… sauce cocktail ! Il faut savoir que j’ai en horreur la sauce cocktail, qui non fraîche représente un mélange inconcevable pour moi = mayonnaise + ketchup. Bref, renseignement pris sur la teneur de cette sauce (maison), j’étais à peu près rassurée et je me suis laissée aller, avec du très bon pain. Sans regret je dois dire, même si ça ne débordait pas de tourteau, la part belle était faite à l’avocat (9 € l’entrée).
Les deux plats du jour. Pour moi, le lieu jaune, chou de pontoise (un chou cultivé en région parisienne, j’y étais quelques jours avant pour observer tout ça, j’étais émue de le croiser à table), suprême d’orange, gros câpres. Simple et vif (18 €).
En face, il s’agit de la cuisse de canard confite, chou de pontoise et trévise, bien aussi (et j’aime beaucoup la perspective lieu jaune, canard, léopard).
Tout ça était bon, simple, l’addition avec un verre de vin s’élève à 32 €. Ce qui passe mieux en soirée dans le cadre d’un bistrot selon moi. Sinon, à l’heure du déjeuner, les petits plats charcutiers sont tous trouvés.
Le Verre Volé, 67 rue de Lancry, 75010 Paris, 01 48 03 17 34, métro Jacques Bonsergent
J’ai vraiment aimé les entrées du Verre Volé, remarquables de fraîcheur et de finesse, d’ailleurs elles se suffisent presque à elle-même…
http://fulgurances.com/blog/2010/10/lart-du-laisser-vivre/
Mais avec Patrice Gelbart aux fourneaux pour quelques mois, je suis sûre que je vais changer d’avis sur les plats…
Hello Sophie, j’avais effectivement lu sur facebook que Patrice Gelbart était en cuisine. Ne le connaissant pas et ne connaissant pas sa cuisine, je t’avoue que je ne sais pas jusqu’où il intervient dans l’élaboration des recettes. Lorsque j’ai demandé comment était faite la « sauce cocktail », j’ai juste entendu demander le patron en cuisine « comment elle fait la sauce cocktail Delphine ? ». Cette dernière n’étant pas là, je ne sais pas qui a le dernier mot sur les plats… Je suis d’accord sur les entrées, le choix de 2 ou 3 peut tout à fait fonctionner.
Bonjour,
Une table de plus à laquelle nous avons mangé a quelques jours/heures d’intervalles….
P Gelbart était la lorsque nous y étions; et M Bras dinait a une des tables :
http://www.yawye.fr/oui-chef/restaurant-le-verre-vole/
Pour découvrir la cuisine de Patrice c’est chez moi, il y a plusieurs vidéos pour que tu te rendes compte de son talent.
J’en ai entendu parlé en cherchant des addresses de restos pour un prochain voyage à Paris. Je peux constater que leurs portions sont généreuses, si je me fie à vos photos: ce qui devrait faire mon bonheur
– Merci Yawye, wow, déjeuner avec Michel Bras à côté de soi 😉
– Stéphane, c’est entendu
– S Lloyd, ce n’est pas le bistrot du siècle, mais plutôt sympa en soirée si l’on est dans le quartier.
Réservation 21h, arrivée 20h55
« Vous êtes 10 mn an avance ! allez attendre à la Patache en face »
Euh, vu le ton, et bien salut le Verre Volé
TVnomics, à noter dans les annales.
Le verre volé fut une de mes adresses préférées pour ses flacons, le franc-parler de ses produits et la convivialité qui y régnait depuis de nombreuses années.
Et puis, un soir de Décembre, table réservée jusqu’à 22.00, je n aime pas le procédé, mais au moins se fut annoncé.
21h50 : « il faut partir maintenant monsieur »
« mais nous n avons pas fini !? on prend un café de suite, on finit notre vin et on libère la table»
« oui, bah finissez , je ne vous fais pas de café»
Donc adieu le verre volé.
Le plus dur, ce n est pas de relancer une adresse avec un plan comm. Le plus c est d être constant dans le produit comme dans l accueil.
« Ceux qui aiment tant à briller, à se mouvoir, n’ont pas reçu le don de constance » Balzac
!