L’Epi Dupin, le retour

18 Fév 2009 • 750064 commentaires
L’Epi Dupin un vendredi soir, c’est comme un concert qui réunit un maximum de groupies. Il faut le savoir, ça bouscule au portillon. Une fois tous installés, les explosions de joie (d’hystérie ? Non, quand même pas) se font entendre, tandis que l’équipe en salle tente de se faufiler entre les tables non pas sans difficulté. Depuis le jour de l’ouverture en 1995, François Pasteau réunit dans son auberge-bistrot les parisiens comme les étrangers de passage à Paris, avec son credo « une cuisine de qualité à petits prix ». Depuis août dernier, le décor a changé, moins auberge, plus bistrot dans l’air du temps. Les pierres et les poutres apparentes sont toujours là, mais elles sont encadrées de mobilier noir et épuré et le carrelage a pris une teinte marron glacé. Sans oublier la grande table d’hôte qui remporte bien des suffrages, une table étirée dans la longueur de la salle, surélevée et rassemblant des clients qui ne se connaissent ou des groupes de copains. L’ardoise arrive, pas une suggestion qui ne fasse pas envie, pas un service sans que le bistrot de François Pasteau ne fasse le plein, vous voulez savoir pourquoi ? Regardez…

264-Epi-DupinCrevettes à peine saisies, au coeur encore fondant et « rosé », enrobées de quelques grains de sésame et accompagnées d’un condiment fenouil ananas et d’un trait de sauce épicée.

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Velouté de Saint-Jacques incroyablement lisse, sans que la saveur de Saint-Jacques ne soit altérée. Un parfum doux, légèrement iodé, soutenu par des éclats de truffe et une lamelle tout à fait désirable…

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Filet d’aiglefin en croûte de noisettes concassées et de coriandre en grains, posé sur une fondue de chou vert émincé et légèrement fumé (c’est incroyablement bon), le tout reposant sur lit de crème légèrement émulsionné. Vous savez le genre de plat dont vous n’imaginez même pas ne pas saucer jusqu’à l’ultime goutte.

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Parmentier de queue de veau, relevé par un équilibre d’oignons parfumés et de persil. Le Parmentier a de la mâche, sublimé par une lamelle de truffe et une auréole de sauce (un jus réduit et presque acidulé, il s’agit en fait d’une pointe de cannelle).

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Sablé breton, très beurré, très sablé, quartiers de clémentine au naturel et cette crème exquise au safran.

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Poire pochée au Zan (le parfum de réglisse sied délicieusement à la poire), une chair encore un peu ferme et à la fois très fondante, accompagnée d’une quenelle de glace au chocolat blanc et d’une fine tuile de caramel. Qu’ai-je besoin d’ajouter ? Le dessert parle de lui-même… Dois-je vous avouer qu’on l’accompagnait d’un audacieux coteaux du layon de Jo Pithon 2001.

C’était donc le menu à 48 € qui change selon le menu du jour (qui change lui même tous les jours et parfois du midi au soir), sinon, comptez sur le menu à 34 € et la formule déjeuner à 25 €. Mais sincèrement, une fois qu’on a réussi à avoir une table, les deux premiers menus s’imposent très vite…

L’Epi Dupin
11 rue Dupin
75006 PARIS
T 01 42 22 64 56
Métro Sèvres-Babylone

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Herbe »

4 réponses à L’Epi Dupin, le retour

  1. Arthur dit :

    Je garde un plutôt bon souvenir de ce petit restaurant « électrique ». Une bonne variété de plat, un service toujours en pleine bourre, mais les plats se tiennent et le prix de l’ensemble est raisonnable (surtout dans un quartier où il n’est pas évident de trouver une table accueillante).

  2. Gonzague dit :

    Très bonne adresse que ce petit restaurant, avec une cuisine de qualité. En revanche, pas d’accord avec le commentaire précédent, il y a plein de tables accueillantes dans le quartier !
    Caroline, avez vous essayé les terrines de Gerard Vié rue du Cherche-Midi ? C’est une de mes bonnes découvertes récentes.

  3. Arthur, je suis d’accord avec Gonzague, il y a pas mal de jolis plans dans le quartier.
    Gonzague, Les Terrines de Gérard Vié, pas mal du tout, je vous l’accorde, j’en ai même fait un papier (L’Hôtellerie-Restauration).

  4. Arthur dit :

    Effectivement il semblerait bien que j’ai matière à revoir mon jugement… Ce à quoi je vais travailler au plus vite !

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