Un bistro du côté de Faidherbe Chaligny qui a quelques semaines à peine et que l’on doit au comédien Edouard Baer. De la loufoquerie, de l’esprit, du charme de dandy, le comédien n’en manque pas, mais quand il s’agit de se mettre à table, il semblerait que le sérieux du terroir et de la tradition passe avant tout. Une salle tout en profondeur, un brin rustique avec ses banquettes en moleskine rouge, ses tables et ses chaises de bistro, ses sets de table à carreaux rouges et blancs. Le côté « théâtre » surgit dans un coin, avec un piano installé à côté du comptoir et un large rideau de velours rouge. Dressez l’oreille, un répertoire orientalo-africano-tsigane défile tout au long de la soirée, de ces morceaux qui mettent de la vie et de la volupté. Le restaurant est confié à deux sœurs d’origine marocaine (l’une en salle, l’autre en cuisine) et un jeune homme pour qui le service semble être une toute première fois. Allez on attaque, la carte arrive, des entrées aux alentours de 10-14 € (jambon Noir de Bigorre, filets de harengs pommes à l’huile, à part les œufs mayo à 8 €), des plats à 18 et 19 € (tajine de poulet au citron et aux olives, filet de bar et petits légumes), mais ça chiffre dites-moi ! Et des desserts à 7 € (mousse au chocolat, tarte aux pommes).
On commence par une terrine au Noir de Bigorre (le fameux porc noir du Sud-Ouest), annoncée comme venant des amis de J’Go, un restaurant toulousain à l’origine, parisien du 9e et depuis peu du 6e (ils y ont ouvert une annexe), qui pratique l’agneau, le porc Noir de Bigorre et les haricots blancs comme il y en a peu. Mais revenons à cette terrine démoulée devant nous de son pot de verre, ajoutée à ses cornichons et son petit saladier de jeunes pousses et d’huile d’olive parfumée. Une texture délicieuce et quelques résistances de porc Noir sous la dent, on se régale. 12 €, pas donné, donné mais pour deux, c’est amplement suffisant.
Mijoté de veau aux légumes printaniers. Une viande fondante et savoureuse, des fonds d’artichaut confits (exquis), quelques carottes, de grosses fèves et de gros petits pois. Le jus est tellement réduit qu’il en est presque confit, le tout servi dans une cocotte à l’authentique. 18 € quand même.
Fruits frais du moment à la fleur d’oranger. Autrement dit, une salade de fruits qui fait penser à celle qui attend dans le grand frigo de la brasserie, avec les mousses au chocolat et les tartes aux fruits. Pommes et oranges en petits morceaux avec une discrète touche de fleur d’oranger. Sans oublier la cerise, confite et hors du temps, posée dessus. 7 €, c’est un peu cher payé.
Un décor sympathique, un serveur gentil mais un peu à côté, des plats bien mitonnés, mais une absence de supplément d’âme (celle d’Edouard Baer ?) pour ce bistro de quartier qui ne pratique pas de prix de quartier.
Les Parisiennes
243 rue du Faubourg Saint-Antoine
75011 PARIS
T 01 43 73 37 58
Métro Faidherbe-Chaligny
Tags Technorati : les parisiennes, edouard baer, paris 11, table a decouvert
On dirait vraiment que c’est beaucoup trop cher pour ce que c’est. Bien noté. C’est bizarre que Baer aille ouvrir un truc dans ce coin alors qu’il traine souvent dans le 6e!
Ah quel talent pour raconter …
c’est clairement hors de la cible tarifaire du quartier !
Et pourtant, lors de notre passage, le restaurant était peuplé de voisins, déjà habitués…
Tout à fait d’accord avec toi, c’est tarifé de manière totalement absurde, surtout si l’on tient compte de la piètre qualité de la cuisine (je serai moins gentil que toi sur ce thème). Edouard ou pas Edouard, mieux vaut passer son chemin et garder ses euros pour aller voir son spectacle !
donc en gros, c’est trop cher et la cuisine de bouffon ne vaut pas tripette!
– « Cuisine de bouffon », pas très délicat. Thierry, Chrisos, à part la salade de fruits somme toute banale, la terrine et le mijoté de veau se défendaient plutôt bien. C’est plus au niveau des prix que ça démange. Quant au spectacle d’Edouard Baer, je suis d’accord, en tout cas, le premier opus m’avait beaucoup plus.
– Merci Pascale, j’étais inspirée !
un certain François S sur Paris Première n’a pas été loin de dire lui aussi « Cuisine de bouffon ». De mémoire, « amateur »
si ca c cher je sais pas ou tu va diner…
whaou super nase le resto l accueil service et la tambouille a memere vraiement c du foutage du monde et l autre crevette en salle elle se la pete grave et le vin c plus du gros rouge que autre chose
des oeufs mayo vive la cantine rien a voir avec les amogne c etait mortelle avant adios