Nouvelle découverte biarrote, la table des Rosiers, Andrée et Stéphane, couple à la vie comme en cuisine. Une micro-cuisine où ils se démènent pour vous envoyer une cuisine précise, simple et ancrée dans les produits de saison et de la région. A la carte, pas plus de 3 ou 4 entrées, de magnifiques poissons ensuite, deux viandes et trois desserts, oubliez les heures interminables passées à choisir votre repas (j’exagère un peu). Là, c’est direct, incisif, on ne perd pas de temps, on va à l’essentiel de nos envies. Un peu à l’écart du centre de Biarritz, vous ne tomberez pas dessus par hasard. Plantée au croisement d’allées de platanes (ce qui valait le nom du précédent restaurant, Les Platanes), la maison blanche aux boiseries peintes en rouge piment d’Espelette vous plonge un peu plus dans l’ambiance basque. La salle toute en épure, murs blancs, parquet sombre et chic, ponctuée de quelques tableaux colorés et de tissus vert d’eau apporte un souffle de sérénité. La cuisine d’Andrée Rosier, première femme MOF (2007) à même pas 30 ans et de Stéphane Rosier peut se déguster…
Grosses Saint-Jacques chapeautées d’une croûte de pied de cochon aux châtaignes, vous n’imaginez pas l’accord, réellement fameux… Endives, pousses de salade fraîches, le tout agrémenté d’une vinaigrette à l’huile de truffe et d’émincé de châtaignes grillées. Ces accords de saveurs m’ont littéralement envoûté.
Autant les saveurs de Saint-Jacques, châtaigne, truffe et pied de porc agissait sur moi comme un charmeur de serpent, autant cette entrée vous réveille en vous prenant par surprise et par l’acidulé. Une truite fumée locale, appelée truite de Banka, accompagnée de tranches de betterave au vinaigre de framboise, de radis noir émincé et de petites touches de crème aux câpres. L’éloge du moelleux et de l’acidulé.
Je me suis laissée aller aux sentiments, bar, aubergines, cèpes, difficile pour moi de dire non. Le dos de bar de ligne est impeccablement cuit, simplement rôti à la poêle et au beurre. Pour l’accompagner, un montagne odieusement tendre d’aubergines et de cèpes confits, ravivés de l’intérieur par quelques copeaux de jambon ibérique (20 mois) et une vinaigrette aux pignons de pin. Un bonheur doux, automnal avec sa pointe légèrement acidulée.
On revient au crémeux, au gourmand de l’enfance avec ces poires caramélisées prises dans des biscuits sablés, accompagnées d’une crème au carambar et d’une glace café crème, le vrai café crème version glacée, un bonheur !
Menu déjeuner : 36 €, menu dégustation : 70 € et à la carte, comptez 60 € environ.
Les Rosiers, 32 avenue Beau Soleil, 64200 Biarritz, 05 59 23 13 68