Avant de partir quelques jours à Londres pour la toute fin d’année, j’avais plein de choses en tête, notamment une exposition sur une icône absolue selon moi, Debbie Harry, la chanteuse du groupe Blondie. Jusqu’au 25 janvier, se tient à Somerset House, Chris Stein/Negative : Me, Blondie, and the Advent of punk, une exposition des photos de Chris Stein, ex compagnon de Debbie Harry et co-fondateur du groupe Blondie. Il y a des portraits d’elles magnifiques, un d’elle et d’Iggy Pop saisissant et bien d’autres moments de vie entre Los Angeles, Londres, New York, bref, de quoi voyager. Il est 12h30 quand on sort de l’expo et la faim se fait dangereusement sentir. Comme toujours en voyage, je pressens la recherche interminable du lieu où manger et l’agressivité qui peut vite chez moi monter. Plusieurs restaurants font de l’œil, dont l’élégant Spring de la chef Skye Gyngell. Mais c’est Tom’s Kitchen qui semble le mieux se prêter à notre déjeuner, avec sa jolie vue sur la Tamise, sa hauteur de plafond vertigineuse et sa banquette d’une largeur infinie. On mange tous en rond.
Fish & chips généreux, servi sur une planche bien qu’esthétique, trop étroite (la planche prendrait-elle la suite de l’ardoise ?) et pas très pratique. Le poisson parfaitement saisi est pris dans une panure extra croustillante (à la bière anglaise). Les frites sont de bien belle facture et les petits pois savoureusement cuisinés (échalotes, beurre, menthe) même si évidemment pas de saison. La sauce tartare se défend bien aussi. Moi qui voulais prendre un dessert, c’était raté, j’étais fort repue après ça ! Tom’s Kitchen, Somerset House, Londres
Dans un autre registre, la chaîne londonienne de restaurants Wahaca, qui vise la cuisine mexicaine de marché dans des lieux décorés différemment, même si on retrouve quelques codes identiques. Du coup, on perd un peu de vue le côté chaîne ou restaurants globalisés. C’est réussi, goûteux, varié, avec des réponses à des questions du moment, poissons issus d’une pêche responsable (certifiés MSC), menu sans gluten… Ici, c’est un assortiment de différentes petites assiettes, des taquitos ou crêpes au goût de sarrasin sucré (de maïs en fait), roulées sur un mélange de patates douces et recouvertes de feta, de crème, de sauce pimentée et de salade, des choux de Bruxelles avec une sauce mole et des patates douces frites. J’avais aussi pris des quesadillas pomme de terre et chorizo, ces galettes toutes plates garnies de fromage qui file, rien que d’y penser, j’ai faim. Wahaca, Londres
Impossible d’être à Londres sans aller faire ses emplettes chez Whole Foods Market sur Kensington High Street, d’où je suis repartie avec des tablettes de chocolat, notamment cette intrigante tablette de chocolat au lait, sel de mer de Cornouailles et lime de la marque anglaise Seed & Bean (« biologique et éthique »). Je n’en ai presque pas vu la couleur, quelqu’un a compris avant moi ce dont ça relevait…
Yauatcha est un restaurant de cuisine chinoise avec un décor contemporain et un environnement très européanisé (le service comme la clientèle). Les services se suivent, ne traînent pas, le cocktail Hakkasan (du groupe de restaurants cousin Hakkasan) avec son litchi perché (vodka, saké, coco, fruit de la passion, lime, litchi) est terrible. La musique est celle d’un lieu de nuit. Bref, c’est une ambiance étudiée, une cuisine sans réelle spontanéité, mais c’est bien fait, bien vu pour plaire. Parmi toutes les réjouissances généreusement tarifées (une étoile au guide Michelin, le lieu, le quartier, le concept, on était prévenu), voici le riz gluant cuit en feuille de lotus avec du porc et des crevette séchées. Il y avait aussi à l’intérieur un peu de pâte chaude et fondante qui me faisait penser à ce qu’il y a dans les « boules coco », ce dessert proposé dans les restaurants chinois, brûlant et gluant.
Des dim sum, raffinés et goûteux.
Des boulettes entourées d’épinards et garnies de crevettes et de seiche dans une sauce aux haricots noirs, très bonnes.
Des gros morceaux ceux-là ! Il s’agit d’une crevette prise entière dans une farce à la crevette et roulée dans le sésame avant d’être frite, un peu compact, mais savoureux.
Le tofu frit pour finir, avec une montagne d’éclats d’oignons et de piment séchés et frits, ça chauffe, ça croustille et ça fond, on se régale. Tout ça avalé en moins d’une heure je crois, pas tant par la précipitation du service mais celle de ma fille de trois ans qui se roulait par terre les 3/4 du temps. Yauatcha, Soho, Londres
Et avant de partir et de faire un dernier tour chez Fortnum & Mason sur Piccadilly pour baver devant les packagings de shortbreads, de caramels et autre fudge, je suis passée chez Minamoto Kitchoan, une enseigne de pâtisserie japonaise qui a été un temps présente à Paris, place de la Madeleine, avant de fermer il y a quelques années (il y avait un magnifique salon de thé, ô quelle tristesse !). Bref, je suis repartie avec un assortiment de mochi (à droite), de biscuits gaufrettes garnis d’une crème au thé vert et de langues de chat au thé vert.
Deux couches de très fin biscuit autour d’une fine plaque de chocolat blanc au matcha Minamoto Kitchoan, Londres
C’en est fini de Londres cette fois ! Et je vous souhaite plein de bonnes choses pour cette nouvelle année !
Bonjour Caroline,
Vos commentaires sont toujours pertinents, intéressants et drôles et, avec Chocolate et Zuchini, votre blog m’enchante régulièrement. Je voulais vous signaler OMZ à Londres. C’est un jeune chef jordanien (palestinien d’orgine) qui a lancé un concept intéressant de livraison à domicile de cuisine « home made » moyen orientale et c’est délicieux. Jetez un coup d’oeil ici : https://www.facebook.com/OmzCatering
Bonne année !
Nathalie
Bonjour Nathalie, merci pour vos mots et je ne manque pas de noter cette adresse ! Très bonne année à vous également !
Oh mais ouiiiii, Minamoto ! J’ai ramené une grosse boite de dorayakis cet été, c’était à tomber !
Bonne année à vous – et c’était super, vos émissions 🙂
Merci Damien !!! Du coup, je suis Minamoto Kitchoan sur Instagram et je salive devant les dorayaki ! Et bonne année à vous également !
Cela donne envie, toutes ces adresses londonniennes ! Mais plus encore ce dernier « double biscuit matcha » à reproduire rapidement à la maison…
Merci Mathilde, je ne sais pas si c’est facile à faire (la pâte à langue de chat que l’on parfume de matcha, ça devrait aller, par contre, trouver les petites plaque fines de chocolat au matcha, c’est peut-être moins évident), en tout cas c’est délicieux !