MBC

14 Fév 2011 • 750172 commentaires

Menthe-Basilic-Coriandre, signé du chef Gilles Choukroun dont j’ai pu à différentes occasions goûter la cuisine, est le nom donné à son restaurant ouvert il y a quelques mois. A l’origine à Paris du Café des Délices, de l’Angl’Opéra, du premier Mini Palais (avant celui d’Eric Frechon), du mouvement des chefs Générations.C (Culture et Cuisine), des livres remarqués 100% épices et A pleine Bouche, ce chef iconoclaste donne l’impression de faire ce qui lui plaît. Je ne sais pas si c’est ce qui lui a attiré les foudres, la bienveillance, les applaudissements, mais ce chef a quelque chose d’indomptable. A l’Angl’Opéra, j’ai pu découvrir des accords inédits, flamboyants, comme des plats incompréhensibles. A l’ouverture du Mini Palais, j’ai pu être outrée de la prestation, du service et des tarifs appliqués et dans sa micro brasserie du Jardin des Tuileries, tomber en pâmoison devant un dessert choco-nutella (alors que je déteste ce dernier). Bref, un chef qui désarçonne, qui brouille les pistes, qui agace, sidère, émerveille. Son dernier restaurant, MBC donc, se situe du côté de la porte Maillot, non loin du métro Argentine et du restaurant Caïus, autre temple des épices. A l’heure du déjeuner, il semble que la clientèle d’affaire prenne ses aises chez MBC, le restaurant fait le plein. Le décor, là encore, ne laisse pas indifférent, graffitis sur tous les murs, gris omniprésent. Quant au service, pro et direct, est lui aussi doté de sa personnalité.

419-MBCSaumon mariné aux épices douces et fèves, pour commencer. Tranches de saumon fines, même si coupées un peu grossières, parfumées au citron, échalotes, mizuna. Sacrément copieux, j’ai l’impression d’en avoir presque pour un plat, mais savoureux et bon. La raviole de courgette à la thaï semble beaucoup plaire à mon accompagnatrice.

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Lieu noir à la chermoula, épinards et champignons. Je ne sais pas si c’est moi ou la chermoula, mais le mélange d’épices relevait avec abondance tous les ingrédients de l’assiette et notamment les épinards que je trouvais excessivement salés. J’en ai laissé, un peu déçue, surtout que mon accompagnatrice avait opté pour une pièce de boeuf, polenta ultra crémeuse et olives noires. L’olive relevait avec mystère et bonheur ce plat, lui je l’aurais dévoré jusqu’à la dernière bouchée.

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Je ne pouvais donc en rester là. Cake tiède au citron, crème de pistache (où j’ai trouvé des accents de chocolat blanc, mais il semble que ce n’était pas ça), crème épaisse bien acide et éclats de pistache. Sincèrement, c’était extra bon.

Une cuisine d’épices et de générosité qui renoue avec les saveurs d’Afrique du Nord. J’avoue être heureuse de découvrir une autre cuisine que la bistrotière revue et corrigée. Vous êtes dans le quartier, la formule déjeuner à 19 € (entrée-plat ou plat-dessert) est une aubaine, avec l’entrée ou le dessert en sus, ça passe tout de suite à 29 €. Au déjeuner, c’est formule uniquement, il y a cependant du choix (3 entrées, 4 plats et 3 desserts). Le soir, 50 € à la carte, choix court et incisif, toujours rassurant selon moi.

MBC, 4 rue Débarcadère, 75017 Paris, 01 45 72 22 55, métro Argentine, Porte Maillot

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2 réponses à MBC

  1. Vi, j’approuve, cette adresse inventive est un must pour le déj, à des prix vraiment honnêtes. J’aime bien la déco-graff-djeun’z: sacré contraste avec la horde de costards-cravates. Dommage que ce soit si loooooin! J’attends l’ouverture de son resto à Stalingrad non sans fébrilité…

  2. Anne-Laure Miam, merci de ton commentaire, j’aime le concept de « djeun’z » ! Et ravie de t’avoir vue hier 😉

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