J’aimais déjà beaucoup les pizzérias Pizza di Loretta et voilà que leur initiateur David Azoulay récidive dans le IXe avec une adresse inspirée de la cuisine juive, nord-africaine et dans une ambiance à la tombée de la nuit plutôt festive. L’adresse a ouvert il y a quelques semaines, j’avais lu quelques infos, cela me démangeait et vendredi soir dernier, j’y étais. Un plafond en trompe-l’œil auquel il faut absolument jeter un coup d’œil (une espèce de faux vrai qui décroche un sourire), des carreaux blancs aux murs, de grands portraits agrandis couleur sépia d’une autre époque et d’autres régions du monde. Quant à la cuisine, elle est ouverte sur la salle avec une enfilade de places à son bar. Bref, l’ensemble est assez difficile à situer, géographiquement et temporellement et c’est assez réussi. A la carte, ça part comme je vous le disais à l’est ou dans le sud, avec ce qu’il faut de pickles, d’épices, de tchatchouka, de merguez, de hallot (tout est fait sur place).
Les pains donc, dont la hallot fraîche, mousseuse, avec ces grains noirs au parfum de cumin.
Les pickles, concombres, carottes, chou-fleur et poivrons, sacrément vinaigrés et goûteux (avec toujours ces grains de cumin), ils vous arracheraient presque une toux de forte acidité.
Les merguez que j’ai choisies ici en petit format (mon compagnon les a choisies en version plat, avec tchatchouka et œuf mollet). Elles sont extra ! Tendres, juteuses et bien pimentées, elles se dégustent avec leur note fumée d’une cuisson à vif et avec un peu de crème de sésame, de harissa et d’huile d’olive… Oh le bonheur de tremper à sa guise les morceaux de merguez.
J’ai l’impression de me répéter à l’infini, mais vous savez que dès que je vois des aubergines (en version japonaise, chinoise, grecque, tunisienne, italienne, indienne et que sais-je), j’en choisis. Ici, elles ont été grillées (presque confites) au citron et au thym (et un peu d’huile je pense). Et il y a une sauce au yaourt, des grains de grenade et des petites épices qui les recouvrent. C’est terriblement bon, frais et goûteux. La roquette rafraîchit le tout.
Il est écrit brick… Je sens des couches de pâte fine très croustillante, avec une crème fouettée sucrée entre les couches, du caramel et des pistaches concassées sur le dessus. Je n’en laisse pas une miette.
J’ai beaucoup aimé cette adresses avec sa cuisine méditerranéenne qui va rappeler bien des souvenirs de voyage ou de famille à certains (en tout cas, celui qui partageait ma table y était, comme là-bas).
Les prix ? Je ne sais pas au déjeuner, mais le soir, comptez 30-40 € (entrées entre 6 et 12 €, plats aux alentours de 20 €, desserts entre 9 et 12 €).
Merguez & Pastrami, 57 rue Rodier, 75009 Paris, 01 77 13 55 57, métro Anvers
bonjour
« ces grains noirs au parfum de cumin » n’est ce pas de la nigelle ?ca ressemble au vu de la photo.
C’est ça, c’est de la nigelle, merci Serge !