Mets Gusto

22 Jan 2009 • 75016Aucun commentaire

Mets – gusto, deux mots qui s’arrangent bien l’un de l’autre. Quand on les prononce accolés, on se surprend soi-même, essayez. Moi, ça me fait penser au titre de la chanson de Manu Chao, « Me gustas tu »… Cette jolie table a eu beau voir le jour le 8 décembre, on la découvre hier seulement, grâce à Jean-Louis Galesne des Echos (fureteur en titre). Résultat : un bistro frais et désaltérant, en plein cœur du 16e, ça ne s’invente pas. Remontez la rue de la Tour, passez la porte et découvrez les murs teintés d’orange sanguine et de beige, le plafond noir plein de mystère, le carrelage années 50 conservé de la précédente enseigne et le mobilier bistrotier. Il y a aussi quelques tables hautes qui procurent une dynamique à l’ensemble et évitent la routine des tables de bistro. Ce qui l’évite encore plus, c’est l’allure du chef de salle et du serveur : chemise blanche amidonnée, tablier et cravate couleur sable et phrasé impeccablement gentil et pro. La touche finale qui vous fait dire, ah, on s’écarte peut-être du genre bistrotier. Effectivement, aux commandes de Mets Gusto, deux hommes qui se sont rencontrés au Trianon Palace (Versailles), David Alberge, directeur de salle chic et charmant et Gaël Boulay, chef de 34 ans (passé aussi par La Table du Lancaster et l’Ecole Alain Ducasse en tant que formateur). Quelques mots à ajouter : la rigueur, la simplicité et le raffinement…

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On a eu beau loucher sur le « poulpe tiède, tombée d’épinards, ail et huile d’olive » en entrée, on va quand même droit au plat. Après quelques biscuits au parmesan, sablé et moelleux à la fois, pas mal du tout… Voici donc le pavé de morue poêlé, dont les chairs nacrées simples et délicieuses glissent sous le couteau. Les poireaux fondants sont arrosés d’huile d’olive et d’une touche de tapenade pas trop présente (vous savez comme celle-ci peut tout balayer sur son passage), ici, elle est là ce qu’il faut, réchauffant le plat de ses accents méridionaux.

En fait, il y a eu un autre plat qui m’a fait envie, la « crépinette de pieds de cochon, purée de pommes de terre à l’huile d’olive » commandé par mon invité imprévu. J’en ai rêvé cette nuit, une rondeur exquise, une panure joliment dorée, un intérieur douillet, au regret de ne l’avoir pas photographié tant elle était belle et sentait bon le pied de cochon chaud…

En dessert, « Monte-Cino et clémentine confite ». Confite à cœur, gorgée de sirop, elle est moelleuse, fondante et peut même révéler quelques notes de mandarine, du fait d’une amertume accentuée, d’un côté agrume très présent. Ici, elle est servie avec des doigts de meringue craquante et une cr

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ème de marron « montée à la crème fraîche » m’indique-t-on, un bonheur de textures et de légèreté.

A la carte uniquement, comptez 30-40 €. Allez, vous reprendrez bien une ou deux entrées, Volaille façon Porchetta (12 €), Soupe de lentiles verte du Puy, copeaux de chèvre frais (9 €) ou un plat, Saint-Jacques pochées en minestrone (24 €), Epaule de lapin au Penne Rigate, compotée d’oignons et romarin (18 €). Un petit dessert ? Ils ont tous des petits prix, comme ce Pain perdu à l’orange (6 €). Des desserts à 6 et 7 €, moi qui croyais que c’était enterriné.

Mets Gusto
79 rue de la Tour
75016 PARIS
T 01 40 72 84 46
Métro Rue de la Pompe

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Thaïm »

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