Je vous avais déjà parlé de Momonoki ici, une cantine japonaise du passage Choiseul que j’aime beaucoup. Pour sa transparence et son jeu de glaces qui reflète tout, le passage, les clients, les tables, l’escalier, pour ses formules efficaces autour du tonkatsu. Sauf que des travaux sont passés par là et que la fermeture prolongée a donné lieu à un nouvel espace… Je suis rassurée, le jeu de glaces est toujours là, la transparence aussi. Toutes les tables sont passées à la hauteur supérieure (tables et chaises hautes donc), les tables sont plus contemporaines, les pots de sauce plus propres (les anciens avaient tendance à laisser des bavures pas très appétissantes) et quelques petits pots de lierre sont même suspendus sur les glaces, ce qui donne un côté végétal bien agréable à midi. Les formules ? Différentes, un poil plus chères (13 € et 16 €) et plus axées sur les croquettes (crabe, pot-au-feu, purée) que le tonkatsu, même si celui-ci est toujours là (avec du porc noir ibérique). J’étais attablée dès midi hier, sortant d’un voyage dans le temps chez Oriza L.Legrand, 18 rue Saint-Augustin, une maison de parfum créée en 1720 et reprise il y a peu, qui a eu la bonne idée de reconstituer à l’identique les parfums créés au fil du temps par la maison (j’ai trouvé mon muguet des beaux jours, on ne peut plus fleuri, gai et sacrément tenace à la fois, il sort dans 15 jours), merci au site des Grands Ducs de me l’avoir fait découvrir.
Voici donc l’assortiment, des pickles bien acidulés (dans la coupelle à droite), des petits sandwichs beurre-concombre (au fond à gauche) et une assiette principale avec des cœurs de sucrine bien assaisonnés (sésame, huile, vinaigre), mais coupés un peu gros (lourds à faire tenir entre les baguettes, je me suis permise de le signaler) et les deux stars : une croquette au pot-au-feu et une croquette « mamie ». La première est garnie de viande de pot-au-feu et de légumes coupés menus dont on sent toute la cuisson longue et mijotée, le bouillon, l’essence du pot-au-feu dans une croquette en somme, la panure est fine et ultra croustillante (à base de panko, cette chapelure japonaise qui permet beaucoup de finesse et de croustillance en même temps) et la seconde est garnie de pommes de terre écrasées en purée avec un peu de viande de bœuf je crois aussi (pour le coup, il y en a peu). Si j’ai eu une parfaite sensation de satiété à la fin du repas (13 €), je regrettais plus tard de ne pas avoir choisi la formule enrichie de riz et de nouilles (16 €), car j’avais une faim de loup dès 17h (à vous donner envie de vous attabler dès 18, ce qui était compliqué).
Les formules le midi sont à partir de 13 € et 16 € et plus pour d’autres plats, les versions bento sont également à emporter (quelques clients semblent habitués de la pratique).
Momonoki, 68 passage Choiseul, 75002 Paris, 01 42 96 48 37, métro Quatre Septembre