Ouvert il y a quelques jours, le restaurant d’Oth Sombath, chef thaïlandais connu depuis ses petits et grands plats mitonnés au Blue Elephant et au Banyan. Pour la première fois, le chef ouvre un restaurant à son nom, dans un style très Faubourg Saint-Honoré. Imaginée par le designer Patrick Jouin, la partition se joue en trois temps, un bar chic à l’entrée, son vestiaire, avant la première salle rythmée de courbes et d’orange vif. Un demi-étage au dessus, la salle du déjeuner se fond dans les bois, les beiges, la lumière et les banquettes en cuir rectilignes (qui sont d’ailleurs magnifiques). Encore plus haut, flotte une impression de rêve, des murs couleur d’or, un éclairage tamisé et sensuel, cette vision onirique doit être réservée à l’heure du dîner (mais à quel prix !). Pour l’heure, c’est le déjeuner qui nous attend et sa formule à 35 € (oui, quand même). Fourchette, couteau, cuillère, tous les outils nécessaires, il s’agit de ne pas se mettre mal à l’aise dans le quartier.
Après une mise en bouche légère (un rouleau de pâte filo garni de saumon), voici l’entrée, des filets de volaille fermière marinés au satay (une sauce à l’arachide, au piment, à l’ail, entre autres). Moelleux et parfumés, ils sont servis avec une coupelle de sauce satay, dont on va tenter de gratter le fond avec la cuillère trop large tellement c’est bon, pas pratique. Chou rouge émincé et fondant pour la touche de fraîcheur.
Filet de saumon délicat, tendrement posé sur un curry rouge dont Oth Sombat a le secret (chez lui, le curry est une savante composition qu’il décline en jaune, orange, rouge, rose et vert et qui révèlent tous des nuances). Celui-ci est rouge, pimenté juste ce qu’il faut, incroyablement bon, mais rare (pour moi, le curry doit être généreux), tandis que le lit de verdure (céleri et salade émincés) apporte un voile de fraîcheur. Le riz est parfumé au jasmin, une flaveur subtile et délicieuse. Un mets joli, mais presque trop propre à mon goût, c’est net dans tous les coins et ça manque un brin de chaleur et de générosité.
Je sais que vous mourrez d’envie de voir le plat de mon accompagnateur, un bœuf sauté au basilic, servi comme un tartare, gorgé de parfums, de poivrons jaunes et verts, de basilic thaï, la viande haché au couteau est juste saisie et ultra fondante, un délice. Là encore, c’est propre, limite psychorigide avec le dôme de riz à côté.
« Crème de coco aux châtaignes d’eau en feuille de Bai Toey », une crème exhalant intensément le lait de coco, sur des dés de châtaignes d’eau (qui sont des racines de plante aquatique) à la texture incroyable, croquante et à la fois gluante et collante, enfermés dans une feuille de bai toey, paradisiaque. Ce qui me ramène sur terre, ce sont les dés de fraises et de pommes en guise de déco (les fraises ! En novembre !).
Petites mignardises pour finir, des cubes de fondant au chocolat à la banane et des cubes de flan parfumé.
Formules déjeuner : 28 € (entrée, plat) et 35 € (avec le dessert), à la carte, comptez 50-60 €
Oth Sombath
184 rue du Faubourg Saint-Honoré
75008 PARIS
T 01 42 56 55 55
Métro Saint-Philippe du Roule
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J’ai vu l’article consacré aussi à cette table dans A Nous Paris!
Les saveurs semblent etre en effet au rdv mais coté présentation on ne retrouve pas la chaleur des plats thaï!
Mais ton dessert attise ma curiosité!
J’ai fait l’experience du nouveau restaurant d’oth Sombath ce week end après avoir connu ses différentes cuisines à Paris et je dois dire que j’ai été conquis par sa cuisine et l’atmosphère du restaurant.
Une déco absolument fabuleuse qui mêle un luxe certain à la chaleur du bon goût des couleurs et de la lumière.
Le service, parfait, ce qu’il faut sans en faire trop.
Des plats absolument tous exquis pour ma part qui suit un adepte de la cuisine thai.
Je vous conseil le menu degustation accompagné de la suggestion du somelier.
Des desserts hallucinants, notemment la chataigne d’eau qui est unique en son genre.
En bref, c’est une adresse à ne pas louper … et à conseiller …
http://www.blue-thai.fr restaurant thai
Je suis Oth Sombath partout où il sévit. Et autant le Blue elephant m’agaçait par sa déco pseudo ethnique ridicule, autant son nouveau restaurant est une pure réussite d’élégance et de raffinement qui me rappelle plus la thailande que je connais.
Côté table, c’est absolument parfait, la maitrise des cuissons, la perfection des sauces, les associations harmonieuses pour une explosion de saveurs : un rare équilibre entre la gastronomie à la française et la subtilité de la cuisine thaïlandaise.
Adresse à ne pas manquer.
Franchement, j’ai l’impression qu’on est en plein délire ! J’y suis allé hier soir. 300 € à 4 personnes pour une entrée et un plat et un vin rosé.(je rappelle que cela correspond à environ 500 ff par personne!)Et à quoi a t’on droit pour ce prix-là ? Des plats qui font penser aux excés de la Nouvelle Cuisine dans les années 80. Vous vous rappelez :ces grandes assiettes très jolies, garnies de 3 haricots verts gracieusement disposés autour d’un famélique dé de poisson. J’ai essayé les pavés de boeuf au basilic : 4 ou 5 petits cubes de boeuf (complètement ratés : durs et en plus servis tièdes) décorés d’une petite goutte de sauce rouge pimentée (si si,ça fait très joli et ça permet de prévenir le client que c’est épicé. tu parles d’un grand frisson!)entourant un petit rond de légumes.
Bref, c’est complètement surfait, attrape-gogo et hors de prix !
Mais manifestement ça doit plaire au bobo parisien
NB Pourtant, j’adore le blue elephant.
Tres beau restaurant, serveurs très attentionnés, ambiance 4 étoiles. Une cuisine très raffinée et plein de saveurs, très bon conseil en vins .enfin parfait!
seul bemol , assez cher
un restaurant que je recommande vivement