Pink Mamma est la dernière adresse en date du groupe Big Mamma (si vous cherchez les trois adresses déjà testées, les voici). Située dans le IXe, elle a tout bonnement pris la place d’un immeuble. Le restaurant comporte donc 4 niveaux qui vont de la salle sous verrière au dernier étage (prise d’assaut, mais moi je l’ai trouvée trop bruyante, surtout à une table à partager, j’avais peur de mal entendre mon amie… j’ai donc préféré descendre d’un ou deux niveaux je ne sais plus) et trois autres salles occupées par une cuisine (à pizza, à dressage, à grill) ou un bar (à cocktails et autres). Comme dans les autres établissements du groupe, tout est ultra décoré, léché, habillé, habité, animé. Cela pourrait pencher du côté de l’excès, mais c’est bien amené, avec goût et gentillesse (même s’ils peuvent être débordés). Si vous avez déjà testé l’une des adresses du groupe, vous avez peut-être vécu des situations déstabilisantes de queues et d’attentes infinies et ne voulez plus jamais en entendre parler. La maison a du succès, mais pour ma part, à chaque fois que j’y suis allée (au déjeuner je précise), le fait d’arriver vers 12h15 (je fais ce que je veux avec mes horaires, ça aide) m’assurait d’avoir une table. Et en ce qui concerne Pink Mamma, à l’heure du déjeuner en semaine, je n’ai à aucun moment vu la salle entièrement occupée. Par contre, je ne suis pas sûre de vouloir tester un soir de week-end à 20h…
En entrée, on se partage une belle tranche de ricotta au lait de bufflonne au goût typé et à la fois très doux qui est censée être agrémentée de miel. Sur la photo, je pense que vous constatez qu’il est (trop) peu présent. J’en redemande donc au serveur qui me ramène un vrai bol de miel. Et là, avec un généreux filet d’huile d’olive et du pain croustillant, on se régale.
Pour avoir déjà testé les pâtes, œufs Bénédicte, risotto et pizza du groupe, j’ai envie de découvrir la viande. Une viande dont on aperçoit les morceaux en sous-sol en train de maturer (et il y a également un monsieur caché sous une doudoune à capuche qui la débite) et qui est issue de bœufs élevés en France et donc achetés entiers (on a vu). C’est pourquoi plusieurs morceaux sont proposés (dont le fameux t-bone, une découpe que l’on trouve assez rarement en France et dont la découpe de l’os forme un T d’où le nom). Le « morceau du boucher » est savoureux, tendre et avec une mâche ferme à la fois, parfaitement saisi et juteux et recouvert d’un peu de sauce au poivre. Il y a aussi ce citron brûlé dont je ne sais quel est l’usage. L’accord jus de citron et viande de boeuf dans lequel chacun appuie l’acidité de l’autre ne me convainc pas et avec les pommes de terre sautées (correctes, même si un peu sèches), je ne trouve pas d’intérêt non plus.
Pas de dessert pour nous, mais un bon repas facturé honnêtement (morceau du boucher à 15 € et ricotta à 7 €). Les prix à la carte restent décidément très raisonnables dans les adresses du groupe Big Mamma. Il est certain qu’avec de tels décors et un tel rapport qualité prix, le succès n’est pas près de faiblir.
Ouvert 7 jours sur 7, ça c’est toujours une bonne nouvelle.
Pink Mamma, 20 bis rue de Douai, 75009 Paris, métro Blanche, Pigalle