Nouvelle adresse de bistrot aux accents basques dans la jolie rue de l’Exposition (Paris VIIe) où ça sent les pschitt de peinture en bombe quand vous passez, émanant de petits ateliers parisiens qui semblent d’une autre époque. Bref, l’adresse n’est pas bien grande, se démenant pour loger un maximum de places assises et ne donnant pourtant pas l’impression d’une mauvaise promiscuité. En fait, les deux patrons, déjà à la tête du restaurant voisin Les Fables de la Fontaine (une étoile et beaucoup de poissons) ont voulu un bar de copains où l’on peut faire du bruit les soirs d’avant-match et les autres, bien casser la croûte, bref, une adresse conviviale, avec des plats de leur enfance, mais pas amenés n’importe comment… On sent la précision d’une cuisine aguerrie et sacrément gourmande. A l’heure du déjeuner en semaine, pas une place de libre et une clientèle bigarrée qui pourrait donner une lueur d’espoir sur le potentiel de Paris à mêler ses genres. A ma gauche, une femme qui tente de rallier sa fille, son mari et son beau-frère à son enthousiasme quant aux exploits des bleus la veille face aux japonais (en vain), à ma droite, trois sexagénaires du VIIe que rien ne semble menacer et qui échangent à bâtons rompus sur Meetic. Décor contemporain, équipe aux petits oignons, quant à la carte, j’ai envie de tout commander, sans compter qu’à chaque passage d’un serveur en salle, une garnison d’effluves poursuit les plats qu’il tient entre ses mains. Une cuisine qui sent si bon a quelque chose de très engageant et remarquez que la sentir traverser la salle n’est pas si courant…
Un bémol, la succession de pots et de bols, pas super photogénique et pas selon moi toujours d’une utilisation justifiée et pratique, après, chacun ses goûts. Bref, voici le flan à l’ossau-iraty, accompagné de son toast tartiné de crème de sardine et de son pot à gaspacho.
Voici la gaspacho idéalement acidulé que j’ai fait couler sur le flan (plutôt une crème prise par le froid qu’une texture de flan) avec un bon goût d’osso-iraty et beaucoup de fraîcheur, ça se laisse lapper tout seul.
Âmes sensibles s’abstenir… Voici les petites saucisses de porc confit à la graisse de canard d’Ospital, servies sur une salade bien assaisonnée quoiqu’assez salée. Pot de sauce béarnaise (extra) à côté et pot de pétales de pommes de terre frites (qui tuent, à mi chemin entre la frite et la pomme soufflée). J’aurais tendance à dire que le trio apporte un peu trop de gras, d’autres finiront la béarnaise jusqu’à la dernière goutte. Après ça, vous pouvez tout affronter.
Cappuccino chocolat noisette pour finir. Lait mousseux et puis dans le fond, une ganache me dit-on. Ah oui je la sens bien en enfonçant la cuillère et voilà que je ressors une belle bouchée de ganache dense et chocolatée et si je veux, je rajoute des fruits secs (pistaches, amandes, noisettes) caramélisés. Euh pour ceux qui auraient un doute, je n’ai pas réussi à aller au bout…
Côté prix ça va. Ce que vous voyez là était commandé à la carte, comptez pour une entrée, un plat et un dessert 35 € environ. Sinon, top formule déjeuner à 17 € (entrée-plat ou plat-dessert) et 22 € (entrée-plat-dessert).
Pottoka, 4 rue de l’Exposition, 75007 Paris, 01 45 51 88 38, métro Ecole Militaire
Bon restaurant à découvrir. Bon rapport qualité/prix et service très aimable.
Mon avis est assez mitigée face à cette adresse,j’ai trouvé la cuisine riche mais peut être est ce de ma faute en choisissant les mauvais plats.