Retour chez Rachel’s, Paris IIIe, pour goûter sa cuisine au fort accent américain, goûteuse et nourrissante. A l’étage cette fois (à la première, j’étais ici), pour plus de tranquillité et toujours cette ambiance bleutée, feutrée, créée en collaboration avec la designer Dorothée Meilichzon. La carte annonce salades, de ces salades composées dont ma grand-mère avait le secret dans les années 1980 et que j’adorais, mélange de cru, de cuit, de sucré, de salé, tout y passait dans une parfaite harmonie, sandwichs et ribs entre autres. Les salades de Rachel’s sont de la même trempe que celles de ma grand-mère, fendues de mélanges inattendus, d’influences américaines. J’avais déjà goûté une salade lors de ma première venue et m’étais promise de goûter l’un de ces pantagruéliques sandwichs que j’avais vu passer dans la salle (si vous ne me croyez pas, c’est écrit et daté, 26 septembre 2014). Je tiens toujours mes promesses…
Voici donc le sandwich au poulet mariné au lait ribot et frit dans une panure dorée et très appétissante qui fait penser à des flocons de maïs. Le poulet est très, très moelleux et la panure croustillante. Le filet est surmonté d’un coleslaw, le meilleur jamais goûté… Oignon rouge, chou blanc, pomme fruit, carotte, coriandre à gogo, malossol, sauce pimentée (et pas avec le dos de la cuillère) et peut-être d’autres choses encore. Le pain, tel un bun américain, est moelleux à souhait. Les frites sont pas mal du tout et la salade de pousses tendres est là pour rafraîchir un peu. Je me régale.
Mes copines avaient chacune envie d’un gâteau au chocolat (et non, pas d’un cheesecake). Moi j’ai dit non, j’étais repue de mon sandwich. Mais je n’ai pas refusé quelques bouchées. Un gâteau au chocolat d’une belle succession de couches de génoise et de crème au chocolat, toujours joliment présenté (comme le cheesecake la dernière fois), avec éclats de meringue, fruits, crème glacée, tuile de caramel et sésame, noix de pécan caramélisées, caramel qui coule (j’adore cette multitude de choses douces et sucrées). Le goût de cacao se rapproche un peu selon moi de celui de l’Oréo (je ne sais pas si vous voyez). Le gâteau est étonnamment léger (enfin, façon de parler) dans le sens où il n’est pas trop sucré, mais bien humidifié et cacaoté. On en vient à bout (on est deux dessus).
Les prix, comme je l’avais déjà dit, sont assez élevés pour un déjeuner (pas de formule, tout à la carte), avec des salades aux alentours de 13 € et 18 € (deux formats) et des sandwichs au prix de 18 € et quelques… Mais quand on voit la bête arriver, on ne regrette pas.
Rachel’s, 25 rue du Pont aux Choux, 75003 Paris, 01 44 61 69 68, métro Saint-Sébastien Froissart