Avez-vous remarqué que la vie vous fait revenir à des endroits, comme ça, au hasard d’une rencontre, d’une discussion, d’un rendez-vous… Vous reprenez le même quartier, le même trajet, le même trottoir pour revenir à l’endroit et tout ça dans la même journée, la même semaine ou le même mois. Comme je n’aime pas trop revenir sur mes pas, je n’hésite pas à faire une petite entorse pour éviter le dit-trajet. Je tourne à gauche avant, je change de trottoir, remonte le gauche plutôt que le droit. Mais une fois arrivée chez Racines, je me fiche bien du trajet que j’ai pris. Dès les premiers instants, je suis aussi ravie d’être là que la première, la deuxième, la… Vous l’aurez compris, j’ai eu l’occasion (quelque peu provoquée, il est vrai) de revenir chez Racines pour la troisième fois (finalement, il n’y a pas de hasard). Même cadre de bistro bourré de gouaille (celle du serveur, que j’ai eu l’occasion de voir s’énerver une fois ou deux, ça ne manque pas de nervosité), dans ce Passage des Panoramas enchanteur. Quelques petites tables serrées, le patron séduisant derrière son comptoir et ses fourneaux (au gaz cette fois, ça y est, il est arrivé !), ses vitraux colorés et ses bouteilles de vin extra nature nichées un peu partout.
Des noix de Saint-Jacques charnues, empaquetées dans du lard de Colonnata (un lard en provenance d’Italie, d’un blanc immaculé, on croirait avoir une apparition). Le gras incroyablement parfumé se mêle au fondant de la noix, un délice relevé par une salade juste parsemée de fleur de sel, d’un bon coup de moulin à poivre, d’un filet d’huile d’olive et d’un vinaigre balsamique d’on ne sait plus combien d’années d’âge.
A suivre, des rigatoni all’amatriciana, fermes à souhait, elles se laissent tout de même piquer par la fourchette pour révéler en bouche une sauce légèrement pimentée, à la tomate, au poivre et au parmesan. Le patron a adopté l’Italie pour un certain nombre de ses produits et de ses tours de main, à moins que ce ne soit l’Italie qui l’ait adopté.
Moelleux au chocolat extra, il suffit de regarder attentivement la pointe pour comprendre tout le fondant de la cuisson. Accompagné, je vous le donne en mille, par une cuillerée de crème fraîche de chez Jean-Yves Bordier.
Pas de menu, à la carte, comptez 30-35 €. Mince, de vous le raconter me fait monter la salive et la faim…
Racines
8 passage des Panoramas
75002 Paris
T 01 40 13 06 41
Métro Grands Boulevards
Tags Technorati : racines, bistro, table a decouvert
Salut Caroline,
Ayant été tagué par Kaplan, j’ai le regret de t’annoncer que tu as été taguée à ton tour. Tu es « invitée » à raconter six choses sans importance à ton sujet. Libre à toi d’y donner suite… et de taguer à ton tour six blogueurs. A+ !
Benoit
Bon, OK, tu vas finir par me convaincre d’y retourner… ça doit être le gaz !
– Benoît, je vais prendre quelques jours pour y réfléchir 😉
– Ester, le gaz et les tatouages en fait, non je plaisante.
Il est temps de dénoncer l’incompétence commerciale de cet établissement. Le démarrage était impeccable. Depuis l’attribution du prix Fooding, c’est « on se la joue et dérapage incontrôlé ».
Mardi : arrivée à 13h55 (2 personnes), « y a pu rien à manger, si de l’osso bucco », « euh oui bon », et là au lieu de nous proposer salade, charchuterie, fromages, dessert, nous avons droit à une moue condescendante qui disait « l’osso bucco il vient de chez Hugo, pfff allez dégagez, vous allez l’air de ne rien y connaître ».
Jeudi : arrivée à 12h30 (2 personnes), le serveur, toujours le même antipathique à lunette, avachi au comptoir en train de siroter son verre de blanc « vous êtes deux sans réservation (sourire narquois), et bien pas possible », rapide coup d’oeil à la salle vide, la moitié de la salle est dressée, je sais que la clientèle arrive à vers 13h-13h15, je le regarde et me dis interieurement, « allez c’est parti pour le boycott de Racines, un commentaire bien senti chez Caroline Mignot, et plus un seul de mes euros ne sera dépensé ici, surtout que la dernière fois 12 euros pour 12 penne aux légumes, c’était très limite ».
Racines, fin 2009, ce sera changement de propriétaire.
c’est vrai qu’il n’est pas agréable ce serveur
http://www.chrisoscope.com/2007/12/06/racines-why-not/
Il déchaîne surtout les passions !
Vous rentrez dans le « clan naturel », sinon, vous dégagez. Une drôle de façon de défendre ses idées dans la restauration, je vous l’accorde, en même temps, c’est un vrai personnage comme on en croise peu et quand il commence à vous parler de ses breuvages, il use d’un vocabulaire tellement sauvage et approprié, que moi je lui pardonne tout (ou à peu près).
Il a fallu 2 ans pour que l’équipe en place s’en aille si j’en crois Cuisinerenligne.
bien vu TVNomics, la patron a revendu l’affaire fin 2009, et les deux compères (le jeune sauvageon à lunettes et le chef) sont partis ouvrir Saturne mi 2010.