3e comme 3e arrondissement et 3e établissement, après celui de Londres (17-18 Dover Street) et celui de la rue des Martyrs, dont il n’est même plus question de parler, tellement le succès et la foule sont là… Premier jour d’ouverture hier, 30 rue Debeylleyme dans le 3e donc, en plein triangle d’or de la mode. A 12h15, c’est encore calme, même si les livraisons continuent d’affluer (comme les produits anglais chers à la boutique), les lumières sont réglées, toute l’équipe de Rose Bakery est là au grand complet et avec le sourire (certains et d’autres occupent toujours l’adresse du 9e, rassurez-vous), le show peut commencer. Un lieu tout en profondeur (décidément), un comptoir aussi long sur le côté, garni des pizzette, des tartes appétissantes, des monticules de salades composées, des cakes citron polenta, chocolat, des brownies, des sablés RB (comme Rose Bakery), des packs de lait, des sacs XXL de céréales, de lentilles et bien sûr des cagettes de légumes bio (avec des prix au kilo élevés, je préfère les consommer ici déjà préparés). On commence à saliver, on s’installe à l’une des tables disposées les unes derrière les autres tout le long du mur en pierres apparentes qui fait face au comptoir. Les sources de lumière viennent de partout, il y a même des diodes sous les tables, le lieu se prolonge avec un décor labo-industriel, des conduits, des tubes en inox qui se croisent, un côté brut de fonderie cher à Rose Bakery et qui se mêle assez bien aux poutres et aux pierres apparentes retravaillées de couleur crème. Le pain Poujauran est déposé sur la table, le morceau de beurre aussi, c’est à ce moment précis qu’il s’agit de ne pas trop succomber pour profiter de la suite (je sais, c’est difficile, moi-même je n’y arrive pas).
Au moment où mon plat arrive, la foule ne prévient pas et frappe un grand coup, le comptoir est noir de monde, certains prennent les tables d’assaut, d’autres repartent avec leurs plats à emporter. Risotto à la courge exquis, les grains de riz ont une idéale cuisson, entre le mordant, le fondant et le cœur ferme… La liaison avec la purée de courge et les quelques morceaux est parfaite, le mariage heureux, la saveur légèrement sucrée de la courge est légèrement perceptible, le parmesan fraîchement râpé (on sent encore le côté granuleux) rehausse le tout de sel et de parfums et les graines de courge torréfiées ajoutent un peu de croquant. Cœur de sucrine et graines germées, en caution fraîcheur, sont bienvenues.
Tandis que la foule continue d’affluer, je partage ma table avec deux associés discutant boulot. La « compote » de Rose Bakery, vous le voyez par vous-même, on est loin du fruit mixé, écrasé ou surcuit, il s’agit ici de poires (de pleine saison, elles sont très parfumées et sucrées), de framboises et de mûres (des fruits des bois au goût de fruits des bois, enfin), plongées dans un sirop sucré et légèrement acidulé (citron ? C’est possible, surtout que les poires ont une couleur intacte) et servies chaudes et terriblement réconfortantes à l’approche de l’hiver qui nous a assailli hier…
A la carte, comptez 20 € environ. Au moment de passer à la caisse, les livres Rose Bakery nous éclairent de leur beau vert (si vous ne l’avez pas encore, rappelez-vous).
Rose Bakery
30 rue Debeylleyme
75003 PARIS
T 01 49 96 54 01 (hier, monsieur Carrarini semblait avoir quelques soucis de lignes téléphoniques qui se chevauchaient, je l’entendais passer des appels nerveux à son opérateur, c’est toujours cocasse, même si très irritant)
Métro Filles du Calvaire
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Les framboises en cette saison, dans un resto bio, ça me parait un peu bizarre. Non ?
D’où viennent-elles ? Mystère ! Une chose est sûre, elles étaient fraîches, tendres et sucrées, possible qu’elles ne viennent pas de France, de pas trop loin j’espère… Même si on en voit encore sur les étals de nos primeurs, ce qui n’est plus vraiment gage de saisonnalité…
Ahhhh j’avais rencontré Jacques et Rose devant l’entrée de leur nouvelle adresse il y a une semaine, tout était encore en plein chantier!
Ils ont bien choisi le quartier,une fois encore!
J’irai voir car on ne déroge pas au plaisir de partager une table chez Rose!
excellente nouvelle. Et en plus,c’est beaucoup plus près de chez moi. Je me demande si le décor est plus sympa que dans le 9ième mais en lisant tes lignes, j’ai l’impression que c’est le cas.
Pascale, les premières tables sont vraiment agréables jusqu’à l’arrivée de la foule. Plus on s’enfonce, plus on s’en éloigne et plus on est dans l’esprit labo-industriel, pas si mal…
Ça y est, testé! J’ai déjeuné au fond, un œil sur Kaori Endo et sa clique, qui travaillent avec une sérénité étonnante. Au menu pour moi, du tofu nature grillé, nappé d’une sauce au miso rouge et noix, accompagné de riz complet idéalement cuit et de légumes d’hiver rôtis (potimarron, radis noir…).
C’était un délice!
Si j’ai testé le tofu – que j’aime, mais que je déguste moins “brut” en général – c’est après avoir lu la philosophie de Kaori sur cet ingrédient typique, dans son excellent livre de cuisine (chez Minerva).
Je ne regrette absolument pas mon choix, même si ce jour-là, il y avait des saint-Jacques à la carte qui me faisaient de l’œil (mais mon porte-monnaie les apprécie beaucoup moins que moi en cette période de Noël…).
Conclusion, c’est une réussite pour moi, j’y retournerai très vite (et puis c’est bcp plus près de chez moi que la rue des martyrs…)
Effectivement, un très joli livre et une demoiselle que je vais m’empresser d’aller voir en cuisine chez Rose Bakery. Tofu, noix, miso rouge, potimarron, je ne tiens plus, je pars tout de suite me chercher un plat dans ma cantine à moi (Supernature).
Vraiment dommage qu’ils n’ont pas ouvert un lieu plus grand !!! C’était tellement évident qu’il fallait le faire !!! YOU SHOULD HAVE SPENT WHAT WAS NECESSARY TO GET A HUGE SPACE AND NOT NECESSARILY IN BOBOLAND !!! Toujours plein « aux bonnes heures » et même quand on a la chance de trouver une table ça se bouscule, les soupes se renversent, les manteaux tombent par terre, on se sent beaucoup trop à l’étroit…et non je ne pèse pas 120 Kg ! 🙂 PS Bon OK, la bouf est correcte quand même….
PPS Puisque pas de factures quand on paye à la sortie…attention aux restos baskets Dear Rose….I mean « runners » if you know what I mean…especially in these times of « crises »…
excellent et si rare d’avoir un restaurant aussi bon dans paris. dommage pour l’affluence…
ça c’est sûr, l’affluence ne manque pas…
Le commentaire du 28/02/09 sur les conditions d’hygiène et le comportement de l’équipe, sans fondement et pouvant être préjudiciable au restaurant, a été volontairement supprimé.
Quand on est anglais et on habite à Paris, on est souvent face aux ‘à priori’ mitigés concernant le nourriture, et tendances culinaires d’outre manche. J’avais entendu parler de ce « restaurant » anglais, donc décidé de surmonter le stéréotype en invitant les amis ici, je constate pari raté !
Cadre mal soigné, très clairement fait exprès pour faire plus tendance/bobo.
Service de cantine. Là, je fais illusion à de mauvaise souvenirs de l’école, on n’est pas traité comme des égaux !
La nourriture, en portions exagérément minimaliste, indéniablement fait d’ingrédients de qualité. …Pas assez bonne qualité pour compenser le reste, loin de là !
Les boissons, drôles de mélange de légumes/fruits – OK. Mais à quel prix ??? …et ils ne vendent pas de vin, et que des bières japonaises (?!?).
Le prix, vaut mieux ne pas en parler ! Je dirais juste, ce n’est pas parce que quelque chose est cher, que c’est bon !
Vous voulez manger un bon repas anglais et vous êtes prêt à payer le prix fort ? Alors, l’Eurostar n’est pas exorbitant quand on s’y prend suffisamment tôt, et n’importe quel Pub fera mille fois mieux !
A bon entendeur !
C’est un point de vue.