Rungis, ce matin 5h

4 Déc 2009 • Gourmandises8 commentaires

Juste pour le plaisir de partager ça avec vous… D’abord parce que j’en reviens tout juste et que je suis sous le coup de l’émotion : on a beau avoir lu, vu, entendu, fantasmé et soupçonné ce qui pouvait s’y passer, quand on y est, on est littéralement médusé, embringué dans la machine, les diables, les engins qui déplacent les palettes, ça déboule de partout. Et ces produits ! Des volailles emmaillotées pour les fêtes au ris de veau luisant, on écarquille les yeux et on resserre la blouse dans des températures avoisinant les 4°C (ce matin au compteur). Pile au cœur du pavillon des volailles, on prend le café à 5h40, blouse blanche de rigueur, ballon de blanc au coin du comptoir ou café brûlant, une ambiance terriblement masculine, de testostérone, d’énergie… ça charrie haut et fort, ça négocie plus bas.

C’est passé tellement vite, que je n’ai pas eu le temps de tout prendre. Les deux chefs qui m’ont aidé à traverser le « nerf de la guerre » en sont grandement remerciés et trouveront place bientôt dans le journal en photo.

Pour l’instant, voici une mise en bouche des plus beaux légumes de la saison, moi je ne me lassais pas de les regarder…

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Le chou perlant, vous avez vu ces gouttes de rosée ? Cliquez dessus, on dirait du cristal !

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Du cerfeuil tubéreux, deux calibres, goûtés au couteau à cru, un bonheur sucré, à la texture de noix de coco !

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Des petites betteraves de toutes les couleurs, à cru, sucrées, parfumées avec un soupçon de saveur de terre.

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Scorsonère mon amour ! Rare et pourtant si délicieux !

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Crosnes, adorés au Japon, et de plus en plus visibles en France, même s’ils ne l’ont jamais quittée.

8 réponses à Rungis, ce matin 5h

  1. Magnifique, ça me donne des envies de relire Le Ventre de Paris…
    Attention extrait :
    « Le jour se levait lentement d’un gris très doux, lavant toute chose d’une teinte claire et d’aquarelle. Ces tas moutonnants comme des flots pressés, ce fleuve de verdure qui semblait couler dans l’encaissement de la chaussée, pareil à la débâcle des pluies d’automne, prenaient des ombres délicates et perlées, des violets attendris, des roses teintés de lait, des verts noyés dans des jaunes, toutes les pâleurs qui font du ciel une soie changeante au lever du soleil ; et à mesure que l’incendie du matin montait en jets de flamme au fond de la rue Rambuteau, les légumes s’éveillaient davantage, sortait du grand bleuissement traînant à terre.  »

  2. Elaine Parry dit :

    Je suis anglaise et j’ai mangé dans un petit bistrot autour du marché St Germain ou le propriétaire ma expliquée que il va tout les jours a Rungis et cuisine seulement avec des produits frais comme si c’etait pour ses enfants, mmmmm, domage j’habite en touraine.

  3. LaNouille dit :

    J’aime tellement les Crosnes.. et encore plus mélangés avec des marrons!!
    Rahh j’ai faim!

  4. laurenceel dit :

    j’aimerais aussi y faire un tour!

  5. Ariane dit :

    C’est drôle, j’y étais aussi récemment et j’ai été impressionnée par le gigantisme, que ce soit côté viande, poisson, fruits et légumes et aussi par la passion des gens qui y travaillent

  6. – La Flore et la Faune, merci pour cet extrait !
    – Elaine, les marchés de Touraine avec les producteurs sont bien aussi !
    – LaNouille, Crosnes, marrons, miaaam !
    – Gigantisme, ça c’est sûr ! ça semble infini par moments.

  7. Anne Hélène dit :

    Bonsoir Caroline,
    J’y étais ce matin ! le pavillon des volailles m’a pris 2 heures. Epoustouflant !
    D’ailleurs un volailler admirateur m’a offert un chapon Gascon : il est beau, terriblement beau ! Le chapon bien-sûr.
    Belle soirée.
    Anne Hélène

  8. Dan dit :

    Visiter le Marché de Rungis… J’en REVE !!!
    Merci pour cet article !
    Dan

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