C’est une note un peu particulière que celle-ci, si vous êtes tentés, vous n’avez que jusqu’à ce midi pour en profiter. Je m’explique. J’ai eu l’occasion d’aller goûter hier la cuisine de Bruno Verjus dont j’aime beaucoup le livre Recettes pour ma femme, aux Editions Alternatives. Alors quand j’ai su qu’il cuisinait durant une semaine au déjeuner chez Saturne, ma curiosité fut piquée. L’occasion pour moi d’aller pour la première fois chez Saturne, la table dont on a beaucoup parlé lors de son ouverture en septembre. Deux anciens de chez Racines (Paris IIe), Sven Chartier en cuisine et Ewen Lemoigne en sommellerie et en salle, deux jeunes investis et passionnés. Le décor du bistrot me plaît aussitôt, du chêne délicieusement amené, des courbes et des lignes sobres, une belle luminosité à l’heure du déjeuner. On distingue ce qu’il y a dans nos assiettes et c’est tant mieux, car les assiettes de Bruno Verjus posté derrière son comptoir à dresser, ont de quoi séduire. D’ailleurs, quand il se prend à vous parler de son ardoise du jour, on a envie de tout manger.
Betteraves sucrées, cuites mais encore un peu fermes, avec oeufs de poisson volant parfumés au wasabi.
Salade de lentilles incroyablement parfumées, je les dirais florales (rdv à la fin de ma phrase), accompagnées d’un oeuf mollet servi froid (le point faible), lard, pousses de salades extra – les lentilles sont en fait cuites dans un bouillon parfumé à la badiane et à la vanille.
L’unique plat du jour, le pot-au-feu, du paleron cuit très, très longtemps la veille et saisi à la plancha au dernier moment (ce qui le rend caramélisé), betterave, purée de potimarron je crois et petit verre de bouillon. Un goût de trop peu, les proportions semblent justes pour 14 €. Lorsqu’on le signale à la fin, Bruno explique que de 15 clients attendus (et de ratios pour 15), ils sont passés à 20.
La tarte aux pommes, pâte brune au goût torréfié et contenant des graines de sésame, pommes cuites doucement au beurre et aux agrumes et râpée de pommes rouges fraîches au dernier moment. D’un acidulé diable !
Heureux comme un poisson dans l’eau, Bruno Verjus cuisine encore ce midi (de l’échine de cochon avec coquillages est prévue au menu). Entrées entre 8 et 12 €, plat à 14 € et dessert à 8 €. Pour ceux qui seraient intéressés et non dispos, le cuisinier devrait reprendre son poste d’ici 2, 3 mois et réitérer l’expérience comme ça de temps en temps.
Chez Saturne, la cuisine du chef Sven Chartier est servie dans la salle au fond du restaurant, sous verrière, avec cette ambiance de chêne douce et massive et à la fois, menus à 39 € et 59 €. Je vais tâcher d’en reparler bientôt.
Saturne, 17 rue Notre-Dame des Victoires, 75002 Paris, 01 42 60 31 90, métro Bourse
Superbe la tarte à la pommes !! ca donne faim…
Par contre impossible d’avoir une table pour les 6 prochains mois…
Snif Snif
Oui elle est belle ! Par contre, 6 mois, ça me semble beaucoup. Pour le bistrot, j’ai appelé la veille. Et pour un éventuel dîner, c’est dans les une à deux semaines qu’on peut étudier la résa. Sinon, je sais qu’ils ferment 15 jours entre Noël et janvier.
Mais oui, 15 jours suffisent encore à décrocher une table. Et quelle table!
Tout y est délicieux, et je suis fan du sommelier, il faut se laisser aller à ses propositions, c’est épatant!
Miss Flop, j’y retourne en 2011, veux voir la cuisine de Sven Chartier de près !!!
Lorsque l’on laisse 60 à 70 € (par personne) pour un repas où ce qui est servi oscille entre l’insipide (les Saint-Jacques crues) et l’inutile (une glace qui se noie dans un lait d’amande) ou qu’il faut chercher parmi les légumes (abondants) le petit (vraiment tout petit) morceau de porc qui vous était promis (si vous aviez envie de manger la peau qui semblait croustillante, il vaut mieux y renoncer …) ou encore que le sommelier (dont je ne me permettrais pas de mettre en doute les compétences) a une fâcheuse tendance à faire le lien entre la qualité du vin et son prix (dans un seul sens, que je vous laisse deviner !) que reste-t-il ? Le décors, je vous le concède ! Mais, c’est peu !
Cette expérience malheureuse ne m’empêche évidemment pas d’apprécier au plus haut point les savoureux commentaires de Caroline Mignot !
Oups… Mais merci Philippe pour les savoureux commentaires, en ce jour de petit bilan de 5 ans, je suis touchée !
acheter une entrecote de kobe a 200€kg la retourner sur une poele la servir bleu+ et dire c’est genial
bravo le non-chef et les bobo
quand les 140000mecs qui marchent a pied pour un connard qui roule en aston martin s’eveilleront!!!!
Ram a truelle, je pense que vous parlez du restaurant Table ouvert il y a quelques semaines par Bruno Verjus, je ne peux commenter, je ne l’ai pas testé.